Collectif culture du PCF

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Poitiers, le 17 octobre 2009 : Comment une manif calme et digne de soutien à des jeunes , est menacée par les flash - ball et un citoyen arrêté pour avoir dit ce qu’il pensait !

le 17 October 2009

Des Innocents condamnés à 1 mois de prison ferme

le 16 October 2009

Des Innocents condamnés à 1 mois de prison ferme

Les évènements violents de samedi après-midi à Poitiers ont entraîné l’arrestation et la condamnation de plusieurs personnes dont deux étudiants poitevins de 20 ans. Or, Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte n’ont absolument pas pris part aux débordements qui ont eu lieu en Centre-ville. S’ils ont participé à la manifestation, parce qu’elle était autorisée, ils s’en sont vite mis en marge dès que les violences ont commencé.

 

Explications...
Des casseurs infiltrent une manifestation pacifiste...
Samedi 10 Octobre, en début d’après-midi, parallèlement au Festival « Les Expressifs », une manifestation était organisée dans le centre-ville de Poitiers. Les participants voulaient s’opposer pacifiquement à l’ouverture de la Maison d’arrêt de Vivonne et plus généralement aux dérives du système carcéral. Rapidement, des individus organisés ont pris en main le rythme de cette manifestation. _ Par la suite les affrontements avec la police ont eu lieu ainsi que des dégradations, semant la panique dans la foule et mettant un terme à la manifestation initiale qui se voulait réellement pacifique et festive.

Deux étudiants…
Débordés par les évènements, les policiers ne sont pas parvenus à arrêter les casseurs ; et lorsque le calme est revenu, les responsables étaient déjà loin.
Samuel Bastard et Jean-Salvy Compte étaient au départ de la manifestation mais ils s’en sont rapidement éloignés en voyant la tournure que prenaient les évènements.
Ecœurés par la violence de ceux-ci, ils ont même choisi de se réfugier chez des amis. Tous les témoignages concordent : les deux étudiants n’ont absolument pas pris part aux affrontements.

Il fallait des coupables...
A 20h30, ils sont allés à l’Espace culturel N°23 où des concerts étaient prévus, suite à la manifestation. C’est là qu’ils ont été arrêtés en compagnie d’un autre ami.
Pourquoi eux ? « C’est les trois débiles qu’on voit toujours en manif. Y en a marre de voir vos gueules de cons », déclare un des policiers, devant des témoins. Après plus de 20 heures de garde à vue, sous la pression, ils signent la déposition présentée par les policiers. Celle-ci précise que Samuel a jeté un projectile en direction d’un officier se trouvant dans une voiture de police banalisée sur le Pont Neuf. Jean-Salvy a été accusé d’avoir jeté un briquet ou un petit objet en métal en direction de policiers se trouvant sur le pont neuf dans une première déposition et devant l’Espace Mendès-France dans une deuxième. Alors que Jean-Salvy se trouvait en réalité sur le parking en bas de la rue Jean Jaurès.
Leur garde à vue sera reconduite de 24h00. Ils seront jugés en comparution immédiate.

Un procès expédié...
Durant le procès, quatre témoins attestent de la non-participation de Samuel et Jean-Salvy aux événements. On montre même une photo prise dans la manifestation sur laquelle on les voit regarder de loin les affrontements. Mais ces preuves ne suffisent pas face à la déclaration d’un officier assermenté...
Ils sont déclarés coupables et condamnés à 6 mois de prison dont 5 avec sursis.
Plusieurs témoignages visuels, ainsi qu’une vidéo qui les montre clairement dans le public des Expressifs, à distance des actes de dégradations, ont été recueillis depuis.
La violence poitevine avait été fortement médiatisée et sans doute fallait-il trouver rapidement des coupables. Or, les personnes qui sont aujourd’hui enfermées, abattues et loin de leurs proches, sont innocents. Nous pensons également aux personnes inculpées particulièrement à la troisième personne incarcérée, Patrick, condamné à 4 mois de prison ferme et 4 mois de sursis pour avoir jeter une pile sur les forces de l’ordre.

