Collectif culture du PCF

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Disparition. Raymond Jean avait consacré sa vie aux lettres

le 07 avril 2012

Disparition. Raymond Jean avait consacré sa vie aux lettres

Raymond Jean s'est éteint dans sa maison vauclusienne ce mardi 3 avril, à l'âge de 86 ans. il était non seulement une grande figure aixoise mais aussi un honnête homme, au sens donné à ce terme, au XVIIIe siècle. Un type bien, en fait. Vraiment bien. Grand universitaire d'une honnêteté moral et intellectuelle exemplaire, engagé sur le Front de Gauche, compagnon de route du PCF, non par idéologie mais pour défendre des idées humanistes, Raymond jean mélangea beaucoup sa vie et son œuvre.

Résistance

Né à Marseille le 21 novembre 1925, (le même jour qu'un certain Voltaire dont il a hérité une certaine ironie et une lucidité mordante), il s'engagea dans la Résistance de 1943 à 1945. Après des études à l'Université d'Aix, puis à la Sorbonne, où il obtint l'agrégation de Lettres, il se tourna vers l'enseignement. Professeur à Nevers, Rennes, en Pennsylvanie et au Viet-nam (il rapportera de ces deux dernières expériences le matériau de ses romans Les ruines de New York paru en 1959 et Le village en 1966), il fut ensuite attaché culturel au Maroc, et nommé à la faculté de Lettres d'Aix en 1961, il y enseignera jusqu'à sa retraite en 1992. Avec bien sûr en parallèle la volonté de construire une œuvre romanesque qui, d'abord très influencé par le Nouveau Roman devint plus engagé dans la dénonciation des racismes ordinaires (La Ligne 12), les intolérances sociales, et politiques fustigeant le stalinisme et défendant aussi l'honneur perdu de Gabrielle Russier.

Le succès de "La lectrice"

Durant cette période on lui doit aussi La fontaine obscure, qui racontant l'histoire d'un procès en sorcellerie dans la cité aixoise de 1611, frôla en 1976 le Prix Goncourt. Dans Photo souvenir, un de ses chefs-d'œuvre publié en 1980, Raymond Jean se mettait en scène tout en insistant sur la nécessité de trouver de nouvelles formes de narration plus légères, par lesquelles il célébrait le courage des femmes.

Confiant alors ses nouvelles fictions de format plus court à Hubert Nyssen, le fondateur d'Actes Sud, Raymond jean connaîtra le succès avec "La lectrice", adapté au cinéma par Michel Deville, et publia une série de récits tous plus remarquables les uns que les autres.

Ami d'écrivains comme Jean Tortel, René Char, Eugène Guillevic, et Saint-John Perse, il publia beaucoup d'essais sur la littérature, écrivit des articles, des scénarii, et mena sa vie avec courage, surmontant de terribles épreuves aux côtés de son épouse George, à qui vont ici toutes nos pensées. Nous songeons également à ses enfants et petits-enfants. Et au moment où Raymond jean nous quitte, il reste ses livres dont on s'aperçoit à la relecture qu'ils sont d'une modernité exemplaire et qu'ils n'ont pas pris une ride.

Jean-Rémi Barland (La Provence, le 5 avril 2012)

Mélenchon contre tout « formatage de l'être humain »

le 06 avril 2012

Mélenchon contre tout « formatage de l'être humain »

Le candidat du Front de Gauche présentait les contours de la politique culturelle à mettre enfin en œuvre.

Le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a appelé à une "révolution. culturelle" lors d'un meeting dans la salle parisienne du Bataclan devant un millier de personnes. "On a imaginé (…) un formatage généralisé de l'être humain, ce formatage c'est la culture globalisée", a déploré Jean-Luc Mélenchon, évoquant un "ordre globalitaire" de la société.

"On essaie de tout faire rentrer dans l'ordre de la marchandise : de la brevetabilité du vivant jusqu'à telle mélodie qu'on fredonne", a-t-il critiqué, estimant que l'objectif était de "vous transformer tous individuellement pour que vous soyez réceptifs à un produit", même s'il est culturel.

En opposition de la vision marchande de l'actuel locataire de l'Elysée

Le Député européen a en outre critiqué l"'extrême concentration dans tous les domaines de la production culturelle" ainsi que la "précarisation des créateurs" et notamment des intermittents du spectacle, en particulier. dans le spectacle vivant. Face à cela, Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche proposent une "révolution culturelle", précisant aussitôt qu'il ne se "référait pas du tout aux actes de barbarie qui ont été posés sous ce nom en Chine".

Mais selon lui, contre la "culture dominante", "toujours la culture des dominants", cette "révolution culturelle" consiste à "tout (…) repenser, réanimé par le souci de faire voir les valeurs essentielles que nous voulons, un monde de fraternité et de refus de la compétition".

"La question n'est pas, comme je l'ai entendu dire, de sanctuariser des budgets ou de sanctuariser des pratiques", a encore dit le candidat du Front de Gauche à la présidentielle dans une référence à celui qu'il nomme son "concurrent" socialiste, François Hollande - mais de montrer que "la culture peut habiter les pratiques humaines".

Il faut selon lui s'opposer au "culte de la performance continue, de la rapidité, de l'agressivité, de la domination" et à "toutes les formes de domination invisibles dans la société". Rappelant certaines propositions du "Programme partagé du Front de Gauche", Jean-Luc Mélenchon a évoqué le souhait de sa formation d'"abattre Hadopi" et de "mettre à la place des plates-formes publiques de téléchargement", mais aussi d'introduire "la culture partout et notamment à l'école".

Concernant les médias, Jean-Luc Mélenchon a appelé à les "subvertir de l'intérieur" car selon lui "nous n'avons pas besoin de 6 journaux qui disent 6 fois la même chose" mais plutôt de "pluralité, de regards croisés", sans s'étendre, à l'occasion, sur les moyens de faire vivre cette pluralité nécessaire. Ce discours du candidat du Front de Gauche, qui avait comme vocation de donner les grandes visions de la politiques culturelle pour la France, éloignée de tout enjeu marchand et de rentabilité comme défendu par Nicolas Sarkozy, aura duré une bonne trentaine de minutes, précédé et suivi de l'intervention d'écrivains, artistes, éditeurs ou élus, et notamment plusieurs personnalités comme Ridan, Sanseverino, Agnès Bihl ou Gérard Miller.

La Marseillaise, le 4 avril 2012

Présentation du programme culturel du Front de Gauche. Intervention de Jean-Luc Mélenchon au Bataclan

le 05 avril 2012

Présentation du programme culturel du Front de Gauche. Intervention de Jean-Luc Mélenchon au Bataclan

Culture - Mémoire

le 02 décembre 2011

Culture. Responsable :  Frédéric Rays frays@pcf13.fr Mémoire. Responsable : Elsa Cayron ecayron@pcf13.fr

Gaston Crémieux et la Commune de Marseille : L'album photo du colloque

le 02 décembre 2011

Gaston Crémieux et la Commune de Marseille : L'album photo du colloque

Le 30 novembre 2011