Collectif culture du PCF

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La Ciotat. Ce que penserait Jean Jaurès de notre époque

le 19 December 2014

La Ciotat. Ce que penserait Jean Jaurès de notre époque

Histoire. Charles Silvestre, ancien rédacteur en chef de l’Humanité, était l’invité du cercle de la Renaissance pour évoquer Jean Jaurès.

« On m’a souvent posé la question et pendant longtemps je n’ai pas voulu y répondre car on ne fait pas parler les morts » lance Charles Sylvestre devant une assistance très attentive. Le cercle de la Renaissance affichait complet mercredi dernier pour accueillir l’ancien rédacteur en chef de l’Humanité et auteur de deux ouvrages sur son fondateur, « Jaurès la passion du journalisme » et très récemment « la victoire de Jaurès ».

« Qu’est ce que nous dirait aujourd’hui Jaurès ? » questionne Charles Silvestre. Le premier élément de réponse tient à la démarche de Jaurès lui-même, « sa capacité à la réflexion », et de remise en question à l’aulne des faits, par une confrontation incessante au réel. Un cheminement.

« D’une grande lucidité »

C’est par exemple au contact des ouvriers des mines de Carmaux (1892) en grève suite au licenciement d’un ouvrier élu Maire, que le Républicain prendra fait et cause pour « le socialisme » souligne-t-il. « Est ce qu’il va y avoir une possibilité pour que des dirigés fassent valoir leurs qualités de dirigeants, au delà du petit cercle qui règle tout » ; autre exemple, au début de l’affaire Dreyfus, lancée en 1894 par la condamnation (à tort) du capitaine Dreyfus pour espionnage au profit de l’Allemagne, Jaurès est loin d’être convaincu de son innocence mais  c’est en découvrant les pièces du procès, ou plutôt l’absence de preuves qu’il « s’engagera de manière décisive » pour la réhabilitation du soldat. « Jaurès n’est pas un saint » explicite le journaliste dont l’admiration pour l’homme et la pensée n’altèrent pas la rigueur d’analyse et l’honnêteté intellectuelle.

L’autre élément de réponse, toujours selon Charles Silvestre tient à « sa lucidité » et sa capacité d’anticipation, « Clemenceau disait d’ailleurs "chez Jaurès les verbes sont conjugués au futur" » : la fondation en 1904 de l’Humanité comme « un organe de combat », La loi de séparation de l’Église et de l’État dont il fut un des artisans majeurs, « pour que chacun soit à sa place » sans oublier son engagement pacifiste, celui « d’un homme d’idéal qui ne pouvait se résoudre à la guerre ». Et l’assassinat de Jaurès le 31 juillet par le nationaliste Raoul Villain qui sera d’ailleurs acquitté en 1919, reste emblématique.

Lucidité encore, à dénoncer « ce concours d’impérialisme et de colonialisme (…) d’appétits de puissance et de pouvoir » qui allaient entraîner dans la première guerre mondiale, et de citer l’historien Pierre Nora pour qui « 14-18 est le suicide de l’Europe ». « Il ne faut pas se contenter d’aligner des noms et de baisser les drapeaux pour commémorer la première guerre mondiale » stipule-t-il, il faut notamment redonner la parole aux victimes, aux « fusillés pour l’exemple dès 1914, pour restituer les éléments de vérité de cette apocalypse ».

Cette première guerre mondiale, c’est aussi « la matrice du 20ème siècle » stipule Charles Silverstre, « elle est à l’origine du 1er génocide du 20ème siècle, arménien, du national-socialisme, d’un enchaînement d’horreurs ».

« Alors que nous dit Jaurès ? De réfléchir à l’état du monde » reprend-il, « quand les guerres se déclenchent loin, elles peuvent se rapprocher très vite ». Et « de regarder la situation de l’Ukraine, avec cette confrontation entre l’Otan et le Bloc russe, pays nationaliste qui veut manifester sa puissance ». « De garder sa lucidité et de faire preuve d’une vigilance accrue ». Laïque, républicain, pacifique, socialiste, « la pensée de Jaurès n’a jamais été autant d’actualité » conclut-il.

La Marseillaise, le 19 décembre 2014

14-18, les Marseillais dans la Grande Guerre

le 15 December 2014

14-18, les Marseillais dans la Grande Guerre

Centenaire. Les Archives municipales ont produit un travail remarquable sur le conflit mondial vécu depuis Marseille : une grande exposition, un ouvrage et un spectacle vivant qu’il ne faut pas manquer.

Les Archives municipales ne sont pas un cimetière de vieux papiers gardés par des fantômes. La preuve en est donnée, et de belle manière, à l’occasion de la riche programmation culturelle autour du centenaire de la Grande Guerre.