Jean-Salvy et Samuel ont souvent participé aux manifestations étudiantes. Ce sont des militants, c’est vrai. Ils étaient sans doute repérés depuis longtemps en tant que tels. Mais ils défendent des idéaux absolument non-violents. Ce sont des humanistes, des gens qui croient en un monde juste et solidaire.

Ce sont nos amis et toutes les preuves montrent qu’ils sont innocents. Ça pourrait être n’importe qui.

A tous ceux qui veulent se mobiliser, agir ou dénoncer cette injustice, nous proposons :
- Un rassemblement de soutien à Samuel et Jean-Salvy,

samedi 17 octobre à 14h00,
devant le Palais justice, place Alphonse Lepetit à Poitiers

- Un comité permettant à chacun de témoigner de leur soutien à Samuel et Jean-Salvy, de prendre connaissance du détail des faits, de soutenir financièrement, …

Mail : soutiensametjeansalvy@gmail.com
Blog : http://soutiensametjeansalvy.over-b...
Pétition : http://lapetition.be/en-ligne/petit...

Copie intégrale d’un texte rédigé et publié par des amis de Jean-Salvy et Samuel, avec l’accord de membres de leur famille.

Vous pouvez également signer la pétition en vous rendant à cette adresse :
http://lapetition.be/en-ligne/petit...

tract Jean et Samuel innocents

le 16 October 2009

tract Jean et Samuel innocents

Les violences à Poitiers : Le point de vue d’un philosophe

le 16 October 2009

Face à un tel événement, l’analyse « philosophique » n’est pas d’un réel secours. Ce dont nous avons besoin, c’est plus certainement, d’une compréhension politique. Cependant, parfois la philosophie peut venir au secours du manque de rationalité.
 

Fontenelle, déjà, l’avait dit : « assurons nous bien des faits avant que de chercher les causes ». Et, dans cette affaire, comme dans celle de la dent d’or du philosophe classique, les faits sont précisément ce qu’il y a de moins bien assuré.

Si nous savons, comme chacun, qu’au cours d’une manifestation organisée autour du transfert de prisonniers et visant à interpeller la population sur la condition carcérale en France, un « groupe » organisé, structuré, armé et financé a surgi dans le but délibéré de faire en sorte que « les choses tournent mal ». Si nous savons cela, nous ne savons rien de plus…

Et la police, ragaillardie par la venue du ministre Hortefeux, a trouvé ses coupables. Mais le sont-ils vraiment ? C’est précisément ce qu’une enquête, visant à établir les faits, aurait pu chercher à démontrer.

Au lieu de cela, nous avons assisté à un réel procès politique. Un coup de force organisé qui rappelle cruellement les pires heures des contre-insurrections urbaines dont l’extrême-droite est coutumière. La mauvaise parodie du tract soi-disant gauchiste tendrait d’ailleurs à le montrer…

Il ne s’agit pas d’une émeute spontanée émanant d’une jeunesse désœuvrée ou sacrifiée sur je-ne-sais-quel autel du consumérisme contemporain. Il ne s’agit pas plus de quelque groupuscule dont le niveau organisationnel n’atteint pas le degré de professionnalisme évoqué par la préfecture, mais satisfait les fantasmes de « complot ultra-gauchiste ».

Il ne peut s’agir que d’un « coup ». Un « coup » de manipulation médiatique, un « coup » savamment pensé, orchestré et minuté, financé et géré. On ne fait pas apparaître et disparaître, par magie, au milieu d’une foule de festivaliers, une « bande » armée et cagoulée sans avoir minutieusement « géré son personnel », préparé l’attaque et le repli.

Face à cela, une seule question : à qui profite le crime ?

Certainement à aucune des organisations syndicales étudiantes, pacifistes et démocratiques, parmi les membres desquels on a désigné arbitrairement des « coupables ».

Cette action est une action politique, qui met en scène le ministre et ses forces de l’ordre, qui détourne le regard vers des « coupables idéaux » pour stigmatiser à la fois l’action politique de la jeunesse, du syndicalisme en général, pour jeter l’opprobre sur le militantisme – et peut-être sur une cité : Saint Nazaire, Strasbourg, et désormais Poitiers, trois villes « de gauche », trois « expérimentations » politico-médiatiques.

