Collectif culture du PCF

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« L’épopée des soldats russes en France de 1916 à 1920 »

le 28 April 2016

13e et 14e arr. de Marseille. Fête du vivre ensemble

le 27 April 2016

Déclaration du PCF sur les intermittents du spectacle

le 26 April 2016

Déclaration du PCF sur les intermittents du spectacle

Pas de culture sans droits sociaux ! Construisons de nouveaux droits pour les travailleurs du spectacle  et pour tous les travailleurs !

Les travailleurs du spectacle manifestent partout en France, occupent des théâtres à Bordeaux, Caen, Toulouse et Montpellier, et maintenant le Théâtre national de l'Odéon où flottent désormais les banderoles « Pas de droit du travail sans droits sociaux », « Pas de culture sans droits sociaux », « De l'argent, il y en a ! Construisons de nouveaux droits ! ».

Dans sa marche à la dérégulation du droit du travail dont la loi El Khomri est le bras armé, le gouvernement français accepte, sur injonction du MEDEF d’imposer un cadrage budgétaire comportant 800 millions d’euros d’économie sur le dos des chômeurs d’ici 2020. Ce qui signifie pour les annexes 8 et 10 185 millions euros d’économie. Il est donc demandé aux artistes et techniciens intermittents du spectacle, soit 4,1% de ces allocataires, de faire 23% d’économies pour commencer. Et la suite risque d’être encore plus dure puisque le nouveau code du travail prévoit la fin de la présomption de salariat pour les artistes. Ceux-ci ont bien compris que leurs luttes s’inscrivent pleinement dans celles de tous les travailleurs pour exiger le retrait de la loi El Khomri.

Manifestons donc tous ensemble une fois de plus ce jeudi 28 avril lors de la grande journée d’action interprofessionnelle. C’est la meilleure réponse au Medef qui tente de diviser en voulant aligner l’intermittence sur le régime général tout en poussant l’État à créer une caisse indépendante coupant les artistes du reste des travailleurs !

Le Parti communiste français réaffirme son soutien sans faille à la nécessaire défense et amélioration du régime spécifique des intermittents du spectacle qui constitue un des atouts essentiels de l’existence même d’une politique publique de la culture. C’est l’avenir de l’art et de la culture qui est en jeu dans notre pays ! Il exige du gouvernement qu’il sorte de sa prétendue neutralité et qu’il contraigne le patronat à cesser de vouloir en finir avec le régime des intermittents du spectacle. Il invite les artistes et les techniciens du spectacle à s’engager plus que jamais dans la construction d’une autre politique émancipatrice fondée sur de nouveaux droits sociaux et culturels pour tous !

Projection de "Bien de chez nous". Un film sur l'hospitalité

le 21 April 2016

Au Canopé (ex CRDP)
31, Bd d'Athènes
13001 - Marseille

Lundi 25 avril à 19h

Le réalisateur, Henri de Latour, est Maire de la petite ville cévenole de Lasalle qui a accueilli des réfugiés irakiens (19) orientés par La Cimade. Même lorsque certain-e-s ont été débouté-e-s, ils ont choisi de les garder et de travailler à les faire régulariser. Beaucoup sont encore dans le coin. A partir de cette histoire, Henri de Latour et son équipe en ont fait un film de fiction, joué et tourné avec la population. Bien entendu, cela évoque pour nous la démarche des villes dites "Sanctuaires" ou "refuge" ou "hospitalité" à l'égard de celles et ceux venu-e-s d'ailleurs.

--> Voir la présentation du film.

5ème salon méditerranéen des publications des femmes

le 20 April 2016

5ème salon méditerranéen des publications des femmes

5e arr. de Marseille. commémoration de la capitulation sans condition de l’Allemagne Nazi

le 19 April 2016

Monument aux Morts
Place de l'Église Saint-Michel
13005 - Marseille

Dimanche 8 mai à 10h30

Les communistes de l’Axe Chave commémorent le 8 mai la capitulation sans condition de l’Allemagne Nazi.

