Collectif culture du PCF

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Régionales 2015. Bernard Foccroulle : « Réfléchir ensemble à nos responsabilités »

le 11 décembre 2015

Régionales 2015. Bernard Foccroulle : « Réfléchir ensemble à nos responsabilités »

Belge de naissance, français de cœur, le directeur du Festival d’Aix Bernard Foccroulle, a développé cet événement international majeur, créant l’incubateur Médinéa pour des projets interculturels à travers divers pays de la Méditerranée. Il réagit à la situation en Paca.

La Marseillaise. Quel est votre sentiment entre deux tours ?

Bernard Foccroulle. Je constate qu’en Paca, en France, en Europe, quelque chose d’inquiétant se produit qu’il faut « entendre » pour « savoir » notre part de responsabilité. La meilleure façon d’y parvenir est de se dire qu’on peut tous être traversés par la force du repli. Bien sûr, je vois une relation directe entre la montée du terrorisme et celle de l’extrême-droite. A chaque fois que ces deux champs sont confrontés, il y a une poussée de radicalisme, qui peut s’installer (cf : Israël/Palestine). En Paca, quels que soient les résultats on devra y travailler en profondeur. Si le FN passe, ce sera extrêmement difficile, compliqué, dans un contexte tendu où il faudra continuer à défendre nos valeurs, la culture, etc. Si le candidat du clan Républicain gagne, cela ne signifie pas non plus que tout sera résolu : le dialogue entre les cultures ne se fait pas forcément, il faut y travailler tous et vite.

La Marseillaise. De quelle façon, pensez-vous y contribuer ?

Bernard Foccroulle. C’est en commun que le tissu culturel s’investit à la tâche. On n’a pas attendu les élections pour réagir, je sors d’une réunion à ce sujet. En responsable culturel et artiste, il s’agit de mesurer ces radicalismes, ces chocs et voir comment on souhaite nous interroger sur le partage des différences. Par exemple, on n’a pas été en mesure de pérenniser la dynamique extraordinaire qui a marqué le territoire en 2013 avec sa richesse des cultures, son ouverture. Il faut répondre aux peurs installées, depuis.

La Marseillaise. Dans le cas du pire, quelles seraient les menaces sur le Festival d’Aix ?

Bernard Foccroulle. J’ai déjà des appels inquiets des USA, car toute l’attractivité du territoire est menacée. Les positions infantiles du FN face à l’Europe, au reste de la Méditerranée sont des obstacles majeurs à la culture. En Pologne, le gouvernement radical a instauré un système de visionnage des créations pour vérifier si elles répondent bien aux valeurs décrétées ! Du jamais vu depuis 39-45 ! Si la culture ne peut tout résoudre, on doit continuer le qualitatif permettant aussi au spectateur d’être « acteur ».

Propos recueillis par Houda Benallal (La Marseillaise, le 11 décembre 2015)

Berre-l’Étang. Non à la privatisation du cinéma

le 10 décembre 2015

Rassemblement devant la Mairie
Berre-l’Étang

Lundi 14 décembre à 20h

Rassemblement à l’appel du "Collectif contre la privatisation du cinéma ».

Les Communistes de l’Est-Étang-de-Berre appellent a soutenir ce rassemblement.

Dégustation de produits du terroir et soirée littéraire

le 10 décembre 2015

Aix-en-Provence. Ariane Ascaride lit "La Conquête de Marsègue", roman de Gilles Ascaride

le 09 décembre 2015

Le roman "La Conquête de Marsègue" est paru en février 2014, aux éditions du Fioupélan, en pleine campagne des élections municipales. Les candidats d'alors et d'ailleurs, ont préféré faire semblant de ne rien voir… Il est vrai que l'auteur lui-même avait déclaré "Finalement, il me semble que c'est un peu comme si Émile Zola avait tenté de réécrire Le Seigneur des anneaux avec l'aide de Mad Max".

Pris de terreur, les candidats, les édiles, l'intelligentsia et la presse ont choisi de fermer leurs écoutilles. Ariane Ascaride, qui a adoré le livre, a proposé de les ouvrir et de partager ce plaisir.

Dans ce livre, Marsègue, la grande métropole du sud, s’éveille au bord de la Méditerranée.

Oui mais… sous le ciel empesté de la cité-béton, les monuments s’effondrent, les rats se régalent des ordures qui jonchent les trottoirs défoncés et la populace affamée se partage le territoire comme autant de tribus livrées à elles-mêmes. Et surtout, surtout, règne sur la ville un maire à vie, à peine chahuté par ses adversaires, les ultranationalistes et les Sèfis. Les élections bidon qui se profilent constitueront une fois de plus un grand moment de démocratie…

Condamnée à la décadence ou à une fin apocalyptique, la cité devra peut-être son salut à Sofiane, jeune dealer, et Testard, sorte d’ermite en savates qui essaie en vain de terminer un polar marséguais.

