Collectif culture du PCF

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Martigues. Spectacle "Croissance reviens !"

le 13 janvier 2016

Martigues. Projection de "On est vivant"

le 13 janvier 2016

Création du livre Marseille populaire

le 11 janvier 2016

Création du livre Marseille populaire

L’association Promémo vous sollicite concernant la réalisation d’un ouvrage illustré sur l’histoire populaire de la ville de Marseille.

En effet, afin de réunir un grand nombre de documents iconographiques illustrant la vie quotidienne dans les différents quartiers marseillais tout au long du siècle dernier, nous souhaiterions solliciter une aide de votre part qui pourrait consister dans le prêt de documents (photos, textes, gravures, enregistrements de témoignage…) et l’autorisation de leur reproduction.

Vous trouverez dans le dossier ci-aprés la liste des thématiques retenues et une présentation du projet éditorial.

Nous vous remercions par avance pour l’accueil que vous réserverez à notre demande et nous restons à votre disposition pour répondre à toute question.

A noter qu’un rendez-vous mensuel a lieu chaque dernier jeudi dernier du mois au local du journal La Marseillaise.

Par ailleurs, notamment s’il ne vous est guère possible de vous déplacer, vous pouvez prendre contact avec

Gérard Leidet
Coprésident de Promémo (Provence mémoire et monde ouvrier)
tél : 06 27 75 17 44
mail : gerard.leidetatneuf.fr

Les 14 thèmes du livre

  • Habiter Marseille (logement, quartiers, appartenance, rues, chantiers…)
  • Enfance (comprend le thème de l’école)
  • Familles
  • Amour
  • Jeunesse
  • Femmes
  • Métiers (docks et dockers à évoquer ici ou dans luttes et combats)
  • Ville ouverte sur le monde
  • Culture (populaire), loisirs (musique, fanfare, spectacles ; hip hop, culture urbaine ?)
  • Sports
  • Marseille champêtre
  • La mer (port, bateaux, pêche ; plages : à placer ici ou bien dans loisirs, ou dans sociabilité, ou… ?)
  • Sociabilité (cercles syndicaux, mutualistes, religieux, bistrots, pétanque, manille…)
  • Luttes et combats

Projet de livre sur Marseille : Marseille, une mémoire populaire

Avec les Éditions de l’Atelier et La Marseillaise, Promémo projette la publication d’un beau livre illustré intitulé Marseille, une mémoire populaire, retraçant l’histoire populaire de la ville de Marseille à travers des documents photographiques et des témoignages personnels. L’ambition de l’ouvrage est, par le biais de ces témoignages et documents, de mettre en valeur cette histoire populaire, sans regard nostalgique ni souci commémoratif mais, au contraire, en montrant combien cette mémoire peut rendre présent un passé individuel et collectif.

Nous espérons ainsi fournir à un large public un moyen de s’emparer de cette histoire et de voir combien elle résonne encore aujourd’hui. Le livre s’adresse bien entendu aux habitants de Marseille, mais aussi à un plus large public : à tous ceux qui, séduits par cette ville tellement singulière, souhaiteront, grâce à ce livre, se plonger dans l’histoire sensible du Marseille populaire. De leur côté, les historiens pourront y trouver un outil car cet ouvrage leur fournira un vivier de sources orales et photographiques nécessaires à toute recherche en histoire sociale.

Des chercheurs en histoire sociale marseillaise et du mouvement ouvrier provençal superviseront la collecte des documents et le choix de ceux qui seront publiés, en lien avec l’éditeur, et seront les auteurs des textes. À leur regard s’ajoutera celui du cinéaste Robert Guédiguian, qui participera au choix des documents et signera le texte d’ouverture de l’ouvrage.

Nous ambitionnons de couvrir dans ce livre tout le XXe siècle, sans restriction de dates. Son organisation ne sera pas chronologique mais thématique. Le texte ne sera pas celui d’un ouvrage universitaire revenant sur une histoire, mais un alliage entre les témoignages recueillis, les commentaires des photographies, et le regard que les auteurs pourront porter sur la mémoire sensible du peuple marseillais, sur ce passé toujours actuel et sur la manière dont il résonne aujourd’hui.

L'histoire se répète-t-elle ?

le 11 janvier 2016

Commémoration. Louise Michel, l’éternelle

le 10 janvier 2016

Commémoration. Louise Michel, l’éternelle

Le comité marseillais des Amis de la Commune a rendu hommage, hier, à la militante anarchiste, jour anniversaire de sa mort, il y a 110 ans à Marseille.