L'allocution et le dépôt de gerbe seront suivi d'un apéritif, d'un débat et d’un repas au 88 Bd Chave.

Pour participer au repas s'inscrire auprès de Jacques Kupélian ou Aurélie Biancarelli-Lopes avant le 26 avril.

La République qui nous tient debout

le 16 April 2016

La République qui nous tient debout

Débat; Jeudi, discussion autour du thème « la République, notre bien commun ? » dans les locaux de « La Marseillaise ». Le mouvement Nuit debout, prétexte d’une réflexion sur les valeurs qui nous rassemblent.

« Depuis toujours, la personne humaine se caractérise à mes yeux par le fait d’être debout. Être debout n’est pas anodin : si l’être humain s’est redressé, à l’aube de l’humanité, ce fut pour voir plus loin, pour anticiper les événements et choisir sa route pour sa survie et son développement. »

On ne pouvait mieux trouver que ces quelques lignes extraites du livre « Métropole, un autre chemin » de Gaby Charroux, pour introduire le débat qui s’est tenu jeudi soir dans les locaux de la Marseillaise. Le Député-Maire communiste de Martigues et Pierre Dharréville, Secrétaire fédéral du PCF 13, avaient convié le public et les lecteurs de notre journal à un échange autour du thème « la République, notre bien commun ? ».

Le mot debout donc, pour introduire la discussion. Pour Gaby Charroux ce mouvement Nuit debout traduit « la volonté des gens d’être entendus ». Le signe, poursuivait Pierre Dharréville, « qu’une partie de la société cherche des voies nouvelles pour s’exprimer ». Déplorant que « les institutions soient faites pour que le peuple soit gouverné, plutôt qu’il ne gouverne lui-même ». Un mouvement qui porte en lui la vraie question du « faire ensemble ».

Pierre Dharréville rappelait aussi cette réalité : « Ce mouvement est parti de la mobilisation contre la loi travail », qui a mis en évidence les rapports qui règnent au sein des entreprises. « Jamais », reprenait Gaby Charroux, « un gouvernement n’a consenti de tels cadeaux à celles-ci. Avec les révélations des Panama papers, ce sont les pratiques et les modèles de gouvernement qui éclatent au grand jour. Ceux-là même qui demandent des baisses de charge sont souvent les fraudeurs. »

Faire société

De toute évidence, cette République-là, qui permet de telles exactions, doit être réformée. « Autour de la notion de bien commun. » Autrement dit ses vraies valeurs. Celles héritées de la Commune ou du Conseil national de la Résistance. Celles des comités de quartiers, chères à Max, premier intervenant dans les interventions de l’assistance. Une pratique « que nous connaissons bien à Martigues où il existe plus de vingt de ces comités », lui répond le Maire de Martigues.

De ce besoin de démocratie réelle, de ce bouillonnement qui fait jour, chacun ici se félicite, parce qu’il met en lumière tout ce qui nous rassemble. Des idées nouvelles dont tous peuvent discuter. Un vrai creuset pour construire l’avenir. Avec son sens de l’humour, Gaby Charroux avouait qu’il était « devant le mouvement Nuit debout comme une poule qui a trouvé un couteau ». Pour ajouter qu’il avait « du mal à entendre » qu’il n’y avait dans cette initiative que l’expression du « rejet des partis ». Peut-être, mais ces idées nouvelles, cette volonté de faire autrement de la politique doivent « faire société ». Contribuer à « une construction collective ».

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 16 avril 2016)

« Jusqu’à la fin de ma vie, j’écrirai des textes en mémoire d’Ibrahim Ali »

le 15 April 2016

« Jusqu’à la fin de ma vie, j’écrirai des textes en mémoire d’Ibrahim Ali »

Soly signe un livre-hommage à Ibrahim Ali, assassiné en 1995 par des colleurs d’aiches du Front national.

