Collectif culture du PCF

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Séminaire de "philosophie engagée". « L'innocence »

le 03 février 2016

Les septèmois qui nous enchantent

le 02 février 2016

Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie

le 02 février 2016

Au FIDMARSEILLE
14, allée Léon Gambetta
13001 - Marseille

Lundi 8 février à 20h

Une soirée VidéoFID en présence du réalisateur Richard Brouillette, venu de Montréal. En partenariat avec Les Rencontres Cinéma de Manosque. PAF 4 euros. Réservation recommandée, verres inclus. Réservez votre place

« Dans cette entrevue captée en noir et blanc, le réalisateur québécois laisse libre cours à l'auteur de l'Anti-manuel d'économie pour déployer toute la richesse et la complexité d'une pensée qui s'épanouit et jubile dans le déniaisage des dogmes néo libéraux. » Libération, 9 décembre 2015.

« Je suis Bernard Maris, dit Oncle B., "je suis rédacteur à Charlie Hebdo, et professeur d'université aussi, économiste de profession." L'oeil est rieur, le sourire presque narquois, l'homme semble s'amuser de ce qu'il vient de dire, comme un décalage entre son état civil et sa nature profonde, un écart savoureux que seule l'image rend ici sensible et que tous ceux qui ont côtoyé Bernard Maris connaissaient bien.» Charlie Hebdo, 9 décembre 2015.

« Des 80 minutes que dure le film, c'est moins une pensée qui émerge, que l'exercice d'un bon sens à toute épreuve, celui d'un honnête éducateur restituant le  terme économique à sa signification première d'emploi judicieux et de sage gouverne. Prévaut surtout le portrait de l'homme : son visage élancé, sa mobilité, son oralité généreuse, ou ses éclairs de camaraderie (un interstice riant avec Cabu), nous le font approcher d'une tout autre manière que ses écrits et confèrent au film sa valeur de document.» Le Monde, 8 décembre 2015.

Tournée en mars 2000, dans le contexte du film L'encerclement - La démocratie dans les rets du néolibéralisme, cette fascinante entrevue avec Bernard Maris, alias Oncle Bernard, constitue une véritable « anti-leçon d'économie ». Sans fard ni artifice, le réalisateur laisse toute la place à la parole riche, dissidente, acérée et mutine de Maris. En toute liberté, celui-ci assène à loisir des vérités percutantes qui renversent les dogmes sempiternellement ressassés par le choeur vibrant de la valetaille de la « science » économique. Formidable vulgarisateur dont la verve, l'éloquence, l'érudition et l'alacrité parviennent à rendre passionnants les sujets les plus arides, Oncle Bernard déploie au fil de cet entretien une pensée courageuse en son originalité, qui se révèle d'autant plus précieuse en ces temps de démission intellectuelle et d'austérité économique. (NF)

--> Entretien avec Richard Brouillette au sujet de "Oncle Bernard - l'anti-leçon d'économie" paru dans le quotidien du FIDMarseille du 1er juillet 2015.

Écrivons ensemble l'histoire populaire de Marseille

le 01 février 2016

Écrivons ensemble l'histoire populaire de Marseille

Sous l'égide de Robert Guédiguian, La Marseillaise, l'association Promémo et les Éditions de l'Atelier préparent un livre sur les photos d'archives familiales pour raconter l'histoire du peuple de Marseille et de sa ville. Nous avons besoin de vos photos et témoignages, qui seront recueillis par des historiennes et des historiens. Les photos vous seront immédiatement restituées après avoir été scannées.

Des permanences sont assurées dans les locaux de La Marseillaise et annoncées dans le journal. Vous pouvez contacter l'historien Gérard Leidet, au 06.27.75.17.44 et sur gerard.leidet@neuf.fr.

Renato di Ruzza. « Comprendre le libéralisme »

le 01 février 2016

Renato di Ruzza. « Comprendre le libéralisme »

Cet éminent professeur donne dès demain, dans le cadre de l’Université populaire du Pays d’Aubagne, un cycle de conférences sur l’histoire de l’économie politique. Entretien.

Renato di Ruzza est professeur des universités à l’Institut d’ergologie(*) de l’Université d’Aix-Marseille et spécialiste de l’histoire de la pensée économique et d’épistémologie des sciences sociales. Il a également été coordinateur au sein de l’institut de recherche confédéral de la CGT et a notamment travaillé sur la mondialisation et la crise du syndicalisme.

La Marseillaise. Quels sont les grands thèmes que vous aborderez lors de ce cycle de trois conférences ?

