Collectif culture du PCF

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Jean-Luc Gonneau, Cactus - La gauche

Très brièvement, je souhaite insister sur trois points. Tout d’abord, nous entrons dans une période pré électorale importante. Avant chaque élection présidentielle, j’ai entendu, à gauche, des discours généreux sur la culture, « au cœur de notre projet ». Et puis, au fil de la campagne, le fleuve culturel se tarissait peu à peu, jusqu’à quasiment disparaître. Notre candidat à l’élection présidentielle, dont j’ai cru comprendre qu’il était peut-être dans la salle, ses porte-parole à tous niveaux devraient s’engager à rompre avec la fâcheuse habitude que je viens de signaler. Car, dans un projet politique, la culture ne saurait se réduire à un champ sectoriel parmi d’autres, une sorte de catalogue destiné principalement aux acteurs culturels, même si cela aussi est nécessaire. Si vraiment nous prétendons que la culture doit être « au cœur de notre projet », alors il convient de dire en quoi nos propositions concernant l’économique, le social, l’international, etc, sont innervés par la question culturelle. J’ai été ravi d’entendre Claire Pessin-Garric insister sur le lien entre la culture et le domaine de l’éducation, « nationale » ou « populaire ». Ces domaines sont intrinsèquement liés. A mon sens, le texte qui nous est proposé n’insiste pas assez sur ce point. Enfin, notre projet doit prendre en compte la richesse extraordinaire que constitue la diversité. N’oublions pas ce que les auteurs, danseurs, musiciens, plasticiens venus des quatre coins du monde ont apporté à notre univers culturel. Prenons garde à ce que les expressions culturelles issues des immigrations ne soient pas confinées dans des pratiques communautaires. C’est en s’ouvrant à ces expressions que non seulement nous enrichirons nos univers et nos plaisirs, mais que nous serons à même de mieux comprendre l’autre. En ces temps de replis frileux, de méfiances envers les différences, systématiquement entretenus par ceux qui aujourd’hui nous gouvernent, c’est urgent.

 

Avant chaque élection présidentielle, j’ai entendu, à gauche, des discours généreux sur la culture, « au cœur de notre projet ». Et puis, au fil de la campagne, le fleuve culturel se tarissait peu à peu, jusqu’à quasiment disparaître.