Cette action est une action de propagande. Elle veut démontrer la force de l’État qui garantit aux honnêtes gens la sécurité et le calme… Dormez, braves gens…L’Intérieur veille, infiltre et fiche.

Cette action est une action de répression armée, dictatoriale : on condamne d’abord, on enquête après.

Cette action est une action de pression idéologique. Elle vise à fabriquer une conscience fausse des événements. Elle impose un regard en « camera obscura » face à une situation trop évidente de refus de toute forme d’opposition populaire.

L’analyse philosophique n’est d’aucun secours ici. Nous devons impérativement demander officiellement la libération immédiate des « condamnés », de ces jeunes victimes médiatiques d’un procès politique des plus cruels que nous ayons connu en France depuis longtemps.

Nous devons exiger qu’une enquête soit menée, publiquement. Que les responsabilités soient prises pour comprendre, analyser, et établir enfin, les fait, avant de trouver ainsi des causes.

Eric Puisais

Durcir la législation pénale n'est pas une réponse à la délinquance

le 13 October 2009

Les violences qui ont eu lieu à Poitiers samedi sont inacceptables et les responsabilités des événements doivent être établies au plus vite. Plusieurs personnes ont été condamnées à de lourdes peines après avoir été jugées en comparution immédiate, une procédure que nous réprouvons car la justice a précisément besoin de temps pour décider en toute connaissance du cause du degré de culpabilité des prévenus et de la peine. Il semble pourtant que les meneurs ne figurent pas parmi elles.

Il est pour le moins anormal que le ministre de l'Intérieur ait donné le ton aux juges en souhaitant publiquement que la justice « sanctionne et durement » les casseurs.

Quant à Frédéric Lefebvre, il s'est dit favorable aux peines automatiques pour les casseurs et les auteurs de crimes sexuels : un parallèle injustifiable ! Il a aussi précisé que le texte sur les « casseurs » devait s'appliquer aux auteurs de dégradations lors de manifestations sociales. Les inquiétudes que nous avions soulevées lors de l'annonce des dispositions « anti-bandes » se révèlent hélas justifiées. Frédéric Lefebvre étant porte-parole de l'UMP, parti du Président, c'est extrêmement préoccupant.

Le pouvoir entend en effet durcir une nouvelle fois la législation pénale, alors qu'il est manifeste que là n'est pas la réponse à la délinquance. Les événements de Poitiers en font foi. C'est pourquoi le PCF s'oppose à toute nouvelle instrumentalisation d'actes aussi inacceptables soient-ils, destinée à faire adopter par le Parlement des lois toujours plus répressives et dont le champ d'action est toujours plus étendu.

Parti communiste français

Paris, le 13 octobre 2009.

Pétition pour le maintien du Défenseur des enfants

le 12 October 2009

Le 6 mars 2000, le Parlement a voté la création d’un Défenseur des enfants, autorité indépendante chargée de défendre et promouvoir les droits fondamentaux des enfants posés dans la Convention internationale des droits de l’enfant que la France a ratifiée en 1990.

 

Depuis 9 ans cette institution représentée successivement par Claire BRISSET puis par Dominique VERSINI est intervenue comme un médiateur interinstitutionnel pour plus de 20.000 enfants dont les droits n’étaient pas respectés par une administration ou une personne privée ou pour les enfants qui n’avaient pas de droits reconnus.
Elle s’est aussi imposée comme une force constructive de proposition législative et réglementaire et parfois d’interpellation auprès des pouvoirs publics.

 

Au moment où dans le monde entier, se préparent les célébrations du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, la France ne peut pas être le pays qui supprime son institution indépendante « Défenseur des enfants ».

 

Tous les enfants et adolescents vivant dans notre pays ont le droit d’avoir accès à un Défenseur indépendant et consacré à la défense et à la promotion de leurs droits fondamentaux.

 

Pour signer, vous aussi, la pétition, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://www.defenseurdesenfants.fr/p...

