Collectif culture du PCF

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Zebda. «Une vie de moins», une chanson pour Gaza

le 10 octobre 2012

Zebda. «Une vie de moins», une chanson pour Gaza

Une vie de moins, la nouvelle chanson de Zebda, que Mediapart présente en avant-première, rend hommage aux habitants de la bande de Gaza. Zebda et Jean-Pierre Filiu, professeur d'histoire à Sciences Po, spécialiste de l'islam contemporain et auteur d'une Histoire de Gaza (Fayard, 2012), qui en a écrit les paroles, rappellent ici « le scandale » de « la situation faite à des millions de Palestiniennes et de Palestiniens ».

La Palestine a disparu de nos écrans de télévision et on voudrait nous faire croire qu’elle a disparu de nos consciences. Mais la situation faite à des millions de Palestiniennes et de Palestiniens continue d’être un scandale. Et ce scandale n’est que plus douloureux pour une génération qui n’a connu que l’occupation ou le blocus. « Une vie de moins », c’est une vie de manque, une vie d’attente. « Une vie de moins », c’est une existence gâchée, brisée. « Une vie de moins » n’est pourtant pas une vie pour rien, c’est l’espoir que tout cela peut encore changer, que tout cela doit changer.

La bande de Gaza, occupée par Israël en 1967, fut le berceau, vingt ans plus tard, de la première intifada. Ce “ soulèvement des pierres ” inspira la couverture de L’Arène des rumeurs, le premier disque de Zebda. L’Etat palestinien et la libération paraissaient alors à portée de la main. Mais, de 1993 à 1996, à l’apogée donc du processus de paix israélo-palestinien, la bande de Gaza demeura “ bouclée ”, soit coupée du reste du monde, un jour sur trois. Cette situation s’aggrava, surtout après le déclenchement en 2000 de la deuxième intifada, cette fois armée. L’évacuation par Israël, en 2005, des colonies de Gaza et de ses positions militaires s’accompagna d’une consolidation de la clôture désormais hermétique du territoire. La prise de contrôle de Gaza par le Hamas, en 2007, resserra encore plus ce blocus par terre, par mer et par air. 

La bande de Gaza accueille aujourd’hui sur 360 km2 un million six cent mille êtres humains. Plus de la moitié des habitants de Gaza ont moins de 18 ans et, dans leur écrasante majorité, ils n’ont jamais pu sortir, même une seule fois, de leur territoire de naissance. Pas une famille n’a été épargnée par la violence : dans chaque foyer de Gaza, au moins un membre a été tué, mutilé, blessé, ou emprisonné en Israël. Malgré cette succession de souffrances, les habitants de Gaza sont d’une hospitalité émouvante et d’une générosité insigne. La seule richesse de Gaza, ce sont ces femmes et ces hommes, attachants et touchants, et cette richesse se livre sans compter.  

Les jeunes de Gaza et de Palestine ne veulent au fond rien d’autre que les jeunes de partout ailleurs. Une vie normale, libérée de l’angoisse permanente. Une existence délivrée de l’ombre des milices et de la menace d’Israël. Une vie digne, en sécurité et en paix. Il est temps d’entendre cette génération Palestine et de la comprendre. « Une vie de moins » lui est dédiée.

[PCF 13] Concours Mai 1968-2018

le 15 mars 2018

[PCF 13] Concours Mai 1968-2018

Exprimez-vous !
Appel à participation - Ouvert à tous

Il y a 50 ans, l’esprit de mai, à la confluence de luttes étudiantes et ouvrières, bouleversait la France. Une explosion de revendications mais aussi de créativité ébranlait l’ordre bourgeois.

Aujourd'hui à quoi ressemblerait l’esprit de mai alors que le pouvoir Macron impose ses ordonnances sur le code du Travail et cherche à mettre en place la sélection à l’Université ?

Peinture, collage, affiche, photographie, installation photo-montage... Tout est permis car il est interdit d’interdire.