Conservateurs, attachés de conservation et agents se sont mobilisés une année durant pour dénicher dans leurs fonds des documents parfois inédits de notre histoire commune. Des familles marseillaises ont également répondu à l’appel pour apporter, qui une photo d’un arrière-grand-père, qui une gourde de tranchée, ici un uniforme bleu horizon, là des lettres de leurs chers Poilus.

Ces évocations viennent enrichir les murs et les vitrines de la grande exposition, ouverte à tous et gratuite, qui se tient jusqu’au 17 mai 2015 dans les locaux de la rue Clovis-Hugues à la Belle-de-Mai. Un très beau travail scientifique d’une grande lisibilité, labellisé par la « Mission Centenaire » et qui touchera les visiteurs.

Ainsi un siècle après, nous est ressuscité un émouvant Poilu marseillais, Aimé Brunet (1879-1926), simple ouvrier boulanger de la rue Sainte-Cécile à Menpenti, marié, père d’une petite Angèle qui a dû quitter son pétrin pour répondre à l’ordre de mobilisation du 1er août 1914. Ses carnets de guerre tenus jusqu’en juillet 1915 sont précieux, émouvants. « Son témoignage est sans fioritures, direct, écrit en toute sincérité, contrairement aux lettres rassurantes adressées à la famille », écrit Marie-Noëlle Perrin dans le bel ouvrage collectif richement illustré et documenté 14-18, Marseille dans la Grande Guerre, édité à cette occasion chez Arnaud Bizalion.

« L’Aimé des tranchées »

Ce caporal du 63e Régiment des Chasseurs alpins (en haut à gauche sur la photographie ci-contre tenant la main d’un de ses camarades) est attentif à ses hommes qui n’ont « pas eu peur des marmites [les obus] qui tombaient dur » et s’inquiète pour le soldat Baptistin Audibert, « paysan de son métier (…) que le sort a désigné pour faire une patrouille. On lui souhaite bonne chance car il pourrait y avoir du pastis et peuchère, lui est père de quatre enfants en bas âge ». Il sera fait prisonnier.

Ses écrits jusqu’à son carnet de chansons sont le support d’un spectacle vivant et musical, L’Aimé des tranchées, joué les samedi après-midi dans l’Auditorium des Archives par la compagnie Scaferlati, sur une mise en scène de Nicole Jamgotchian. Aimé est interprété par le comédien Daniel Gomez avec Irène Perrin-Torrin à l’accordéon avec en écho les poèmes de Louis Aragon et Guillaume Apollinaire.

Bien qu’éloignée du midi, la guerre n’a épargné aucune couche de la société marseillaise, du portefaix au notable. De Henri Blanc, simple maçon, à Jean Bouin, l’illustre athlète tombé à 26 ans sur le front d’Alsace, en passant par les médecins Édouard et Jules Delanglade, ce sont plus de 10.000 Marseillais morts au combat auxquels rendent hommage la crypte art déco du cimetière Saint-Pierre (1936) et le monument aux morts de l’armée d’Orient (1927) du Vallon des Auffes. Ces deux édifices sont l’œuvre de Gaston Castel, le grand architecte marseillais, revenu du front la « gueule cassée ».

L’exposition met en lumière des aspects oubliés de la guerre telle la polémique sur le XVe Corps, celui des Méridionaux qu’un Sénateur parisien a osé accusé d’avoir « lâché pied devant l’ennemi » ! Est-ce un peu pour laver cet affront que Marseille deviendra la marraine d’Arras pour financer sa reconstruction ? Saviez-vous que dès 1916, des veuves de soldat prenaient en charge 146 petits orphelins au Château de la Pomme et que l’on comptait à Marseille cette même année 1916, plus de 4.000 prisonniers de guerre austro-allemands délibérément éloignés du front pour éviter les évasions ? Ils furent d’ailleurs massivement affectés au creusement du tunnel du Rove. On en trouvait aussi au Frioul au grand dam des Marseillais offusqués à l’idée qu’ils puissent y pêcher. Un cliché les montre chargeant du bois sur le quai de Rive-Neuve.