Castration chimique : Le débat sur la prise en charge psychiatrique et médicale doit reprendre !

le 02 October 2009

Au prétexte du drame qui touche Marie-Christine Houdeau, assassinée dans l'Essonne, le gouvernement relance ses attaques contre la justice et présente la castration chimique comme la solution miracle aux meurtres sexuels.

En vérité, il se dédouane en surfant sur l'émotion, comme il le fait après chaque drame de cette nature. Il s'en prend aux juges alors qu'il les prive tous les jours des moyens d'agir et sabre dans les budgets nécessaires à la mise en application de leurs discours. A quand un débat sérieux sur la récidive et de réels moyens pour la prise en charge des personnes présentant des troubles graves ? Ni la prison à vie, ni la castration chimique ne peuvent répondre à la question des soins et du suivi qui doivent être apportés aux délinquants sexuels.

Une fois de plus, le gouvernement fuit ses responsabilités en refusant d'apporter des solutions là où se situent les problèmes ! Les diagnostics doivent être établis et les soins médicaux et psychologiques doivent être donnés aux agresseurs sexuels. Les établissements psychiatriques doivent être adaptés pour recevoir ces personnes.

Le PCF exige que le débat sur la prise en charge psychiatrique et médicale reprenne de toute urgence.

Parti communiste français

Paris, le 2 octobre 2009.

Affaire Roman Polanski : La Justice doit être la même pour tous !

le 30 September 2009

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF s'est exprimée ce matin sur Canal+ à propos de l'arrestation de Roman Polanski à Zurich.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF s'est exprimée ce matin sur Canal+ à propos de l'arrestation de Roman Polanski à Zurich.

Le fait d'être un grand cinéaste n'excuse pas le comportement que Roman Polanski a eu envers une enfant de 13 ans.

Nous avons le droit de porter un jugement sur le fonctionnement de la justice américaine, mais je ne suis pas de celles et ceux qui disent que, parce que Roman Polanski est un grand cinéaste, nous pouvons excuser son acte. Je défends le droit des enfants et le droit des femmes en général et je n'aime pas le soutien que certains accordent à Roman Polanski. La justice doit être la même pour tous.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 30 septembre 2009.

Contre le délit de solidarité

le 10 April 2009

Contre le délit de solidarité

Le 8 avril, sur les marches du Palais de justice, plusieurs centaines de Poitevins ont manifesté pour affirmer "Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit" à l’appel d’une trentaine d’associations. Le groupe communiste, républicain et citoyen présente au Sénat un projet de loi pour différencier clairement réseau criminel et aide humanitaire.

 

En effet l’article L.622-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers en France et du droit d’asile ( CESEDA) fait l’amalgame entre les deux. La proposition communiste distingue la notion de "but lucratif" opposé à humanitaire et les députés communistes ont soutenu au parlement le projet de loi socialiste qui va dans le même sens.

 

Le magnifique film "Welcome", réalisé par Philippe Lioret, traite ce sujet avec force et pudeur.

Urgence : Mumia court un grand danger

le 07 April 2009

En rejetant lundi la requête déposée par l'avocat de Mumia Abu Jamal, la Cour Suprême des États-Unis vient de lui refuser le nouveau procès qui lui aurait enfin permis de faire valoir son innocence. Nous sommes consternés par cette décision.

Robert Bryan, avocat de Mumia, faisait valoir le caractère raciste de la sélection du jury qui l'a en 1982 condamné à mort. Après que l'accusation ait récusé dix jurés noirs sur quinze, le jury comptait dix Blancs pour deux Noirs.

Mumia est dans le couloir de la mort en Pennsylvanie depuis 27 ans. Il a toujours clamé son innocence. A deux reprises, il a été sauvé de l'exécution.

La longue mobilisation pour Mumia doit prendre encore plus de force. Le Parti communiste français y contribuera, aux côtés des nombreuses organisations du Collectif Unitaire National de Soutien, aux côtés de toutes celles et tous ceux attachés à la justice et à l'abolition de la peine de mort.

Le PCF appelle à venir nombreux le 22 avril, à partir de 18 h 00, place de la Concorde, au rassemblement organisé par le Collectif de soutien.

Parti communiste français

Paris, le 7 avril 2009