Pour candidater : envoyer une photographie de votre oeuvre en résolution 300 dpi avec vos nom, prénom,
profession et date de naissance sur mai2018@pcf13.fr

Limite d’inscription le 27 avril 2018 à minuit.

Un jury sélectionnera les meilleures créations pour une exposition à Marseille, en mai 2018 évidemment.

Réglement du concours ici !

L'HUMANITE

le 09 décembre 2016

Lisez l'Humanité sur tous vos écrans d'ordinateur avec la boutique de l'Humanité.fr : http://bit.ly/28zgxhB et sur vos tablettes et smartphones avec nos applications mobiles IOS : http://apple.co/1qW9WMs et Android:http://bit.ly/28W3MIc

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  • Au sommaire de l'Humanité du 7 décembre 2016
 

 

 

REMANIEMENT

 

 

 

 

Un dernier gouvernement pour la route  

 

En nommant Bernard Cazeneuve à Matignon et Bruno Le Roux à l’Intérieur, François Hollande s’assure une fin de quinquennat en continuité avec son bilan et tente d’apaiser une majorité parlementaire divisée. Jean-Marie Le Guen, soutien de Valls, se voit relegué à la Francophonie.

 

 

PARTI SOCIALISTE

 

 

 

 

Le « tous contre Valls » écrase les rares soutiens du candidat

 

 

Peu de ténors du PS se bousculent pour épauler publiquement Manuel Valls pour 2017, qui semblait bien seul lors de l’annonce de sa candidature, lundi soir à Évry. Ses soutiens : des élu-e-s de longue date ou de l’aile droite du parti ayant assuré la promotion de la loi travail. 

 

 

 

BUDGET

 

 

 

Un CICE associatif bien loin du compte

 

 

Le projet de loi de finances 2017 attendu à l’Assemblée nationale prévoit un soutien tardif aux associations qui ont subi la concurrence de sociétés commerciales dopées au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE).

 

LES PRISONNIERS D’ERDOGAN (3/5)

Fingen Yüksekdag. La résistance dans les veines

La coprésidente du HDP, est une militante féministe de premier plan. Des valeurs incompatibles avec la vision du régime islamo-conservateur. 

 

CINÉMA

 

 

 

Isabelle Adjani : « Carole Matthieu prend la parole pour ceux qu’on a étranglés, qui n’ont plus de voix » 

 

 

Carole Matthieu raconte l’histoire d’une médecin du travail qui aide un de ses patients à se suicider. Coincée par son incapacité à changer la donne dans son entreprise, elle commet l’irréparable. Le film de Louis-Julien Petit est passé avec succès sur Arte le 18 novembre. Entretien avec son interprète principale, Isabelle Adjani, à l’occasion de sa sortie en salles, ce mercredi.

 

Sauvons le théâtre de Lenche !

le 30 août 2016

Sauvons le théâtre de Lenche !

Sauvons le théâtre de Lenche !

Auteur : Stéphane RASCA

Créé le 14/07/2016  

 

À l'attention : des dirigeants institutionnels de nos collectivités locales, mais aussi à notre ministre Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de l

Chers amis, C'est avec une grande tristesse que j’apprends que le théâtre de Lenche vient de finir sa dernière saison et disparaîtra sous sa forme juridique actuelle en décembre prochain… »


Depuis sa création en 1977, le Théâtre de Lenche a réussi à s'inscrire dans la vie locale, prenant la place d'un ancien cinéma de quartier, le Rexy.


A ce moment-là, il prend la suite du Mini-Théâtre créé à la place Carli par Maurice Vinçon en 1971, premier théâtre permanent non institutionnel dans Marseille après le « désert culturel » que cette ville a connu après la deuxième guerre mondiale.


En peu de temps, cet ancien cinéma de quartier devient, place de Lenche,  un petit théâtre connu et reconnu qui propose une programmation variée de qualité et qu’un public nombreux fréquente régulièrement.