Au-dessus de la porte d’entrée de l’hôtel Duc, boulevard Dugommier dans le 1er arrondissement de Marseille, une plaque de marbre rend hommage à Louise Michel, héroïne de la commune et militante anarchiste, décédée le 9 janvier 1905, dans cet hôtel autrefois appelé l’Oasis.

C’est là que chaque année depuis la création du comité Marseillais des Amis de la Commune qu’un hommage est rendu à la célèbre communarde, dont l’historien Michel Barbe faisait remarquer hier matin, que jamais personne ne s’était posé la question de savoir pourquoi Louise Michel était venue mourir à Marseille. Dans les biographies on ne trouve rien sur les derniers mois de sa vie. « C’est parce qu’elle agissait aux derniers moments de sa vie pour l’indépendance de l’Algérie que l’on ignore tout de ces trois derniers mois », présume-t-il.

Le souvenir de Louise Michel prend cette année une résonance toute particulière. Au-delà des Amis de la Commune, dans le rassemblement avaient pris place des Libres penseurs, mais aussi Patrick Mennucci. « Ces 110 ans sont une borne », pour le Député socialiste, qui pense que les messages portés par cette personnalité peuvent encore rassembler la gauche. Que pourrait penser Louise Michel de cette gauche qui instaure l’état d’urgence et promet la déchéance de la nationalité ? Patrick Mennucci, dont la section socialiste du 1er arrondissement porte désormais le nom de la communarde, juge important « d’assumer ensemble ». Ce qui n’est pas du goût de tous les participants.

Christian Pellicani, membre actif du comité et conseiller d’arrondissements communiste, avait pris soin de rappeler que la création de la Commune prouve que l’on peut faire autrement. « Encore faut-il qu’il n’y ait pas trop d’écart entre ce que l’on dit et ce que l’on fait », martèle-t- il. Louise Michel était un bel exemple de ces valeurs de la République toujours vivace. À un moment où l’on a besoin de donner du sens à la politique, la place Louise-Michel attend toujours d’être baptisée.

Gilbert Bertolini, Président du comité marseillais, ne désespère pas qu’un jour puisse renaître cette Commune. « La situation est la même. Pour qu’il y ait fondation de la Commune, il faudrait sensibiliser toutes les organisations démocratiques. » Et Michel Kadouche, Secrétaire du comité, d’insister à son tour. « Tout est là : régression sociale, remise en cause du code du travail, nous retrouvons les conditions que la Commune avait combattues. La première mesure qu’elle avait pris avait été d’interdire aux ouvriers boulangers de travailler la nuit », souligne-t-il.

Catherine Walgenwitz (La Marseillaise, le 10 janvier 2016)

Comité marseillais des Amis de la Commune 06.77.47.44.91.

La création, un acte de résistance

le 10 janvier 2016

La création, un acte de résistance

Résister. Conférence débat sur la création et la résistance à la Baume-lès-Aix en mémoire des attentats contre Charlie

La création artistique et intellectuelle peut-elle donner l’envie d’espérer et de continuer à vivre. Et plus globalement, cette création peut-elle devenir un acte de résistance et comment se manifeste-t-elle ?

Le centre culturel La-Baume-lès-Aix, en partenariat avec le Site-mémorial du Camp des Milles, a organisé, hier, une conférence-débat autour de cette thématique pour faire mémoire aux attentats contre l’hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo », un an après. Pour éclairer les participants à cet événement, les organisateurs ont invité Carole Talon-Hugon, professeur de philosophie à l’université Sofia-Antipolis, directrice de recherche d’histoire des idées (CHRI) et présidente de la société française d’esthétique qui a décortiqué les liens, pas toujours aussi évidents, entre création et acte de résistance. Elle a donné quelques pistes de réflexion et échangé avec la salle. Les participants se sont en- suite répartie dans plusieurs ateliers pour se pencher, en petits groupes, sur des œuvres artistiques (Max Ernst, Wols, Ferdinand Springer ou encore Hans Bellmer…) afin que chaque participant puisse apporter un regard sur ce qu’est « créer pour résister ».

L’influence de l’internement

Une manière de leur faire découvrir, à partir de ces œuvres, réalisées entre 1939-1941, par les internés du Camp des Milles, et des documents historiques, « les destins particuliers de ces artistes », les conditions et le contexte dans lesquels ont été réalisées ses œuvre. Ils ont pu percevoir quel a pu être l’influence de l’internement sur le processus créatif comme capacité de résistance.