L’exposition ne pouvait oublier les 4 millions de soldats arabes, sénégalais, annamites et autres, venus de tout l’Empire colonial français et britanniques croisant à Marseille la déroute de 20.000 réfugiés d’Europe et le débarquement des troupes russes en avril 1916. On les voit parader rue Saint-Ferréol avant de prendre leurs quartiers à l’Estaque et aux Aygalades. Marseille, tête de pont pour ravitailler le front : en dix mois de 1916, 210 000 moutons et 42.000 bœufs y ont été abattus. Cette présence étrangère singulière est fort bien illustrée, à l’image de ces jeunes palefreniers britanniques lavant leurs chevaux sur la plage du Prado. Marseille, terre d’accueil des blessés répartis sur une soixantaine d’hôpitaux auxiliaires et de navires-hôpitaux. Les Excursionnistes marseillais nous ont laissé de beaux clichés sur verre des promenades des convalescents dans les Calanques.

David Coquille (La Marseillaise, le 15 décembre 2014)

- La Grande Guerre sur tous les fronts, jusqu’au 17 mai 2015 aux Archives municipales 10, rue Clovis-Hugues à la Belle-de-Mai.
- Un ouvrage collectif, 14-18, Marseille dans la Grande Guerre, 144 pages, 27 euros, Ed. Bizalion.

« La fête est finie » film de Nicolas Burlaud

le 15 December 2014

72’ couleur. Le film revient sur l’année 2013 ou Marseille eut le triste privilège d’être élue "Capitale européenne de la Culture", et sur l’utilisation qui fut faite de cet évènement. Film réalisé en autoproduction, avec l’aide de la compagnie de théâtre "Les Inachevés". Musique : Laurent Pernice, Dupain, Pierre-Lo Bertolino, Keny Arkana.

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3e arr. de Marseille. 70 ans du journal La Marseillaise

le 13 December 2014

Au local du PCF
21, boulevard Leccia
13003 - Marseille

Vendredi 19 Décembre à 18h

Les communistes de la section PCF du 3ème arrondissement de Marseille ont le plaisir de vous convier à une soirée projection-débat autour du film "70 ans du journal La Marseillaise" en présence des journalistes.

« Constituer un journal de lumière, de libre combat et de probité […] devenir à la fois un outil d’information, un moyen d’éducation et une arme de combat »

Jean Jaurès définit ainsi son journal L’Humanité, dans un article du 11 Novembre 1913, alors qu’il se trouve en difficultés financières.

Créé le 1er décembre 1943 dans la clandestinité, notre journal La Marseillaise traverse aujourd’hui une grave crise financière, comme le journal satyrique régional Le Ravi, fondé en 2003. Ils sont tous les deux placés en redressement judiciaire.

La presse, que l’on appelle d’opinions parce que, libre, elle n’inflige pas à son lectorat, la propagande du pouvoir financier capitaliste, est la première cible de la baisse drastique des budgets de l’Etat et des collectivités territoriales et donc des subventions. Ainsi, la liberté de la presse et le pluralisme sont en danger dans notre région.

Cette soirée sera l’occasion de débattre avec les journalistes en lutte de La Marseillaise et de soutenir ces journaux qui portent notre voix.

La projection-débat sera suivie d’un repas-partage convivial, la section assurant la boisson.

Chacun apporte un plat que nous aurons plaisir à partager ensemble.

Espérant vous compter parmi nous,

La section PCF du 3ème

Septèmes-les-Vallons. Réhabilitation publique des soldats fusillés pour l’exemple lors de la Guerre 1914-1918

le 11 December 2014

Septèmes-les-Vallons. Réhabilitation publique des soldats fusillés pour l’exemple lors de la Guerre 1914-1918

Conseil municipal du 11 décembre 2014

Exposé

Au cours du conflit de 1914 à 1918, dont tous les historiens s'accordent à démontrer la sauvagerie, des soldats, plus tard dénommés les «fusillés pour l'exemple», furent passés par les armes après des conseils de guerre improvisés et sommaires et sous des prétextes divers.

Il est important de replacer ces faits dans le contexte d'une guerre qui a marqué l'entrée dans le massacre de masse : mobilisation de 70 millions d'hommes dans le monde, 10 millions de morts, 20 millions de blessés, 640 000 veuves, 760 000 orphelins, 740 000 mutilés... ces chiffres ne traduisant pas, bien sûr, un traumatisme à grande échelle dont les stigmates se voyaient déjà dans les tranchées.

Sur un front qui n'était qu'un immense charnier, sous les obus et la mitraille, des hommes ont souffert, douté, ont eu peur ; d'aucuns ont refusé de partir à l'assaut, de tuer à l'époque où le statut d'objecteur de conscience n'existait pas, ou encore d'obéir à des ordres donnés par des officiers incapables de protéger leurs hommes.

Malgré les conditions exceptionnelles dans lesquelles ont agi - ou refusé d'agir - ces hommes, souvent très jeunes, l'absence de toute disposition de réhabilitation persiste à les faire considérer comme des lâches ou des traîtres, flétrissant ainsi leur mémoire et jetant l'opprobre sur leurs descendants.