Mohamed Mbaé Tahamida, dit Soly, fut auteur compositeur du groupe B.Vice dans les années 80 et fondateur de la Sound Musical School dans les quartiers Nord de Marseille, qui a vu passer de futurs talents comme Soprano ou Kenza Farah. Ibrahim Ali, lui, se destinait à une carrière dans la menuiserie. Soly l’a bien connu. Lorsque le jeune homme est mort, abattu le 21 février 1995 d’une balle dans le dos par un militant du FN, c’est par les mots que l’auteur a voulu évacuer la douleur. Ses textes sont regroupés dans un recueil, Thérapoésie, qu’il présentera demain à Gardanne.

La Marseillaise. Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’écrire ce livre ?

Soly. Quand Ibrahim est mort, ça a été un traumatisme, mais nous n’avons pas eu de soutien pour faire face, notamment de la part des autorités. La seule manière pour moi d’évacuer cette douleur, a été l’écriture. Chaque année à la date anniversaire de sa mort, j’écris au moins un texte, en souvenir de lui. Au début, il n’était pas question de les publier, mais un ami écrivain, Salim Hatubou, m’a convaincu de le faire. La date symbolique des 20 ans me semblait appropriée. Mais je continue à en écrire d’autres, que je partage sur les réseaux sociaux et sur mon blog. Jusqu’à la fin de ma vie, j’écrirai des textes sur Ibrahim.

La Marseillaise. Partager ces mots, c’est important ?

Soly. J’ai ce sentiment que l’écriture, l’art en général, peut rassembler. Il est important pour moi d’aller de centre social en bibliothèque pour raconter cette histoire, rappeler qu’il y a un parti aux idées nauséabondes dans notre pays et que ces idées peuvent amener certaines personnes à devenir des assassins. Ibrahim n’est que le dernier de cette longue lignée de martyrs tués par des gens du FN.

La Marseillaise. Comment les jeunes reçoivent-ils cette histoire ?

Soly. Beaucoup sont traumatisés par cette histoire parce qu’elle aurait pu leur arriver, à eux ou un membre de leur famille. Ça peut arriver à n’importe quelle personne qui ne conviendrait pas au FN, pour qui être Français, c’est être d’une certaine couleur avec un certain patronyme et une certaine histoire, être de souche judéo-chrétienne, c’est ça le programme du FN.

La Marseillaise. Avez-vous rencontré les personnes qui ont commis ce crime ?

Soly. Non. Si je les rencontrais, je serais capable d’être violent. Je peux l’être dans les mots, mais je n’ai pas envie de devenir haineux ni d’être un assassin en puissance comme eux. La douleur ne s’estompe pas car depuis 21 ans, nous réclamons une rue au nom d’Ibrahim Ali à Marseille. On nous dit que ça risquerait de créer des remous. Pourtant, en 1996, il y a eu cet adolescent, assassiné par un autre jeune. La Mairie s’est pliée en 4 pour inaugurer une rue à son nom. Parce qu’il s’appelait Nicolas, pas Ibrahim… Ce mépris de la part de nos autorités est portable. seule chose que veulent les proches d’Ibrahim est que son nom ne meurt pas. Depuis 21 ans nous le réclamons, depuis 21 ans on nous balade. Mais on continuera à crier, on ne lâche pas l’affaire.

La Marseillaise. Quel regard portez-vous sur la société et la politique en France aujourd’hui ?

Soly. La jeunesse me donne l’espoir, leur désir d’une autre société me fait chaud au cœur et dans le même temps, nos élites politiques me font gerber. On a des problèmes de chômage, de précarité… et Manuel Valls nous sort des histoires de voile à l’université. Ces gens ne sont pas là pour résoudre les vrais problèmes. Je n’ai pas de mots assez durs pour qualifier nos politiciens. Je ne crois pas en eux, je crois au peuple. Il faut un nouveau mai 68, s’indigner. C’est en descendant dans la rue, en créant des espaces de dialogues et de rencontres pour mieux se connaître les uns les autres, que nous arriverons à construire une société fraternelle.