Des travailleurs sociaux et des intervenants du centre social Jean-Paul Coste d’Aix-en-Provence, sont venus présenter également le projet réaliser, en partenariat avec le site du Camps des Milles, sur le thème de « créer pour résister ». Il s’agit de la réalisation d’un spectacle multidisciplinaire, mêlant théâtre, danse (hip-hop, rap, danse contemporaine…) dans lequel on image la réouverture du camp avec dedans les artistes internés. Ils doivent, à partir de cette situation, à leur manière, et avec les formes actuelles de d’expression artistique, essayer de créer pour résister.

Mustapha Chtioui (La Marseillaise, le 10 janvier 2016)

« Ils croyaient trouver refuge au pays des droits de l’homme »

Responsable du contenu des programmes du Camp des Milles, Mémoire et Éducation, Bernard Mossé, revient sur l’histoire de ces artistes et intellectuels allemands internés au Camp des Milles.

La Marseillaise. Comment des artistes et des intellectuels allemands ont-ils pu se retrouver au Camp des Milles ?

Bernard Mossé. L’Histoire du Camp des Milles est liée à la Shoah mais, elle est aussi liée à l’internement de certains artistes et intellectuels essentiellement allemands, en 1939-1940. Ils avaient quitté l’Allemagne nazie parce qu’ils étaient persécutés ou sentaient la persécution arrivée croyant trouver refuge dans le pays des droits de l’homme. Un certain nombre avait choisi de s’établir dans notre région, c’est ainsi que certains d’entre eux se sont retrouvés internés dans le Camp des Milles. Ils l’ont été parce qu’on les vise comme des espions potentiels, des sujets ennemis alors qu’ils sont, pour la plupart, des amis de la France.

La Marseillaise. Quels genres d’intellectuels et quelles créations ont-ils produits pour « résister » ?

Bernard Mossé. Toutes sortes d’intellectuels et d’artistes. Des musiciens, des peintres, des philosophes, des écrivains, des architectes, des hommes de théâtre, des scientifiques... Une intelligentsia allemande qui avait fuit le régime nazi, dans les années 1930. Ils vont produire plus de 350 dessins, peintures, sculptures, gravures, etc… Pour nous, c’est l’illustration de leur résistance. Et puis, il y a eu aussi de la production intellectuelle. On a même retrouvé trace d’une conférence d’un professeur de médecine qui fait un exposé sur la sérologie, aux autres internés. La même chose avec la musique. Des concerts ont été organisés auxquels même les gardiens assistaient… Ils créent pour résister aux conditions inhumaines qui leur sont faites…

La Marseillaise. L’une des missions de la Fondation du Camp des Milles est d’aider, le public, jeune ou moins jeune, à percevoir la réalité sensible de l’histoire mais aussi les mécanismes humains fondamentaux qui peuvent permettre de résister même dans les pires conditions…

Bernard Mossé. C’est la mission première de la Fondation Camp des Milles, faire passer cette histoire et les messages qu’elle porte dont celui de « créer pour résister ». On reçoit environ 80.000 visiteurs par an dont la moitié est constituée d’un public scolaire ou de jeunes. Il s’ agit de leur faire connaître cette histoire terrible qui aboutit finalement à ce que le Camp des Milles participe à l’extermination des Juifs. Leur montrer qu’au cœur des ces engrenages, il y a des hommes qui résistent par l’art, la création…

Mustapha Chtioui (La Marseillaise, le 10 janvier 2016)

Gérard Mordillat. « Notre ennemi absolu est l’ignorance »

le 09 janvier 2016

Gérard Mordillat. « Notre ennemi absolu est l’ignorance »

Toujours accompagné de Jérôme Prieur, il propose un documentaire sur les origines et les influences de l’islam.

On lui devait déjà Corpus Christi, une série documentaire sur les origines du christianisme réalisée avec Jérôme Prieur. Gérard Mordillat réitère le même pari de remettre de l’intelligence, de l’histoire et du doute en religion, en se penchant cette fois-ci sur le Coran dans une nouvelle série intitulée « Jésus et l’islam ».

La Marseillaise. Dans « Jésus et l’islam » vous proposez un discours scientifique et historique sur l’islam et sa constitution entre le VII et le Xe siècle, ses origines et ses influences (judaïsme, christianisme, zoroastrisme, manichéisme...). Est-ce possible sachant que l’islam se présente comme religion révélée avec un Coran descendu du ciel tel quel ?

