Collectif culture du PCF

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Le PCF lance un hommage à Louis Aragon

le 13 November 2012

Le PCF lance un hommage à Louis Aragon

Anniversaire. Soirées, expositions, lectures, concerts trente ans après la mort du poète et écrivain.

Pour le trentième anniversaire du décès de Louis Aragon, le PCF inaugure mercredi un mois d'hommage au poète et écrivain avec des soirées carte blanche, des expositions, des lectures, des concerts jusqu'au 19 décembre à son siège parisien de la place du Colonel Fabien.

Louis Aragon, né en 1897, adhère au Parti Communiste Français en 1927, il lui restera fidèle jusqu'à sa mort le 24 décembre 1982.

Quand la réalité du stalinisme éclate aux yeux des communistes, Aragon traverse une crise existentielle mais il continuera d'être solidaire envers et contre tout.

« Aragon n'appartient pas au Parti Communiste Français, il appartient à tous », annonce d'emblée Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, qui inaugurera mercredi le mois Aragon lors du vernissage d'une exposition d'art contemporain « Des vies à écrire » en partenariat avec le Mac/Val, le musée d'art contemporain du Val-de-Marne.

67 thèses de doctorat tenues sur Aragon

« Toutes les initiatives pour faire découvrir l'œuvre d'Aragon rencontrent un franc succès », souligne l'ancien Ministre communiste, Jack Ralite proche de Louis Aragon dès les années 60.

« C'est le bonheur du partage d'une grande œuvre », ajoute ce grand défenseur de la culture et qui se dit « frappé » de cet engouement pour Aragon.

« Il est accroché dans l'air de ce pays », dit en souriant Jack Ralite qui ajoute fièrement « qu'il y a 67 thèses de doctorat tenues sur Aragon. Il est le premier de tous les écrivains décédés ».

Les poèmes de l'animateur du dadaïsme et du surréalisme ont aussi été chantés par Jean Ferrat, Georges Brassens… ou encore Léo Ferré qui disait « le vers d'Aragon est, en dehors de tout évocation, branché sur la musique ».

« Trente ans plus tard le poète, le romancier et le combattant politique continue à nous parler, échappant au fil du temps et à l'oubli », écrit le PCF dans un communiqué.

Lors de cet hommage, une exposition de photographies, le « 56, rue de Varenne » reconstituera à partir du 5 décembre les murs de l'appartement parisien d'Aragon qui étaient décorés d'une multitude de documents punaisés comme un collage.

Plusieurs soirées sont également programmées : carte blanche à Jean d'Ormesson de l'Académie française et Roland Leroy, ancien directeur de L'Humanité le 16 novembre, à l'écrivain Valère Staraselski le 21 novembre, Olivier Barbarant, poète et directeur de l'œuvre poétique d'Aragon dans la Bibliothèque de la Pléiade et Josyane Savigneau, écrivain et journaliste au Monde le 28 novembre.

Le 5 décembre ce sera carte blanche avec Bernard Vasseur, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon et Pierre Juquin auteur de « Aragon, un destin français », le 7 décembre carte blanche à La Jeunesse communiste.

Le 14 décembre c'est Jean Ristat, poète, romancier, directeur des Lettres françaises et exécuteur testamentaire de l'écrivain et Olivier Barbarant, poète, qui auront à leur tour carte blanche. Ils feront lecture et mise en espace du Voyage d'Italie d'Aragon et de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore.

Le 19 décembre l'hommage se terminera par une carte blanche sur la culture et l'art face aux défis d'aujourd'hui avec Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF et ses invités.

A cette occasion, les édition Arcane 17 publient un livre « Aragon d'hier à aujourd'hui ».

Par ailleurs, le dernier volume de l'intégrale de son oeuvre romanesque vient de paraître dans La Pléiade (Gallimard), ainsi que « Aragon, la confusion des genres » de Daniel Bougnoux, chez le même éditeur. Un chapitre de cet essai, qui contenait une scène de drague homosexuelle, a été supprimé à la demande de l'exécuteur testamentaire d'Aragon.

La Marseillaise, le 13 novembre 2012

Librairie de Noël

le 07 November 2012

Librairie de Noël
A la Maison des communistes
280, rue de Lyon
13015 - Marseille

Vendredi 7, samedi 8, dimanche 9 décembre

Conférence de l'UPR. "L'enseignement public, la culture, les quartiers populaires"

le 06 November 2012

Conférence de l'UPR.
Maison de la Région,
61, La Canebière
13001 - Marseille

Mardi 13 novembre à 19h

Projection d'extraits du film « Nous, Princesses de Clèves » du réalisateur marseillais Régis Sauder.

Débat en présence d'Anne Tesson-Sauder, initiatrice du film, enseignante et animatrice d'ateliers au lycée Diderot.