Après une rénovation de l’architecture intérieure et extérieure qui s’est terminée en janvier 1988, le nouveau Théâtre de Lenche apparaît comme un des théâtres dans la Cité, bien connu de la population marseillaise.





Les spectacles programmés y sont de plusieurs natures : outre les créations de la Compagnie du Mini-Théâtre, des spectacles de renommée nationale ou internationale jalonnent ensuite chaque saison, permettant de rencontrer dans une proximité chaleureuse des comédiens et des comédiennes prestigieux ou moins célèbres mais toujours particulièrement attachants : les Colombaioni, Daniel Emilfork, Chantal Darget, Jean Paul Farré, David Warrilow, Samuel Labarthe, Silvia Monfort, Pierre Santini, etc..., et récemment Yoshi Oïda ou Simon Abkarian ont fait escale dans cet espace intime.



La volonté d’une dimension internationale y a fait également accueillir des spectacles venus d’Espagne, de Pologne, des Etats-Unis d’Amérique, de Tunisie ou d’Israël et plus récemment d’Algérie.


Cela se conjugue avec la programmation de la plupart des équipes théâtrales locales et régionales qui savent trouver là un outil professionnel, un cadre de travail agréable et une rencontre avec la population.


Une politique de prix des places le théâtre au prix du cinéma” lui assure un public jeune et curieux qui revient plusieurs fois dans la même saison.


Oui, il est bien un théâtre dans sa ville, mais aussi un théâtre dans son quartier car le Théâtre de Lenche mène régulièrement des actions artistiques de proximité en collaboration avec les structures voisines (Ecoles, Centre Social, Maison pour Tous, etc …) au bénéfice de nos habitants du Panier, un des quartiers les plus anciens de notre ville et le plus convivial de notre cité phocéenne.


Oui, mes amis, le Théâtre de Lenche a réussi à créer pendant toutes ces années dans notre quartier populaire et pittoresque un vrai pôle d’intérêt culturel autour duquel se sont développées des fonctions de création, de diffusion et de formation théâtrale en dehors des modes, dans une relative discrétion, mais avec une rigueur et une exigence artistique et technique qui ancre solidement l’entreprise dans le développement culturel de Marseille.


En 2007, le Théâtre subit d’importantes transformations : rénovation des loges et du grill technique. Après six mois de fermeture, c’est dans un espace encore plus performant et confortable que « le Lenche » comme nous l’appelons chez nous accueille aujourd’hui artistes et spectateurs.


Depuis quelques saisons, d’autres espaces sont venus augmenter les capacités de travail et de programmation : la Friche du Panier, espace modulable selon les spectacles, pouvant accueillir de 50 à 80 spectateurs et le Mini-Théâtre, petite salle équipée d’un gradin fixe pouvant recevoir 50 personnes, soit un total d'environ 200 places proposées au public.


Au cœur du Panier, le Théâtre de Lenche cultive un art théâtral à la fois populaire, diversifié, avec cette volonté de pluralité et d’ouverture qui le caractérise.


Parallèlement, outre les actions pour le jeune public (« Minots, Marmaille et Cie ») et l’accompagnement du théâtre amateur, plusieurs opérations de proximité ont ancré son action dans le quartier du Panier, permettant régulièrement de l’irriguer par des propositions artistiques ou festives (Fête du Panier, Juin en amateur) et des rencontres avec le public (ateliers de pratiques artistiques)….


C’est évidemment un théâtre qui a toujours mis l’accent particulièrement sur l’action culturelle au cœur de son projet artistique en créant des événements de lectures, de rencontres, d’ateliers, de stages, d’événements festifs, de spectacles hors les mur qui ont été autant d’outils pour tisser du lien social et permettre au plus grand nombre de découvrir le théâtre contemporain dans ses formes les plus diversifiées.


