Collectif culture du PCF

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Lettre de Marie George Buffet à Monsieur Francisco Villar Ambassadeur d'Espagne

le 29 April 2010

Concernant le juge Baltazar Garzon

Monsieur l'Ambassadeur,

J'attire votre attention sur la vive inquiétude qu'expriment de nombreux progressistes de notre pays, parmi lesquels les communistes, vis-à-vis de la situation du juge Baltazar Garzon, poursuivi par la justice de votre pays, pour avoir voulu ouvrir une instruction contre les crimes du franquisme et en particulier la disparition de 150.000 personnes, pour beaucoup enfouies dans des fosses communes.

Rien ne pourrait justifier un tel déni de justice. Ni les conventions et traités souscrits par l'Espagne sur les droits humains, ni ceux relatifs au droit pénal international, ni la loi d'amnistie votée en 1977 qui ne saurait s'appliquer à des crimes contre l'humanité commis sous la dictature franquiste et qui sont imprescriptibles.

C'est pourquoi je vous demande, Monsieur l'Ambassadeur, de bien vouloir porter à la connaissance de votre gouvernement l'expression de notre plus profonde indignation et de notre volonté de tout faire dans notre pays pour aider à la plus large solidarité avec les victimes de ces crimes et notre exigence que la justice espagnole abandonne les poursuites contre le juge Garzon -que nous soutenons- de manière à ce que l'exigence de vérité, de mémoire, de justice et de réparation ne puisse être hypothéquée en Espagne.

Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'expression de mes salutations distinguées.

Marie-George Buffet

Décès de Nicole Dreyfus : réaction de Marie-George Buffet

le 16 February 2010

Je tiens à rendre hommage à Nicole Dreyfus, cette grande dame de la solidarité, cette femme, avocate courageuse des militants du FLN algérien, qui a conduit, sa vie durant, le combat anti-colonial, le combat de la justice, du droit et de la liberté.

Nicole Dreyfus a montré avec force et dignité que les crimes du colonialisme ne peuvent être oubliés. Tout son engagement nous rappelle aujourd'hui que rien ne peut être vraiment dépassé tant que la France n'aura pas accepté de reconnaître sa propre responsabilité et la blessure historique infligée à la nation algérienne. Une réconciliation et une amitié franco-algérienne sincère et durable sont à ce prix.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 16 février 2010. Je tiens à rendre hommage à Nicole Dreyfus, cette grande dame de la solidarité, cette femme, avocate courageuse des militants du FLN algérien, qui a conduit, sa vie durant, le combat anti-colonial, le combat de la justice, du droit et de la liberté.

Nicole Dreyfus a montré avec force et dignité que les crimes du colonialisme ne peuvent être oubliés. Tout son engagement nous rappelle aujourd'hui que rien ne peut être vraiment dépassé tant que la France n'aura pas accepté de reconnaître sa propre responsabilité et la blessure historique infligée à la nation algérienne. Une réconciliation et une amitié franco-algérienne sincère et durable sont à ce prix.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 16 février 2010.

Dissolution du parti kurde de Turquie DTP : un acte de répression judiciaire à condamner !

le 14 December 2009

La dissolution du parti kurde DTP par la Cour constitutionnelle de Turquie suscite la consternation. Ce parti dispose en effet d'une véritable légitimité populaire avec 21 députés. Sa dissolution et le bannissement d'un nombre important de ses cadres constituent un acte de répression judiciaire incompréhensible, provocateur et politiquement condamnable, peu conforme aux critères officiels d'adhésion à l'Union européenne. Au lieu de favoriser un règlement politique et une ouverture démocratique, la décision de la Cour constitutionnelle de Turquie ne peut qu'exacerber les tensions, pousser à la violence et à la confrontation.

Le Parti communiste français exprime son inquiétude et sa solidarité avec le peuple kurde et avec toutes les forces progressistes de Turquie favorables à un règlement démocratique de la question kurde.

Parti communiste français

Paris, le 14 décembre 2009.