Toute ressemblance avec une autre cité du bord de la Méditerranée… (à vous de voir).

Epopée héroïco-comique, saga drolatico-caustique, "La Conquête de Marsègue" synthétise le meilleur des styles d'un Gilles Ascaride en pleine forme, qui a aiguisé comme jamais sa plume satirique pour livrer ici, dans une langue renouvelée, un chef d’œuvre de l’Overlittérature.

Tarif unique : 10€

Conférence sur Ambroise Croizat et la Sécurité sociale

le 08 décembre 2015

A la Bibliothèque de l’Alcazar
Cours Belsunce
13001 - Marseille

Vendredi 11 décembre à 17h30

Conférence de Michel Etievent organisé par "Mémoires vivantes".

Une exposition « La Sécu, c'est vital » à voir aussi au département Société de la Bibliothèque de l’Alcazar du 5 au 18 décembre.

Merci Patron : levée de fronde !

le 05 décembre 2015

Merci Patron : levée de fronde !

Contre la censure : les David picards face au Goliath du luxe

Le film :

David peut-il encore l’emporter contre Goliath ? Des pieds nickelés picards faire tanguer la multinationale LVMH, premier groupe de luxe au monde, et effrayer son PDG, Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France?

Jocelyne et Serge Klur fabriquaient des costumes Kenzo à Poix-du-Nord, près de Valenciennes. Mais leur usine délocalisée en Pologne, ils se sont retrouvés au chômage, criblés de dettes… "On doit vivre avec 4€ par jour pour nous trois, c’est l’assistance sociale qui a calculé le budget !" Une intervention en assemblée générale des actionnaires suffira-t-elle à régler leurs soucis ? Du suspense, de l’émotion, de la rigolade, et même de l’espionnage pour ce thriller social…

Sauf que.
Sauf que, pour terminer ce film, on comptait sur les aides du CNC. Notre producteur, Mille et Une productions, tablait sur 80 000 €. Finalement, ce sera zéro. Face à cette censure qui tait son nom, on a une arme de construction massive : vous. Et grâce à vous, "Merci patron !" sortira comme prévu le 24 février !

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Ils l'ont vu pour nous :

"Ce moment de débandade patronale est un vrai bonheur !", Nicolas, Paris.

"Mais c'est vraiment vrai, toute cette histoire ?", Alain, Colmar.

"C'est incroyable. J'en reste sur le cul." Patrick Bernard, secrétaire de la CGT-Métallurige de l'Isère.

"Où est-ce qu'on peut le voir ? Parce que je veux le montrer à tous mes copains en France !", Anne, Saint-Denis.

"C'est un régal ! Si vous remontez un plan pareil, moi je quitte tout pour venir avec vous. je laisse mon chat à ma voisine, et je vous suis.", Habiba, Marseille.

Le projet :

A l'automne 2012, François Ruffin, rédac' chef du journal Fakir, se lance dans une course poursuite humoristique avec Bernard Arnault, l'homme le plus riche de France.
Presque par inadvertance, ça a tourné au film d'espionnage.
Des quiproquos incroyables.

Au vu de cette récolte, l'équipe de Fakir a alors fait le choix de sortir de son "ghetto", de démarcher un producteur "normal", Mille et Une Productions ("Le cauchemar de Darwin", "Les chèvres de ma mère"). Puis un distributeur "normal", Jour2Fête ("Free Angela", "Les rêves dansants", "Des abeilles et des hommes"). Mais pour la première fois en quinze années d'existence, Mille et Une Productions a vu son dossier refusé par le Centre National du Cinéma, le CNC, et 80 000 euros d'aides nous être refusées.

Ce n'est pas tant l'argent, qui manque. Pas tant des fonds que des frondes. Aujourd'hui le film est presque achevé, sur nos deniers, financé entièrement par nos lecteurs. Reste, néanmoins, la post-production : l'étalonnage, le mixage, les droits musicaux, du graphisme...
Mais surtout, dans ce qui s'annonce comme une bataille, médiatique, judiciaire, comme le premier groupe de luxe au monde, face à la "conspiration du silence" dont le CNC n'est que le premier maillon, on n'a que vous... et c'est déjà beaucoup !

A quoi va servir le financement ?

On n'en veut moins à votre porte-monnaie qu'à votre bonne volonté ! Nous proposons des dons de 10 euros à 100 euros pour les bourses de toutes les tailles.