Malheureusement, ce palmarès d’actions n’a pas permis de le promouvoir et même pas de le sauver !


Le Théâtre de Lenche sera dés l’année prochaine repris sous l’administration du Théâtre Joliette-Minoterie ! Celui-ci, avec qui le Théâtre de Lenche a toujours travaillé en bonne harmonie, n’est pas demandeur de cette fusion. Il y est contraint par les tutelles.


Les deux salles dans la rue de l’évêché « la Friche du Panier » et le « Mini-Théâtre » ont déjà fermé leurs portes….


Le local appelé « L’Annexe » situé à proximité du théâtre de Lenche sera fermé et transformé en lieu de restauration.


Je regrette du fond du cœur et très sincèrement que les collectivités locales n’aient pas montré une vraie volonté de préserver dans sa totalité cet équipement essentiel à la vie culturelle mais aussi à la vie économique d’un quartier.


Oui, les amis, nous assistons à la fin d'un temps pour ce lieu culturel et emblématique de notre quartier !


J’ai une pensée affectueuse pour mes amis Maurice VINÇON, Alain SISCO, Fred BERRY, Ilhem JEDDAI , Sylvia DURANTON, Farida BENADER, Catherine ROCCHI…. et tous les intermittents, artistes et techniciens qui se sont investis personnellement, se donnant sans compter depuis des années afin de faire vivre ce lieu qui restera cher dans le cœur de nombreux marseillais !


Il devrait toutefois continuer à être un théâtre. Espérons qu’il le reste longtemps et que sa nouvelle direction ait à cœur de retrouver l’esprit qui y régnait et que les habitants et les associations appréciaient tant. 


Aujourd’hui, je lance une pétition, sous forme de lettre de vœux aux dirigeants institutionnels de nos collectivités locales, mais aussi à notre ministre Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication pour les soutenir !

Signez la pétition : 

http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/sauvons-theatre-lenche/23660 

Roland Gori - Conférence-débat à la Maison Jean Vilar Festival Avignon 2016

le 14 juillet 2016

Roland Gori - Conférence-débat à la Maison Jean Vilar Festival Avignon 2016

Roland Gori - Conférence-débat à la Maison Jean Vilar Festival Avignon 2016

Conférence-débat avec Roland Gori initiée par le Parti Communiste Français à la Maison Jean Vilar pendant le Festival d’Avignon 2016.

Art, culture, émancipation face à la prolétarisation du peuple

Conférence-débat avec Roland Gori

Psychanalyste, animateur de l’Appel des appels

Une conférence-débat animée par Alain Hayot, docteur en Sociologue et Anthropologie, membre du CEN du PCF, en charge de la Culture pour le PCF.

Avignon, le jeudi 14 juillet 2016 

La politique est l’autre nom de la culture

le 08 juillet 2016

La politique est l’autre nom de la culture

Par Alain Hayot,

La période des festivals est toujours l’occasion de s’interroger sur l’état de l’art et de la culture dans notre pays. C’est d’autant plus essentiel de le faire que nous traversons des temps particulièrement sombres : l’art et la culture sont attaqués, abandonnés par la puissance publique et livrés aux marchands du temple. Mais la politique est elle aussi discréditée, soumise aux impératifs de la finance et pire encore à une régression nationaliste et populiste. Politique et culture sont  toutes deux soumises à ce que Pasolini décrit à l’aide de la métaphore de la disparition des lucioles. Quelque chose qui n’était pas prévisible a bouleversé nos valeurs, notre imaginaire, nos langages et nos comportements. Une forme de totalitarisme globalisé, financier, productiviste et consumériste est en passe d’imposer son hégémonie culturelle. Des œuvres, des langages, des artistes, des lieux disparaissent. La technocratisation de la culture va de pair avec la rationalisation et la standardisation de la production industrielle de l’art qui prolifèrent sur les ruines de la politique et de la démocratie, ouvrant ainsi la voie aux forces obscures de la barbarie. Le libéralisme veut transformer l’humain en produit normé et valorisable, le populisme veut l’enchainer à des identités figées et archaïques.