Gérard Mordillat. Il y a une grande différence, un fossé entre ce qui se sait et se dit dans la recherche et ce qui se propage dans la position dogmatique. Cet immense écart est le nœud du problème. Entre une position dogmatique qui affirme que le Coran est un texte révélé et la recherche y compris du côté musulman. Elle travaille à considérer le Coran comme un texte, comme tous les autres textes, où l’on peut distinguer des strates, des rédactions différentes, que l’on peut resituer dans un contexte.

La Marseillaise. Avec Charlie s’est posée la question des caricatures mais aussi de la représentation. Vous présentez des manuscrits persans qui représentent le prophète ?

Gérard Mordillat. Chez les Persans mais aussi de manière plus contemporaine dans la tradition chiite. Cette interdiction de représentation vient des courants les plus fondamentalistes et notamment les wahhabites. Officiellement, la justification est qu’il ne faut pas vénérer le prophète comme une idole. Il y a cependant une dimension paradoxale dans cette interdiction car affirmer que l’on ne peut pas représenter le prophète revient à refuser de le voir comme un homme. C’est la déification d’une figure. Ce qui devrait logiquement représenter l’horreur des horreurs. Certes, nous ne savons pas à quoi ressemblait Mahomet, pas plus que Jésus. Nous n’avons pas de portrait, seulement des représentations. A la Bibliothèque Nationale de France figure d’ailleurs également dans un document très ancien, une caricature de Mahomet datant du X ou du XIe siècle. C’est rare. En revanche, nous disposons de nombreuses représentations dans la tradition persane comme chiite.

La Marseillaise. Vous précisez que le discours scientifique que vous portez n’a rien à voir avec la foi que vous dites d’ailleurs respecter. Est-ce facile à entendre pour vos interlocuteurs ?

Gérard Mordillat. La question de la foi ne s’est posée en aucune manière entre les chercheurs et nous. Le gouffre n’est pas là mais avec les positions dogmatiques, voir la piété populaire, qui font preuve d’une grande ignorance. Ce que nous avions également rencontré en travaillant sur le christianisme. Certes, des chercheurs de culture musulmane ont pu parfois expliquer que, « en tant que croyants », ils devaient penser cela mais que, « en tant que chercheurs », ils formulaient la question ainsi. Encore une fois, ce qui nous a intéressé, c’est ce texte composite, la manière dont il a été écrit et réécrit. Ce dont témoigne d’ailleurs la tradition musulman avec les Haddiths et la Sira. On voit bien que la recension d’Othman, considérée comme la version canonique, a été réécrite. Idem avec Abdelmalik du 8e siècle qui élabore l’islam tel qu’on le connaît aujourd’hui, qui a réécrit.

La Marseillaise. Le contexte passionnel qui entoure l’islam aujourd’hui a-t-il « pollué » une démarche que vous définissez comme non islamophobe et non islamophile ?

Gérard Mordillat. Non seulement ce contexte n’a pas pollué notre démarche mais au contraire, notre sentiment est que de nombreux chercheurs de tradition musulmane vivent comme une nécessité politique le fait de remettre de l’intelligence et du doute dans cette question où ne circulent que des slogans sans pensée. Lors de la présentation de la série, Mohammad Ali Amir-Moezz, un des intervenants, a même parlé de « travail de salubrité publique ». Il faut montrer qu’une recherche existe du côté musulman et qu’elle est en discussion avec la recherche occidentale. Ce qui induit de remettre ces questions au premier plan public afin de cesser de prendre ce texte comme sacré au point que rien ni personne ne puisse le commenter.

La Marseillaise. Le discours scientifique que vous portez sur l’islam peut-il être entendu aujourd’hui par des gens en voie de radicalisation ? Peut-il être un outil de prévention ?

Gérard Mordillat. C’est un outil fondamental de prévention. Notre ennemi absolu est l’ignorance. On le voit quand on discute avec des amis de confession musulmane : ils ignorent bien des choses. Un phénomène identique a d’ailleurs lieu avec les chrétiens. Il faut donc remettre de l’intelligence, du doute, de l’histoire pour combattre la radicalité. Avoir un regard critique sur un texte c’est pouvoir avoir un regard critique sur soi-même, c’est pouvoir voir le monde dans sa complexité et non dans une vision binaire avec le bien d’un côté et le mal de l’autre.