Renato di Ruzza. Les deux premières porteront sur l’exposé des trois grandes théories, sur ce qu’elles nous apprennent sur le monde contemporain, et sur leur influence sur les pratiques sociales actuelles. La dernière conférence se focalisera sur les alternatives envisageables à partir de ces trois théories, et sera essentiellement axée sur Keynes et Marx, dans la mesure où ce sont eux qui ont été les plus radicaux dans la critique du capitalisme, le premier réclamant la suppression de l’héritage, l’euthanasie des rentiers, et la socialisation de l’investissement, le second envisageant un nouveau mode de production sans propriété privée des moyens de production.

La Marseillaise. Selon vous, à partir de quand peut-on vraiment parler d’économie politique ?

Renato di Ruzza. Il y a eu bien sûr des réflexions sur le monde économique depuis bien longtemps (Aristote par exemple), mais je considère que la naissance de l’économie politique, en tant que discipline autonome et reconnue comme telle, commence avec le conflit qui a opposé la noblesse, dont le pouvoir reposait sur la propriété foncière, et la bourgeoisie industrielle et commerçante, dont le statut reposait sur le capital. C’est ainsi qu’au tournant du XVIIIe et XIXe siècles s’affrontent deux écoles, les physiocrates qui privilégient la terre comme seule source de richesse, et les classiques, qui mettent au contraire l’origine de la richesse dans le travail et l’entrepreneur.

La Marseillaise. En quoi l’ancrage du système capitaliste dans certaines parties du monde et en France a-t-il contribué à l’évolution de la pensée des économistes politiques ?

Renato di Ruzza. Ce n’est en effet que lorsque le capitalisme se sera irréversiblement installé (disons en France en 1848) que deux nouvelles théories verront le jour : la théorie néoclassique qui justifie l’ordre capitaliste existant, et la théorie marxienne qui le conteste. Malgré beaucoup de vicissitudes, ces deux théories sont encore présentes, la première de manière ultra dominante, la deuxième dominée mais encore vivante.

La Marseillaise. Keynes est également une figure essentielle de l’économie politique. Sa théorie est-elle encore en vigueur aujourd’hui ?

Renato di Ruzza. Il faudra attendre la grande crise de l’entre deux-guerres (avec son point culminant de 1929) pour qu’une troisième théorie fasse son apparition, celle de Keynes, qui servira de base à la plupart des politiques économiques durant ce que l’idéologie dominante appelle les Trente glorieuses, et à laquelle se réfèrent encore aujourd’hui quelques hommes politiques et quelques économistes.

La Marseillaise. C’est donc de vieilles « recettes » qui sont encore en vigueur et sévissent encore aujourd’hui ?

Renato di Ruzza. En effet, les théories économiques d’aujourd’hui sont toutes de vieilles théories et elles servent pourtant de base aux discours et aux pratiques sociales contemporains. C’est pourquoi leur étude est essentielle si l’on veut comprendre aujourd’hui ce qu’est le libéralisme dominant et sur quoi se fondent les alternatives possibles. De ce point de vue, Marx reste l’une de ces alternatives, certainement la plus radicale dans le projet d’une sortie du capitalisme.

Propos recueillis par Gérard Lanux (La Marseillaise, le 1er février 2016)

(*) L’ergologie est une démarche d’appréhension et d’analyse de l’activité humaine développée au sein de l’Université d’Aix-Marseille.

Avant première de "Comme des lions"

le 01 février 2016

Avant première de
Au Vidéodrome2 (www.videodrome2.fr)
49, Cours Julien
13006 - Marseille

Dimanche 21 février à 18h

"Comme des lions" film de Françoise Davisse – 2016, France, 1h55

Liberté ; les salariés de PSA Aulnay écrivent son nom au vitriol dans cette aventure collective qu’a été la lutte pour leur emploi, pour leur vie. Comme des lions retrace deux ans de cette lutte sans merci.

Françoise Davisse a choisi dans son film de montrer les effets des politiques et des médias sur les ouvriers. C’est en avant-première que nous vous présentons ce film poignant

--> Voir la critique dans l'humanité

Le Rove. « Tous au piquet » le 5 février

le 31 janvier 2016

Le Rove. « Tous au piquet » le 5 février

Spectacle. Le groupe Quartiers Nord se produira au gymnase Blaise-Gouiran.