Or l’art et la politique sont indissociables et il ne saurait y avoir d’émancipation politique sans émancipation culturelle et inversement.  La crise politique actuelle est à la fois une mise en cause de la démocratie dont l’objectif est d’interdire aux peuples de faire leur histoire et une mise à l’encan de la culture afin de fabriquer l’aliénation des peuples et leur servitude volontaire ; c’est l’origine des difficultés que la gauche alternative rencontre pour transformer l’immense colère sociale qui s’exprime dans les luttes contre la loi El Khomri en force matérielle émancipatrice. La lutte, même victorieuse comme celle des intermittents du spectacle, n’est durable que si elle s’inscrit dans un mouvement politique et culturel transformateur.

 « La culture est ce qui relie les humains entre eux par leurs œuvres et leurs productions, leur manière de sentir, d’éprouver, de dire et de faire » (Roland Gori). C’est en effet du pouvoir des mots, des symboles et des idées que nait l’engagement politique et sa capacité à écrire un nouveau récit émancipateur, libérateur des chaines auxquelles le système dominant nous aliène. Pour inventer ce récit osons un nouveau rapport entre l’art, la culture et la politique.

Tous ceux qui sont debout le jour comme la nuit ont les mêmes rêves de liberté, d’égalité, de fraternité. Travaillons ensemble pour les atteindre. Nous sommes des millions à ne plus vouloir  d’une politique dénuée d’humanisme, de culture et d’imaginaire. Nous sommes des millions à vouloir vivre le temps du commun, ce monde de demain qui aura pour seule ambition l’avenir solidaire de l’humanité et de la planète. C’est possible car « là où croit le péril croit aussi ce qui sauve » (Hölderlin). 

ARLES - Vernissage à la Section du PCF

le 02 juillet 2016

ARLES - Vernissage à la Section du PCF

Bonjour cher(e) camarade,

Ce dimanche 3 juillet, l'atelier 5 organise les vernissages du photographe Graziano Arici  « ... le nommé Vood, paysagiste... » Van Gogh/Arles.

Le rendez-vous est donné au Centre de la résistance et de la déportation (ancien collège Mistral) à 18h, puis vers 19h/19h15 à la section d'Arles du Parti Communiste Français.

Comptant sur ta présence.

Fraternellement

Jean-Frédéric Déjean

Secrétaire de la Section Arles

Port-de-Bouc. Le Front populaire, entre histoire et présent

le 06 juin 2016

Port-de-Bouc. Le Front populaire, entre histoire et présent

Une fête du PCF marquée par la conférence-débat de l’historien Jean Domenichino. 80 ans après, l’expérience du « Front popu » résonne encore.

La traditionnelle fête du PCF, organisée dans le cadre verdoyant du camping de la Mérindole, avait choisi samedi de mettre en lumière le Front populaire dont on célèbre les 80 ans. Grâce à l’éclairage de l’historien Jean Domenichino, auteur d’un récent ouvrage sur Les communistes des Bouches-du-Rhône en Front populaire(*), les participants ont pu mieux connaître cette période dont la brièveté (deux ans seulement) est inversement proportionnelle aux traces qu’elle a laissées dans ce que l’auteur a appelé « les mémoires militantes ». Pourtant, « tout cela n’était pas écrit d’avance », soulignait Jean Domenichino, tant les « conséquences de la bolchevisation entamée en juin 1924 », avec la « stratégie classe contre classe » et les « nombreuses exclusions qui vont laminer le PCF » pesaient sur la période. A cela, « il faut ajouter l’apparition du sabianisme », Sabiani étant un ancien de la SFIO, devenu militant de l’Internationale communiste. « Exclu au congrès de Miramas en 1923 », Sabiani va créer une « fédération communiste autonome » et « mettre en place des phalanges prolétariennes dont l’objectif est en fait de rayer le PCF de la carte électorale », précise l’historien. Simon Sabiani qui achèvera son parcours à l’extrême-droite « va s’appuyer sur la famille Frayssinet, propriétaires des Chantiers et ateliers de Provence à Port de Bouc ». Au congrès d’Ivry en juin 1934, « le PCF rompt l’amalgame entre fascisme et social-démocratie », explique Jean Domenichino, la manifestation des ligues factieuses du 6 février 1934 ayant fait prendre conscience à la gauche du danger fasciste. Aux législatives de 1936, dans le département, « la SFIO gagne trois Députés mais en perd trois, les vainqueurs sont les communistes qui gagnent trois circonscriptions : à Arles et deux à Marseille avec Jean Cristofol et François Billoux qui bat Sabiani ».