Nous misons donc sur une collecte de 15 000 euros qui serviront à :

-  la fin du montage et la post-production (étalonnage, mixage, travaux graphiques, bande-annonce) : 10 000 €

-  le paiement des contreparties : 3 800 €

- Ulule (commission) : 1 200 €

Au-delà des 15 000 euros, votre soutien nous permettra de rembourser une partie des frais déjà engagés :

- pour le montage : 18 000 €

- pour le tournage : 10 000 €

- pour l'équipe technique : 18 000 €

A propos du porteur de projet

Le réal' :

François Ruffin est rédacteur en chef, journaliste et animateur du journal Fakir. Ancien reporter pour l'émission Là-bas si j'y suis sur France Inter, et collaborateur au Monde Diplomatique, il a notamment publié Les petits soldats du journalisme, La guerre des classes et Quartier Nord.

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L'association Fakir :

Liée à aucun syndicat, aucun parti, aucune institution, fâchée avec tout le monde ou presque, l'association Fakir est basée à Amiens depuis 1999. Elle espère fournir, d'abords par son journal, ensuite par ses livres, son sites, ses débats, une contre-information rigolote sur la forme mais sérieuse sur le fond, pas bête mais accessible, combative mais pas sectaire. Sans subvention ni publicité, Fakir est entièrement financé par ses lecteurs.

L'association Fakir compte près de 20 000 lecteurs, dont 7 000 abonnés, ainsi que sa propre maison d'éditions qui a notamment publié Vive la banqueroute !, Comment ils nous ont volé le football, Faut-il faire sauter Bruxelles ?, et "L'égalité c'est la santé !".

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Suivez le projet :

 

               

Pour vos cadeaux de Noël. La librairie Diderot joue les prolongations

le 03 décembre 2015

Camp des Milles. Les religions unies face à la barbarie

le 30 novembre 2015

Camp des Milles. Les religions unies face à la barbarie

Les représentants des trois grandes confessions ont signé la déclaration nationale inter-religieuse pour la fraternité et contre les extrémismes.

Le site-mémorial du Camp des Milles accueillait hier, une conférence en présence du Cardinal Philippe Barbarin (archevêque de Lyon et primat des Gaules, au nom de l’ensemble des Eglises chrétiennes de France), Ghaleb Bencheikh (islamologue, Président de la Conférence mondiale des religions pour la paix) et Réouven Ohana, Grand Rabbin de Marseille. Cette rencontre « était programmée de longue date, mais prend un relief particulier dans le contexte actuel » introduit Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles, pour qui « au plus tôt les religions prennent la parole, plus elles sont efficaces pour enrayer les processus criminels ». La parole des trois grandes confessions, en l’occurrence, prend la forme d’une déclaration nationale inter-religieuse pour la fraternité, signée hier par les trois intéressés après des allocutions d’où émergeaient nombre de valeurs partagées. « Notre point commun, c’est la question de la miséricorde », estime le cardinal Barbarin, « ce mot est une notion majeure dans la Bible, le Coran et la Torah. Il est le socle de notre rapport fraternel, gravement malmené aujourd’hui ».

« Vers un avenir fraternel »

« L’année se termine comme elle avait commencé : dans l’épouvante » rappelle Ghaleb Bencheikh avec gravité, « nous n’allons pas nous habituer à la récurrence de cette horreur. Pour cela, tournons- nous vers l’insoumission et la résistance face à la barbarie ». Et citant l’Ecclésiaste -« Il y a un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour la guerre et un temps pour la paix »- Ghaleb Bencheikh complète avec ses propres mots : « Après le temps de l’effroi et celui de la condamnation, voici venu le temps du sursaut et du réveil des consciences ». Réouven Ohana, lui, convoque le Lévitique pour illustrer sa pensée : « Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’opprimerez point ». Les orateurs, malgré les nombreuses références aux textes sacrés, tiennent toutefois à délester leur démarche du seul contexte religieux, le Rabbin Réouven Ohana précisant « nous nous adressons à l’ensemble des citoyens. La vérité, la justice et la paix sont les piliers sur lesquels tient le monde et tous ceux qui y vivent, croyants ou non-croyants ». Un acte citoyen autant que religieux, concrétisé par la signature commune d’un appel national à « faire échec à toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, de mépris du christianisme (…), à combattre les germes de violence contenus dans nos cœurs, nos communautés, issus d’une manipulation de nos propres traditions religieuses (...), à transmettre aux jeunes générations une histoire partagée et à faire converger les leçons de toutes les mémoires blessées », concluant d’une voix : « le présent pacte de fraternité se veut un trait d’union entre nos religions et un pont vers un avenir fraternel ».

Sabrina Guintini (La Marseillaise, le 30 novembre 2015)

Université Populaire Républicaine de Marseille. Radicaliser la démocratie

le 29 novembre 2015

La Penne-sur-Huveaune. "Merci patron !" de François Ruffin

le 29 novembre 2015