La municipalité du Rove en partenariat avec le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône dans le cadre du dispositif Saison 13 propose le spectacle "Tous au piquet", écrit et interprété par le groupe marseillais Quartiers Nord, mis en scène par André Lévêque assisté de Cécilia Cauvin. Ils se produiront le vendredi 5 février à 20h30 au gymnase municipal Blaise-Gouiran.

Que font-ils en face, de l’autre côté, à l’horizon, là où se détachent les cheminées, les réservoirs, les silos, les fumées… Que se passe-t-il dans leur tête ? Quels sont les sentiments qui les animent, leurs espoirs, leurs revendications ? De la sidérurgie, en passant par les chantiers navals, la régie des tabacs, la mine ou les activités portuaires, il y a une culture ouvrière, des hommes, des savoir-faire, une histoire, un avenir.

Réunis autour d’un piquet de grève, les ouvriers d’une usine en lutte, s’organisent, confrontent leurs points de vue, se racontent. Entre huis clos et mondialisation, confidences et déclarations militantes, souvenirs et tranches de vie, doutes et espoirs, ils refont le monde en chansons.

Après avoir recueilli des témoignages oraux et écrits sur la mémoire ouvrière de la région marseillaise, le groupe Quartiers Nord passe cette mémoire au crible de sa verve déjantée pour en tirer l’essence revendicative et livrer un spectacle vivant et décalé comme il en a le secret, mêlant théâtre, chanson et musique, une grande fresque sociale décrivant à la fois cette aventure humaine, ses solidarités, mais aussi son utilité pour la satisfaction des besoins des populations.

La Marseillaise, le 31 janvier 2016

Distribution

Textes des chansons : Robert Rossi et Gilbert Donze. Dialogues : André Lévêque, Robert Rossi et Gilbert Donzel. Musique : Alain Chiarazzo.

Mise en scène : André Lévêque. Robert « Rock » Rossi : chant. Gilbert « Tonton » Donzel : chant. Frédéric Achard : chant. Marie Démon : chant. Amandine Buixeda : chant. Jean Gomez : chant. Alain « Loise » Chiarazzo : guitare. Thierry Massé : claviers. Lionel « Rigouléou » Romieu : Tampura. Jérôme Leroy : sax/accordéon. John Massa : sax. Christophe « Tof » Moura : trompette. Étienne Jesel : basse. Guillaume Bonnet : batterie.

Son : Ali Laouamen. Lumières : Richard Psourtseff. Régie générale : Jean-Yves Scour.

Durée approximative : 1h45. Billetterie en Mairie et sur place le jour du spectacle. 10 euros pour les adultes, 5 euros pour les enfants de moins de 12 ans.

La Marseillaise, le 31 janvier 2016

Geneviève Bobbia-Tosi. « Partager la culture contre la bêtise »

le 29 janvier 2016

Geneviève Bobbia-Tosi. « Partager la culture contre la bêtise »

Les vœux du cercle de la Renaissance auront lieu dimanche.

La traditionnelle cérémonie des vœux du cercle de la Renaissance se déroulera ce dimanche matin. La solidarité, la culture et la fraternité sont plus que jamais d’actualité, à vivre ensemble et partager selon Geneviève Bobbia-Tosi, la Présidente du cercle. Entretien.

La Marseillaise. Quel bilan faites-vous de cette année écoulée ?

Geneviève Bobbia-Tosi. Même si l’année dernière nous nous étions souhaités les « meilleurs vœux », nous avons passé une année effroyable, marquée par les attentats de janvier et de novembre qui ont causé un traumatisme profond et mis à mal les valeurs de solidarité, de fraternité et de partage que nous défendons. À cela s’ajoute la question des migrants, faut-il rappeler que personne ne quitte son pays de gaieté de cœur… Pour autant, nous étions déjà sur ces valeurs depuis longtemps, de mettre à l’honneur et de promouvoir la culture contre la bêtise et l’ignorance. Et avec cette année, j’ai l’impression que les citoyens ont encore plus envie de se rassembler, d’être ensemble, de faire des choses ensemble, encore plus qu’avant. C’est devenu un besoin.

La Marseillaise. Ces valeurs sont-elles plus difficiles à faire vivre qu’avant ?

Geneviève Bobbia-Tosi. Il y a actuellement 150 adhérents au cercle, une bonne fréquentation de nos activités, littéraires, poétiques, lors des soirées musicales et expositions. Nous avons enregistré une dizaine de nouvelles adhésions à la chorale par exemple, elle est aujourd’hui constituée de 50 membres qui se retrouvent pour le seul plaisir de chanter ensemble, dans un cadre agréable, en toute amitié, dans un bon état d’esprit. Il y a cinq ans, nous n’étions qu’une dizaine, c’est une vraie réussite. Les gens sont simplement contents de venir chanter. De venir respirer un air frais.