Malgré un mouvement pour leur réhabilitation qui débuta dès la fin de la première guerre mondiale, seules quelques réhabilitations isolées furent obtenues. La matinée culturelle consacrée à l’affaire du XV° Corps, qui a été proposée à l’Espace Jean Ferrat, le 11 novembre dernier, a contribué à renforcer notre opinion.

Avec le début de la célébration du centenaire, il nous est apparu, comme à nombre d’associations, de collectivités, de parlementaires d’en appeler, au-delà du devoir de mémoire, non pas de rouvrir les procès individuellement, pas plus de pardonner, de gracier ou d'amnistier, mais de réhabiliter pleinement, publiquement, collectivement, c'est-à-dire accorder réparation d'un déni de justice majeur dont ont été victimes des innocents, victimes d'un système qui les a broyés.

Si nous avions dans notre commune eu un tel cas, le Maire aurait proposé, d’inscrire ce nom sur notre monument aux morts.

Pour autant il nous paraît qu'il est plus que temps de mettre un terme à un tel déni et de réunir enfin en une seule et même mémoire apaisée tous ceux qui, durant cette guerre, sont morts pour la France.

Délibération

Vœux pour la réhabilitation publique des soldats fusillés pour l’exemple lors de la Guerre 1914-1918

Considérant qu’au cours du conflit de 1914 à 1918, des soldats, plus tard dénommés les «fusillés pour l'exemple», furent passés par les armes après des conseils de guerre improvisés et sommaires et sous des prétextes divers ;

Considérant les travaux d’historiens qui ont démontré l’arbitraire, la précipitation, le non-respect des principes élémentaires de la défense, voire la manipulation ;

Considérant, qu’en cette période de célébration du centenaire de cette Guerre il est plus que temps de mettre un terme à un tel déni et de réunir enfin en une seule et même mémoire apaisée tous ceux qui, durant cette guerre, sont morts pour la France.

Le Conseil municipal, oui l’exposé du rapporteur, souhaite que la République prenne la décision de reconnaître les soldats fusillés pour l’exemple comme des citoyens à part entière en les réhabilitant collectivement.

Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

le 09 December 2014

Au C.I.R.A (Centre Internationnal de Recherches sur l'Anarchisme)
50, rue Consolat
13001 - Marseille

Vendredi 12 décembre à 19 h

Causerie animée par Guillaume Davranche : "Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)"

"Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)" raconte l’histoire de l’opposition ouvrière à la montée vers la guerre, et notamment celle de sa fraction antimilitariste et « antipatriote » la plus radicale, incarnée par la Fédération communiste anarchiste (FCA), qui menace ouvertement de « saboter la mobilisation ». Animée par de jeunes ouvriers révolutionnaires de la « génération de 1906 », cette organisation était jusqu’ici très mal connue,n’ayant fait l’objet d’aucune étude spécifique.

En suivant le fil rouge de la FCA, ce livre dévoile le contexte de l’avant-guerre, souvent éclipsé par le cataclysme de 1914, et explore le mouvement ouvrier d’alors : son organisation, ses passions, ses fractions, ses controverses, ses petites et ses grandes luttes.

Il fait le récit des grèves des PTT en 1909, du rail en 1910, du bâtiment en 1911, marquées par le sabotage des lignes de communication et par la « chasse au renard ». Il narre les grandes affaires : Ferrer, Aernoult-Rousset, Métivier, Bonnot. Il raconte l’enthousiasme de la FCA pour la Révolution mexicaine, six ans avant la Révolution russe. Il explique la force motrice qu’a représenté l’hebdomadaire La Guerre sociale, adoré puis renié par les révolutionnaires. Il aborde la résurgence de l’antisémitisme et de l’antimaçonnisme en 1911, et les affrontements du Quartier latin.

Le livre explore également une période négligée du syndicalisme révolutionnaire français, alors que l’âge « héroïque » de la CGT (1901-1908) est révolu et que, frappée par l’État, elle se déchire sur la stratégie à adopter. Il pointe la montée des femmes et de la « main d’œuvre étrangère » dans le débat syndical à cette époque. Enfin, dans un climat militariste et belliciste que l’on peine aujourd’hui à imaginer, il détaille la répression contre les syndicalistes et les anarchistes : le retour des « lois scélérates » de 1894, la menace du bagne militaire (« Biribi »), du Carnet B et du peloton d’exécution.