La Marseillaise. Après cette série, quel regard portez vous sur le djihadisme ?

Gérard Mordillat. Absolument pas. Le phénomène djihadisme est un discours politique qui prend comme véhicule le discours religieux. Cela n’a rien à voir avec la foi. Cela a tout à voir avec une lutte politique, un drapeau derrière lequel on dissimule des ambitions dictatoriales. Beaucoup de ceux qui mènent ces actions terroristes ne connaissent d’ailleurs de l’islam que des slogans.

Entretien réalisé par Angélique Schaller (La Marseillaise du 9 janvier 2016)

Le Rove. Quartiers Nord "Tous au piquet"

le 07 janvier 2016

Xavon de Marseille

le 07 janvier 2016

Théâtre Toursky
16, promenade Léo-Ferré
13003 - Marseille

Mardi 19 janvier à 21h

Pièce de Xavier-Adrien Laurent et Gilles Ascaride.

Renseignement au 04 91 02 58 35

--> http://www.francenetinfos.com/xavon-de-marseille-au-toursky-un-stindeupe-massaliote-130074/

 

Pays d’Aubagne. Savoir pour pouvoir participer à la vie de la cité

le 05 janvier 2016

Pays d’Aubagne. Savoir pour pouvoir participer à la vie de la cité

L’Université populaire rouvre ses portes et redémarre avec un cycle de conférences autour de la philosophie.

Éthique et gratuité, mise en perspective de la COP 21 sur le climat, violence et classe ouvrière au XIXe et XXe siècles ou encore Karl Marx… Un an après sa mise en place, l’Université populaire du Pays d’Aubagne et de l’Étoile poursuit sa mission qui consiste à fédérer les citoyens autour du savoir. Elle a permis à de nombreux intervenants de venir enrichir et alimenter la réflexion autour d’une dizaine de thèmes.

Et si la fréquentation n’a pas toujours été à la hauteur de ce à quoi aspiraient les organisateurs, elle n’était pas, non plus, anodine. « C’était plutôt satisfaisant. Nous avons eu quelques belles surprises avec la présence de jeunes et un public très diversifié géographiquement », se réjouit Jean-Pierre Brundu, l’un des initiateurs de cette université. « Nous avons vécu aussi des moments très forts, notamment autour de Marx ou encore les musiques "dégénérées" interdites par les dictatures nazie et stalinienne », précise-t-il.

L’année dernière s’étant terminée sur une belle note philosophique, les organisateurs ont souhaité poursuivre dans cette lancée. Ils proposent dès ce soir de redémarrer, cette nouvelle année, avec de la philosophie avec un cycle de conférences animé par Roland Le Bris, sur le thème « les rapports entre la règle et l’usage ». Un thème abordé sous 3 aspects « la difficile pensée de la transgression », « le détour nécessaire par le concept de norme » et « la transgression à l’épreuve du travail ».

« L’une des particularités de cette université, gratuite et ouverte à tous, c’est qu’elle est construite sur un cycle de formation, de 2 ou 3 cours sur le même thème, de manière à permettre aux participants d’aller au fond des choses, d’approfondir… », poursuit Jean-Pierre Brundu.

Échanges de savoirs

Côté projets, cette nouvelle année sera marquée par la création de l’Institut international d’échanges des savoirs. Un projet qui s’inscrit dans le droit fil de la démarche de l’Université populaire. « L’objectif étant de faire connaître et de permettre des échanges sur toutes les initiatives d’éducation populaire, celles qui existent en Europe, surtout dans les pays scandinaves, mais aussi en Amérique du Nord, particulièrement au Québec et en Amérique latine où se passent des choses pertinentes », explique l’animateur de l’Université populaire et du Repaire d’Aubagne. Le projet sera concrétisé avec l’organisation d’un symposium à Marseille autour de nouvelles approches et nouveaux thèmes de recherche sur l’éducation populaire.

Autre projet, l’organisation de rencontres autour des films sur les luttes ouvrières avec l’organisation, dans plusieurs villes, de débats conférences et projections de films.

Un programme bien chargé pour cette Université populaire qui se complète avec les débats du Repaire d’Aubagne qui, lui aussi, reprend du service avec son rendez-vous mensuel et des intervenants qui abordent, eux, des thèmes liés à l’actualité.

Mustapha Chtioui (La Marseillaise du 5 janvier 2016)

Toutes les conférences de l’Université populaire sont filmées et mises en ligne sur uppae.fr.