D’une embellie à l’autre ?

La suite est mieux connue avec « l’embellie » de 1936, marquée par d’importantes conquêtes sociales dont « la généralisation des congés payés et la semaine de 40h, en fait les salariés en font plus mais sont payés en heures supplémentaires », précise l’historien. Et « les débuts de la société de loisirs » grâce à l’œuvre de Léo Lagrange, qualifié de « Ministre de la fainéantise » par la droite. L’expérience du Front populaire prendra fin avec « la chute de Léon Blum le 8 avril 1938 » et la reprise en mains par le Parti radical qui signe la remise en cause des 40h : « Paul Reynaud dit : "il faut en terminer avec la semaine des deux dimanches". Des propos qui ne sont pas sans rappeler la situation actuelle où certains de ceux qui ont mis en place les 35h sont prêts à les sacrifier. On voit bien que beaucoup de choses aujourd’hui rappellent cette période », remarquait Jean-Marc Fourneyron. Pour le Secrétaire de la section locale du PCF, marcher sur « les deux pieds, syndical et politique, permet de donner des perspectives et de mener les luttes offensives qui nous manquent cruellement ». En tout cas, le mouvement social actuel amène Patricia Fernandez-Pédinielli, Maire de Port-de-Bouc, à penser que « nous sommes à nouveau en train d’aiguiser nos consciences ». Les événements de ces derniers mois contribueront certainement à nourrir ceux qui sont à la recherche d’un « nouveau Front populaire ».

Jean-François Arnichand (La Marseillaise, le 6 juin 2016)

(*) Éditions « Les Fédérés-La Marseillaise »

Lancement des rencontres déconnomiques d'Aix-en-Provence

le 05 juin 2016

Présentation du livre : « L’école des réac-publicains » en collaboration avec VISA13

le 01 juin 2016

Présentation du livre : « L’école des réac-publicains » en collaboration avec VISA13
Dans les locaux de Solidaires 13
29, bd Lonchamp
13001 - Marseille

Vendredi 3 juin de 19h30 à 21h

Rencontre avec l'auteur : Grégory Chambat.

La pédagogie noire du FN et des néoconservateurs.

L’École est le champ d’intervention privilégié d’une galaxie intellectuelle et médiatique caressant le rêve de rétablir un état scolaire -et social- ancien.

Pour ces « réac-publicains » (Natacha Polony, Jean-Paul Brighelli, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour…) évoquant inlassablement l’effondrement du niveau et la décadence de l’institution, le redressement de l’École préfigurerait la restauration de l’ordre et de la nation.

Leurs incessantes et virulentes polémiques s’inscrivent dans une tradition méconnue, celle de l’intérêt jamais démenti de l’extrême droite pour l’éducation.

Cet ouvrage relate l’histoire de cette « pédagogie noire » et décrypte ses déclinaisons contemporaines afin d’en révéler les enjeux sociaux et idéologiques.

Entre les sirènes du « nostalgisme » réactionnaire et le renoncement à toute perspective de transformation, il s’agit de retrouver le chemin d’une pédagogie de l’émancipation.