Collectif culture du PCF

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Gilles Fromonteil, sculpteur

 
 
 
 

Nous avons besoin d’un signe politique fort

Pourquoi jai répondu à cette invitation ?

Jai fait 2x 300 kms soit 600 kms pour venir parler 6 minutes. Parce que jespère quenfin il va se passer quelque chose ici, quenfin à la lecture du texte que nous avons reçu, la culture va vraiment être au cœur de la question du changement politique dont nous avons besoin. Je vous remercie de commencer cette série de témoignages dengagements par le secteur des arts visuels, mais jespère que cela ne sera pas pour lévacuer plus vite après. Mon propos est de lordre du témoignage dun artiste engagé dans les combats et les responsabilités nationales de notre secteur professionnel je fus dix ans secrétaire général du SNAPcgt, puis dix ans président du Ca de l(organisme de sécurité sociale du secteur arts plastiques arts graphiques, Co-fondateur avec des auteurs comme Carier Bresson et dautres dune société dauteurs dans notre secteur des arts visuels la SAIF. Voilà plus de vingt ans que je participe de ces combats.

Première idée : ce nest pas facile de faire avancer les luttes dans notre secteur.

Le cadre de fonctionnement professionnel des artistes plasticiens est très complexe. Les artistes plasticiens sont totalement isolés face à leur création. Henri Michaux le disait « tout dabord créer linsularité ». Jai toujours pensé que si cet isolement, ce silence est nécessaire (selon ce que lon fait) à la création, les questions sociales et économiques doivent se traiter ensemble et dans le rassemblement.

Cest un vrai défi que de trouver loutil pour rassembler tant dénergie transformatrice du réel et de coordonner tant dindividus à priori centrés sur la difficile tâche de sortir de soi le meilleur que lon veut évidemment proclamer.

Quelques données quand même :

-56000 artistes recensé à la maison des Artistes (organisme de sécu) -11000 auteurs dans les SPRD pour les arts visuels  -Un tissus associatif important seules structures de confort des artistes plutôt tournées vers le service et la promotion -Des organisations syndicales faibles pourtant très actives en propositions -Un niveau de revenu très cruel -Un contexte psychologique donc qui alimente un populisme anti institution anti art contemporain. Deuxième idée : nous avons dans cette difficulté, absolument besoin d’un signe politique fort Face au silence ou à la gesticulation assourdissante d’un Frédéric Mitterand, qui nous fait passer de faux espoirs en vrais chausse-trappes. Puisque nous sommes dans une réunion face à une question politique face à des politiques qui veulent s’engager à peser avec responsabilité, je veux redire deux trois pistes pour sortir du contexte sinistre à bien d’égards. Nous ne partons pas de rien, un cadre existe des propositions existent, il faut agir dans deux domaines majeurs en souffrance dans ce secteur professionnel. -Le domaine des revenus des artistes (marqué par une grande disparité il faut une régulation par des dispositifs spécifiques un quasi sursaut républicain pour une régulation…) -La démocratie participative Sur les revenus Il faut absolument sortir de la précarité et surtout de la gratuité du geste qui caractérise le geste artistique dans notre milieu. Les revenus des artistes ont principalement trois sources : Les ventes d’œuvres : la question pour la gauche est de trouver un dispositif pour favoriser les ventes de proximité tant aux particuliers (défiscalisation partielle de l’achat) qu’aux collectivités (aide à l’achat par les collectivités comité d’entreprise). Les droits d’auteurs la filière arts visuels n’a pas connue la révolution des autres secteurs pourtant c’est bien le même arsenal législatif. Une des première mesure d’un gouvernement vraiment de gauche serait de mettre en place partout en France le Droit de présentation publique soit couper court au scandale innérant à presque toute exposition dans un lieu public où seul l’artiste n’est pas rémunéré pour ce travail social. Il faudrait également travailler les piste de la licence globale que nous avions avancé sur les droits internet pour la mise en partage libre de toutes les œuvres et connaissance en pour prévoir une compensation pour les auteur prise sur les supports et les fournisseurs Internet . Nous ne sommes pas favorable à une société à péage Les interventions d’artiste en tous milieux, scolaires hospitaliers, associatifs, etc…on vient de nous sortir une circulaire en févier 2011 qui exclus d’un tel dispositif tous les artistes assujettis soient 29000 artiste les plus précaires sont de fait sortis du régime auteur. Il faut qu’un gouvernement de gauche intègre le paiements des interventions dans l’assiette des revenus artistiques et cela pour l’ensemble du répertoire qui a fait la démarche républicaine de se faire recenser auprès des services fiscaux et sociaux et assume de fait leur professionnalité. La démocratie participative Enfin un dernier mot sur un autre objectif plus politique que budgétaire cette fois. Depuis 1984 (commission Troche) il est inscrit dans les 72 mesures signées par Jack Lang et qui demeurent le cadre politique de notre secteur arts visuels que les artistes via leurs organisations professionnelles représentatives (avec mandat et devant rendre compte donc) participent de moitié dans toutes les commissions culturelles et soient majoritaires dans les commissions qui traitent des questions sociales. Nous assistons depuis 2002 à un recul sans discontinuer de cette mesure jamais vraiment appliquée. La tendance est à une représentation des artistes par un représentant intersyndical « face » à - à 10 personnes des diffuseurs. Il faut d’urgence inverser la tendance. Si vous vous engagez sur ces deux questions l’une budgétaire, l’autre symbolique et politique, je pense que cela peut avoir un certain effet et que vous pouvez être très audibles dans nos milieux professionnels.

 

Il faut absolument sortir les artistes plasticiens de la précarité et surtout de la gratuité du geste. Il faut d’urgence appliquer la règle de participation représentative paritaire artistes/diffuseurs dans toutes les commissions culturelles. Si vous vous engagez sur ces deux questions l’une budgétaire, l’autre symbolique et politique, je pense que cela peut avoir un certain effet et que vous pouvez être très audibles dans nos milieux professionnels.

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