AZF : Le PCF salue la décision du parquet de Toulouse de faire appel de la décision

le 23 November 2009

La relaxe générale prononcée dans le procès de l'explosion de l'usine AZF est incompréhensible pour les victimes, salariés et les syndicats. Alors que la cour reconnaît volontiers les « fautes organisationnelles caractérisées » et les « manquement aux obligations réglementaires » de la part de Grande Paroisse, le jugement rendu est dénué de sens. Les responsabilités de Grande Paroisse sont confirmées tout comme la volonté de l'entreprise de faire obstruction à l'enquête. Comment expliquer maintenant aux familles des 31 victimes ainsi qu'aux milliers de blessés par l'explosion de l'usine que leur entreprise est responsable mais pas coupable ? N'y aurait-il rien à dire sur sur la responsabilité des entreprises à garantir la sécurité de leurs salariés ? C'est un encouragement de plus donné au patronat pour continuer à dérèglementer le travail et précariser les salariés.

Le PCF salue la décision du parquet de Toulouse de faire appel de cette décision. Au nom des victimes de cette catastrophe, un nouveau procès par la Cour d'appel de Toulouse s'impose pour déterminer le lien entre les fautes et le dommage.

Parti communiste français

Paris, le 23 novembre 2009.

« La Surenchère répressive n'a pas d'effet sur la délinquance »

le 04 November 2009

Le ministre de l'Intérieur vient une nouvelle fois de cibler les mineurs : ceux délinquants de moins de 13 ans pour lesquels il « réfléchit » à un couvre-feu.

Cette « réflexion » est à mettre en relation avec la future loi sur les bandes qui va être examinée par le Sénat dans quelques jours car le ministre a rappelé, chiffre à l'appui, que « 48% des personnes identifiées comme membres d'une bande violente sont des mineur(e)s », mais aussi sur les 2500 personnes formellement identifiées comme faisant partie d'une bande violente, 11% ont moins de 13 ans". On peut d'ailleurs s'étonner de la précision de ces chiffres qui semblent tomber du ciel.

M Hortefeux sait bien qu'une telle mesure est, dans les faits, inapplicable : comment reconnaître un enfant qui a commis un délit d'un autre ? Ses propos ressortent en réalité de la volonté de faire croire que seule la surenchère répressive peut produire des effets, dans la logique de la politique menée toutes ces dernières années, pourtant restée sans effet sur la délinquance.

Il s'agit donc d'une énième tentative de reprendre en moins un thème porteur de l'UMP, la sécurité, après M Eric Besson est sa « consultation citoyenne » sur l'identité nationale, et ce à la veille d'une échéance électorale.

Comme souvent à la suite de cette réflexion, il est à craindre un projet de loi qui va une fois de plus stigmatiser la jeunesse mais qui ne va en rien régler une situation pourtant très délicate.

Rappelons que, ces dernières années, des tribunaux administratifs ont invalidé des arrêtés municipaux instaurant des couvre-feu pris à l'encontre des mineurs ce qui montre bien la limite de la démagogie sécuritaire.

Il s'agit donc d'une proposition très dangereuse qui fait suite à une radicalisation du gouvernement sur les questions sécuritaires qui doit donc être fortement combattue.

Eliane Assassi, Sénatrice de Seine-Saint-Denis et membre du Conseil national du PCF

Paris, le 4 novembre 2009.

Renvoi de Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel : Respectons le travail de la justice.

le 02 November 2009

Jacques Chirac vient d'être renvoyé devant le tribunal correctionnel. Cela suscite, de la part de responsables politiques, une profusion de réactions qui n'ont pas lieu d'être. La justice doit faire son travail. Et elle doit être la même pour tout le monde. Elle doit travailler en toute indépendance. Tout autre commentaire vise à faire de ce procès un événement médiatique pour telle ou telle raison politicienne.

Ce climat est de plus en plus pesant. Les colères et les aspirations des salarié-e-s, des citoyennes et des citoyens sont de moins en moins entendues. Les Françaises et les Français cherchent une issue à leurs problèmes, dans une crise où les suppressions d'emplois se multiplient, une crise qui rend leur vie un peu plus dure chaque jour.

Le PCF estime que le travail de la justice doit être respecté. L'urgence, pour les communistes, est à répondre aux problèmes grandissants auxquels notre peuple est confronté.