"Caf' conf Aragon"

le 03 November 2012

Espace Jean Ferrat
89, avenue du 8 mai 1945
Septèmes-les-Vallons

Jeudi 15 novembre à 20h45

« Marseille - Alger 50 ans »

le 28 October 2012

« Marseille - Alger 50 ans »
A à la Maison des syndicats
rue Ste Catherine
Istres

Du mercredi 5 au vendredi 7 décembre

Exposition : Marseille : Alger les deux soeurs de la méditerranée…

Conférence et exposition

Mercredi 5 dcembre

Avec :

  • Gilles Manceron, Historien, auteur de « Marianne et les colonies » (ed. « La Découverte »)
  • Jacques Roger, Journaliste et animateur de « Mémoire vivante »

15h–18h : visite de l’exposition visible jusqu’à vendredi de 15h à 17h

18h : inauguration officielle de l’exposition

18h30–20h : CONFERENCE- DEBAT

20h : signature de livres par Gilles Manceron et pot dînatoire

Organisées par La Ligue des Droits de l’Homme, la C.G.T., la F.S.U. et l’association « Mémoire vivante ».

Réunion du Collectif Culture

le 24 October 2012

Réunion du Collectif Culture
A la Maison des communistes
280, rue de Lyon
13015 - Marseille

Mardi 13 novembre à 18h

« Vivant ou mort, Rousseau les inquiétera toujours »

le 11 October 2012

« Vivant ou mort, Rousseau les inquiétera toujours »
A la bibliotheque Jorgi Reboul
Rond point du 24 avril
Route d'Apt
Septèmes-les-Vallons

Mardi 16 octobre à 18h30

« Vivant ou mort, Rousseau les inquiétera toujours »

Sur les murs de Genève (2012) , ville où l’on brula (1762) le Contrat social et Emile, deux de ses œuvres majeures

Un auteur, contemporain des préoccupations démocratiques d’aujourd’hui. 300 ans après sa naissance, Jean Jacques Rousseau est un des plus brillants esprits de la période prérévolutionnaire.

Sa dénonciation des inégalités, son appel à une participation de tous au pouvoir souverain, font de Rousseau un penseur progressiste.

Pour débattre de sa modernité, deux  spécialistes, un philosophe, Bruno Bernardi, un historien, Claude Mazauric.

Les amis de l'Humanité de Vitrolles présente « Les parfums de ma terre »

le 10 October 2012

Les amis de l'Humanité de Vitrolles présente « Les parfums de ma terre »
Cinéma "Les lumières"
Vitrolle

Vendredi 26 octobre à 19h

En collaboration avec le cinéma "Les lumières" projection « Les parfums de ma terre », un film de Mehdi Lallaoui, en présence de Jacky Malléa, héros du film.

Présentation du livre « L’Humanité censurée -1954-1962- Un quotidien dans la guerre d’Algérie » de Rosa Moussaoui et Alain Ruscio.

Concert musique Arabo-Andalouse par Habibou et Kadem.

Exposition « Marseille-Alger » deux sœurs de la Méditerranée par Mémoires vivantes.

Participation.Tarifs : 8 €  (adhérents 6 €).

Comme de tradition chez les Amis de l’Humanité : Sucré-salé apporté par les spectateurs Boisson offerte par l’Association.

Réservation. Pierre PRADEL : pradelpierre@wanadoo.fr.

Sans oublier le « sucré-salé ».

Culture. Un outil de citoyenneté

le 05 October 2012

Culture. Un outil de citoyenneté

Entre les promesses de campagne et le discours censé « assumer » la coupe budgétaire d’aujourd’hui, Alain Hayot dénonce une conception étriquée de la culture. Délégué national à la Culture du PCF, Alain Hayot est Conseiller Régional à la Région Provence Alpes Côte d’Azur, Groupe Front de Gauche.

La Marseillaise. Vous dénoncez la baisse du budget de la culture en soulignant que c’est une première sous un gouvernement de gauche de la Ve république. Comment l’analysez-vous ?

Alain Hayot. Les chiffres sont là : moins 4,3% et encore, je ne cible que la mission culture et non le budget communication qui lui s’effondre. Mais au-delà des chiffres, on revient sur ce qui était un des fondamentaux de la gauche : considérer la culture comme un outil d’émancipation humaine et de progrès social. François Hollande s’était engagé à sanctuariser le budget culture, Martine Aubry durant les primaires avait parlé de l’augmenter de 50% sur la mandature. Au final, il ne reste que ce budget rabougri, conforme au Pacte budgétaire et à la logique d’austérité. Après, on ose nous dire que l’Education et la jeunesse sont une priorité ! Mais quelle éducation peut ainsi être déconnectée de la culture ? Une école qui forme des jeunes taillables et corvéables à merci ? Pas une école qui forme des citoyens éclairés !

La Marseillaise. La ministre argumente cette baisse par la fin du strass et paillette, des grands projets et du parisianisme. Que pensez-vous de ces arguments ?

Alain Hayot. On nous avance souvent qu’il s’agit de mettre fin aux projets Sarkozy. D’accord pour le musée de l’Histoire et éventuellement la Tour Médicis. Mais en quoi une nouvelle salle à la Comédie Française est-elle sarkozyste ? En quoi baisser les budgets des grands établissements parisiens met-il fin aux paillettes ? Et tout ceci pour annoncer que l’on ne touche pas au spectacle vivant. Mais, il est au bord du gouffre, le spectacle vivant ! C’est un budget famélique que Sarkozy avait considérablement baissé.