La Marseillaise. Quels sont les principaux rendez-vous d’ores et déjà prévus pour cette année ?

Geneviève Bobbia-Tosi. Dès ce premier trimestre, nous allons proposer une soirée poésie et une exposition sur les congés payés –comme celle que nous avons présentée l’an passé sur le Conseil national de la Résistance– congés payés dont nous célébrerons cette année le 80e anniversaire, il y aura également une manifestation autour de la journée internationale des droits des femmes, en partenariat avec femmes solidaires… Nous allons également poursuivre nos partenariats associatifs, avec les structures que nous accueillons comme LSR, Femmes solidaires ou la Chourmo, et avec celles qui ont pris leur envol mais avec qui nous continuons nos collaborations, ou bien avec la boutique de l’association Hic et Hoc, afin de mettre en place et proposer des événements en commun.

Entretien réalisé par La Marseillaise, le 29 janvier 2016

La Ciotat. Vœux du Cercle de La Renaissance

le 29 janvier 2016

Cercle de La Renaissance
avenue Gallièni
La Ciotat

Dimanche 31 janvier à 11h

 

Mémoire. Des commémorations sur fond d’inquiétude

le 25 janvier 2016

Mémoire. Des commémorations sur fond d’inquiétude

Du 22 au 24 janvier 1943, les Nazis aidés de René Bousquet évacuaient les vieux quartiers pour les détruire. 25.000 habitants sinistrés. 1.642 Marseillais, dont 782 juifs, Déportés.

Marseille a commémoré hier le 73e anniversaire de « l’une des plus grandes tragédies de son histoire », dixit Denise Toros-Marter, Présidente de l’Amicale des anciens déportés d’Auschwitz, qui a longuement décrit avec Raymond Alexander, Président de la Mémoire Vive de la Résistance, et Francine Esalier, de l’Amicale des anciens Déporté d’Oranienburg, ce que furent l’expulsion de 25.000 habitants des quartiers du Vieux-Port, la destruction de 1.494 immeubles, les rafles et les déportations sans retour. Présentes aux cérémonies de souvenir, Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental, et Caroline Pozmentier, représentant le Président du Conseil régional, ont entièrement laissé cette année la parole aux associations.

Le 22 janvier 1943, 40.000 personnes étaient contrôlées, 6.000 arrêtées et près de 2.000 emprisonnées aux Baumettes. Un premier convoi de 1.642 Marseillais partait le 24 janvier de la gare d’Arenc vers le camp d’internement de Compiègne rejoint par un second convoi de 800 hommes parti de Fréjus. 786 juifs de Marseille étaient déportés à Sobibor le 10 mars suivant, puis 600 Marseillais étaient envoyés à Sahsenhausen.

« Et voici que 70 ans après la Libération, nous vivons à nouveau une ère terrifiante contre laquelle il va falloir nous armer de vigilance, nous préparer pour affronter des jours difficiles », a alerté Denise Toros-Marter devant le Mémorial des camps de la mort sous l’Hôtel-Dieu. « Depuis les années 80, les dangers qui nous guettaient nous frappent à nouveau durement », lui faisait écho Gérard Bismuth, Secrétaire général du consistoire israélite de Marseille, à la seconde cérémonie sur le parvis de l’Opéra. « On ne vaincra ce fléau qu’à condition de le nommer, d’en finir avec les paraphrases frileuses qui nourrissent la montée des extrêmes. Comme souvent dans l’histoire du monde, les malheurs des juifs ont simplement précédé les malheurs des sociétés dans lesquels ils vivaient », rappelait-il.

Le chant des déportés était interprété par la chorale Rénanim suivi de Nuit et Brouillard de Jean Ferrat tandis que des enfants déposaient des gerbes de fleurs au pied d’une plaque apposée en 1993 en façade d’un mur avec sa phrase qui résume le sens des commémorations : « Ta mémoire est leur seul souvenir ». « Nous prions et nous bénissons la République et la France », a dit le Grand rabbin de Marseille, Ruben Ohana, associant à sa prière en mémoire des six millions de victimes de la Shoah, « tous nos compatriotes, les 130 victimes et toutes les autres d’avant tombées dans les derniers atroces attentats ».

David Coquille (La Marseillaise, le 25 janvier 2016)