Parti communiste français,

Paris, le 30 octobre 2009

19 octobre 2009, Manifestation de soutien aux inculpés

le 20 October 2009

19 octobre 2009, Manifestation de soutien aux inculpés

Hier, 19 octobre 2009, la manifestation de soutien aux inculpés après les violences du 10 octobre et qui a réuni 1 millier de personnes, s’est déroulée dans le plus grand calme et en même temps la plus grande détermination.

 

On notait la présence de la plupart des élus de la majorité municipale avec leurs écharpes dont tous les élus communistes. Les militants communistes ont distribué un millier de fac-similés des 4 pages de l’Huma du jour consacrées aux évenements du samedi 17 octobre.

 

Les manifestants n’ont pas répondu à l’attitude provocatrice des membres de la BAC et autres infiltrés qui s’étonnaient "de la provocation [ qui n’existait que dans leur imagination ] de certains manifestants" ni à la provocation, bien réelle celle là, que consistait la dizaine de cars de CRS et leurs occupants cachés sous la galerie de la rue Henri Oudin (voir photos ci-dessous)...

 

La manifestation s’est terminée par des prises de parole des groupes politiques, place du Marché, lieu symbolique du saccage de la Fête des Expressifs. Pour le PCF, Yves Jamain a notament dénoncé "un réel procès politique, les procédures de comparution immédiate permettant de mettre les militants hors de la société.[...] "

Galerie Photos du 19 octobre 2009 - Manifestation de soutien aux inculpés

le 19 October 2009

Comment la police peut faire en sorte, sous nos yeux incrédules, de casser une manifestation nombreuse, totalement calme et responsable ... et dans quel but ?

le 17 October 2009

Comment la police peut faire en sorte, sous nos yeux incrédules, de casser une manifestation nombreuse, totalement calme et responsable ... et dans quel but ?

Cet après-midi, le rassemblement de soutien aux 2 jeunes poitevins condamnés en comparution immédiate malgré les nombreux témoignages qui prouvent qu’ils n’avaient en rien participé aux violences, s’est rendu en cortège en un lieu infiniment symbolique : le monument de la Résistance du Parc de Blossac...
 

La manifestation, d’un millier de personnes environ, et calme, comme l’avait souhaité les familles, entourait le monument (voir photos ci-dessous) pour un moment de recueillement . C’était sans doute insupportable pour une police que Hortefeux avait chapitré, il y a peu ...
 

Un homme, visiblement faible (on a appris depuis qu’il avait subi une très grave opération, il y a peu), a tenu des paroles qui n’ont pas plu au responsable départemental de la police (il n’y a eu de la part de cet homme ni acte ni geste, que des paroles, j’en témoigne). Il a été arrêté et emmené, soulevé par les bras par 2 policiers ...
 

On ne pouvait s’empêcher de se dire naïvement que ce n’était pas possible, que c’était pour lui porter secours et que le SAMU allait arriver ... même si les policiers semblaient manquer des plus élémentaires notions de secourisme !
 

Candides que nous étions : c’était bien une arrestation et assez musclée en plus, et les manifestants qui s’indignaient mais toujours pacifiquement, ont été menacés de Flash -Ball (voir photo ci-dessous)... Sur ce les grilles du Parc ont été refermées sur la manifestation et 3 autres personnes, dont là encore les paroles n’ont pas plu (toujours pas d’actes), ont été arrêtées !
 

Il ne faisait pas bon dire ce que l’on pensait cet après-midi à Poitiers !!!
 

Mais là encore on peut se demander à qui profite le crime ? Qui a intérêt à tenter à ce qu’une manifestation dont la dignité sautait au yeux soit déconsidérée ?
 

Les poitevins ne sauraient être dupes : ils n’accepteront pas que leur ville devienne un laboratoire d’ expérimentation pour la culture des peurs sécuritaires et l’acceptation des privations de liberté : privation de liberté au sens propre par l’incarcération d’innocents et privation de la liberté de parole...
 

Françoise Poteau, ancienne conseillère municipale de Poitiers

Manifestation du 17 octobre 2009

le 17 October 2009