La Marseillaise. Pas d’émancipation politique sans émancipation culturelle annonçait le programme l’humain d’abord. Pouvez-vous nous expliquez comment le Front de gauche aborde cette question ?

Alain Hayot. Pour nous, la culture ne sera jamais un supplément d’âme, un plus quand tout le reste est assuré. Au contraire, en temps de crise, quand les gens se cherchent, la question du sens est décisive. La culture est ce qui permet de maîtriser un destin individuel mais aussi de participer à l’élaboration d’un destin collectif. La culture, c’est un outil de citoyenneté.

La Marseillaise. Vous plaidez aussi pour une refondation d’un service public de l’art, la culture et l’information avec grand débat citoyen à la clé. Où en êtes vous de la réflexion sur la démocratisation culturelle dont l’échec est quasiment acté par la droite mais aussi une partie de la gauche ?

Alain Hayot. Je ne parlerais pas de panne tant la démocratisation culturelle a un bilan largement positif en regard des théâtres, des conservatoires, des bibliothèques... qu’elle a permis de construire. En revanche, les dispositifs mis en place sous Malraux doivent être revus. il faut une autre ambition, il faut tendre non à la démocratisation mais à la démocratie culturelle. On a non pas besoin d’accès mais d’une meilleure appropriation par tous des enjeux. Il faut faire sauter les cloisons entre une création exigeante et culture populaire. Pour y parvenir, il faut un service public refondé, intégrant les collectivités territoriales et en concertation avec la population. Et il faut une grande loi cadre d’orientation - pour le sens - et de programmation - pour les finances car bien sûr que cela à un coût. C’est pour cela que nous proposons le doublement du budget sur une mandature.

Propos recueillis par Angélique Schaller (La Marseillaise, le 5 octobre 2012)

Camus, le révélateur

le 22 September 2012

Camus, le révélateur

L'exposition Camus, prévue dans la cadre de Marseille-Provence 2013, agit comme un révélateur des débats politiques qui ont lieu depuis déjà longtemps à propos de la capitale culturelle européenne.

Sur l'exposition elle-même, j'ai dit ma condamnation de la manœuvre politique qui a conduit à l'éviction de Benjamin Stora. Elle avait clairement deux objectifs: évacuer le débat de fond à la vieille des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Va-t-on enfin dans notre pays faire le deuil de cette « sale guerre » et réaffirmer notre solidarité avec le peuple algérien. Celui d'hier comme celui d'aujourd'hui.

Elle avait aussi l'ambition de faire de Camus, au risque de le trahir, une figure de la pensée conservatrice. C'est un scandale qui relève de l'escroquerie intellectuelle. Il faut dire que M. Onfray est expert en la matière. Albert Camus est un acteur majeur du 20e siècle, un immense écrivain, une conscience universelle, qui a porté très loin une pensée, certes complexe et parfois contradictoire, mais toujours profondément humaniste. (« Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé, »). Il a éclairé, dans des débats parfois titanesques, son camp, notre camp, celui de l'émancipation humaine. (« Si l'homme échoue à concilier la justice et la liberté alors il échoue à tout »).

Mais poussons plus loin la réflexion. Nous savions déjà que MP 2013 est confronté à une question forte : la culture n'est-elle que le prétexte à une vaste opération de valorisation économique, de requalification urbaine au profit des classes aisées, de réécriture de l'histoire populaire de Marseille afin de l'aligner sur ces capitales européennes vitrines de la mondiallsation libérale ?

Le combat est rude contre cette orientation, mais il faut le mener pour sauver la culture du mercantilisme et sauvegarder son caractère libre, critique et humaniste.

Mais l'épisode Camus montre qu'il est indispensable également d'être d'une vigilance extrême vis-à-vis des forces, parfois occultes, qui agissent pour pousser les feux de l'obscurantisme, de la régression intellectuelle et parfois même de la révision historique.

Je voudrais conclure sur une question qui me taraude depuis plusieurs mois : Qui gouverne MP 2013 ? Les féodalités locales, les proches des créateurs, les lobbies de toutes sortes, ou bien le Conseil d'administration de MP 2013 composé de l'État et des collectivités territoriales et par délégation l'équipe de direction ?

Que font-ils, que disent-ils, y a-t-il un pilote dans l'avion et surtout y a-t-il encore un projet culturel clair ?

Croiser les créations d'ici avec celles venues d'ailleurs, en faire une grande manifestation populaire permettant à tous de s'approprier les formes les plus exigeantes de l'art, établir une passerelle entre les rives de la Méditerranée notre espace commun telles étaient les ambitions initiales. Sont-elles encore d'actualité ?

« Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait Camus. De quoi désormais MP 2013 est-elle le nom ?

Alain Hayot (La Marseillaise, le 22 septembre 2012)