Propos recueillis par Sabrina Guintini (La Marseillaise, le 15 avril 2016)

Agglo-Consommateurs-Solidaires. À la découverte des produits locaux et Artisans du Monde

le 13 April 2016

Septèmes-les-Vallons. Les Chibanis enfin retrouvés

le 13 April 2016

Septèmes-les-Vallons. Les Chibanis enfin retrouvés

Société. Une soirée était organisée pour évoquer le destin de ces vieux travailleurs immigrés. Émouvant, le film de Rachid Oujdi a été suivi d'un débat très instructif.

« Perdus entre deux rives, les Chibanis oubliés » : Rachid Oujdi(1) ne pouvait trouver meilleur titre pour évoquer dans son film(2) le destin de ceux qui ne sont jamais totalement chez eux des deux côtés de la Méditerranée.

La Ville et le centre social de la Gavotte-Peyret avaient convié, le 30 mars, à une rencontre dont le format convenait parfaitement à l’objet : traiter un sujet grave sans tomber dans le pathos avec toute la pédagogie nécessaire, et terminer en chansons. Pour cela, le concours de ces vedettes reconnues que sont Mouss et Hakim, du groupe toulousain Zebda, était particulièrement bien choisi. Avec des chansons de leur album Origines contrôlées, composées en France par les travailleurs immigrés, comme ils se plaisent à le répéter(3), composantes du patrimoine de ce pays qui est aussi le leur et qu’ils ont contribué au fil du XXe siècle tour à tour à défendre et à enrichir.

Ces vieux travailleurs que l’on côtoie autour d’un café aux terrasses de bistrots à Belsunce, au Cap Janet près du foyer, ou sur les bancs de la place rouge à la Gavotte-Peyret, ont une histoire. On devrait dire d’ailleurs des histoires, tant le grand écart entre l’Europe et l’Afrique est trop souvent douloureux. Et que, ayant cotisé des années durant, ils ne peuvent même pas retourner définitivement retrouver leur famille, si ce n’est pour y mourir, au risque de ne pouvoir toucher leur petite retraite. On comprend pourquoi « le retour au bled » n’a pas pu se faire comme ils l’avaient initialement prévu.

Au travers de témoignages, Rachid Oujdi a su sortir les Chibanis de l’oubli. Le débat qui suivit la projection, avec la médiation de Kader Atia, directeur de l’Ampil, a permis de nombreuses interventions et questions d’un auditoire garni permettant de mieux approcher la réalité non seulement des Chibanis, mais aussi de l’histoire de la France coloniale et des 30 Glorieuses et la difficulté de porter un regard apaisé sur cette période.

Par le biais d’un mini-concert, Mouss et Hakim ont fait revivre les chansons qu’ils ont entendues et réentendues, qu’ils se sont appropriées même quand ils auraient souhaité que l’autoradio laisse un peu de place à Janis Joplin ou Michael Jackson… Et de la complicité vite évidente, mariage du rythme et de la gravité, naît rapidement la transmission et la fête.

Un grand moment de découverte, d’écoute, de partage et de bonheur. Avec la forte implication de Sylvie Laurent, Adjointe à la culture, et ses partenaires Nomad café, centre culturel Aragon, bibliothèque Jórgi-Reboul et Youcef Berdi.

Thierry Marque (La Marseillaise, le 13 avril 2016)

(1) Rachid Oujdi a animé longtemps la tournée d’été de « la Marseillaise » lors des fêtes de la Sainte Anne.
(2) DVD à la Fnac ou chez Cultura.
(3) Mouss et Hakim étaient en concert le lendemain au Nomad café.