Guillaume Davranche (né en 1977) est journaliste et chercheur indépendant en histoire sociale. Il a codirigé le Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone, dit le « Maitron des anarchistes ». Cette œuvre collective réalisée sous les auspices du CNRS et de l’université Paris-I a paru le 1er mai 2014 aux éditions de l’Atelier.

"Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)" par Guillaume Davranche. L’Insomniaque : Libertalia, 2014. 544 pages. 20 euros. Ce livre est disponible au CIRA.

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

le 07 December 2014

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Librairie de Noël des Communistes des Bouches-du-Rhône.

Librairie de Noël à la Maison des communistes. Quelques photos

le 07 December 2014

Librairie de Noël à la Maison des communistes. Quelques photos

Aubagne. Le public entre émotion et colère

le 04 December 2014

Aubagne. Le public entre émotion et colère

Les Amis de « l’Humanité », l’UL-CGT et le Secours populaire ont projeté le film « Se battre », à la bourse du travail.

L’association Les Amis de l’Humanité d’Aubagne a convié, mardi, ses adhérents, sympathisants et amis pour une grande soirée -organisée conjointement avec l’union locale CGT et le comité du Secours populaire (SPF) aubagnais- à la bourse du travail dont le moment fort a été la projection du film "Se battre" de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana.

Pour plus de treize millions de Français la vie de tous les jours n’est pas un long fleuve tranquille. Favorisée par des politiques libérales, par la non redistribution des richesses, la pauvreté s’étend. Travailleurs précaires, familles monoparentales, familles nombreuses et, par conséquent les enfants en sont les victimes. Le nombre d’enfants pauvres a doublé depuis 2006 pour s’élever aujourd’hui à 4 millions : triste réalité.

Est-on dénué de paroles, de rêves, de sentiments lorsqu’on est pauvre ? Sommes-nous en train d’accepter en France une société à deux vitesses entre ceux qui ont plus ou moins et ceux qui n’ont plus ? Pourquoi chez nous, aujourd’hui, un pauvre n’est plus entendu, ni vu, ni regardé ? Pourquoi doit-il se cacher, se taire et subir un vrai racisme social ? Autant de questions fondamentales que pose le réalisateur Jean-Pierre Duret dans son long métrage qui décrit des êtres traversant la précarité dans la banalité du quotidien, du chômage, de la survie ou du travail mal payé et qui ne supportent pas d’être qualifiés d’assistés ou de déclassés.

Tourné à Givors dans le Rhône, ville moyenne de 20.000 habitants, qui fut dans un passé pas si lointain une grande cité ouvrière, il rend aussi hommage aux bénévoles des associations, véritable armée de l’ombre, pour leur travail aux côtés des plus démunis et pour leur abnégation à vouloir bâtir une société plus solidaire.

Après la projection et un long moment de silence, plusieurs personnes, anonymes, bénévoles du SPF et militants syndicalistes ont pris la parole pour exprimer leurs émotions et leurs colères contre la casse de la protection sociale, des services de santé et des services publics laissant ainsi sur le bord de la route les plus fragiles d’entre nous. S’en est suivi un débat riche en idées et très instructif.

Auparavant, l’assemblée générale avait entériné les rapports moral et financier présentés par la Présidente Mireille Moroni et le trésorier Yves Perrin-Toinin. Le bureau a annoncé avec satisfaction une augmentation conséquente du nombre des adhérents ainsi qu’une progression non négligeable des ventes de l’Humanité Dimanche sur le marché d’Aubagne, les samedis et dimanches matin. La réélection du bureau sortant, à l’unanimité, a clôturé ce premier temps fort de la soirée.

La Marseillaise, le 4 décembre 2014

Librairie de Noël. Livres, concerts et débats

le 01 December 2014

Librairie de Noël. Livres, concerts et débats

L’école, thème de trois jours d’animations culturelles.

La 7e édition de la librairie de Noël a lieu les 5, 6 et 7 décembre, au 280, rue de Lyon à Marseille (15e). Cette année, pour ces trois jours d’animations culturelles, le thème de l’école a été retenu. L’occasion de nombreux débats. Ils débuteront vendredi 5 soir avec « École et laïcité », à 18h, en présence de Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13, et d’un responsable du Snes, syndicat enseignant du second degré. La soirée se poursuivra avec un concert de Pauline A.

Le lendemain, samedi 6 décembre, ouverture de la librairie dès 10h avec des débats sur l’enseignement supérieur (10h40) et les programmes scolaires (16h), suivi à 19h45 par la « conférence », « Pourquoi ont-ils tué Jaurès ». Place au débat encore le dimanche 7 décembre avec à 11h, « École et entreprise, quel avenir professionnel pour les jeunes ? », avec la participation de responsables de la Jeunesse communiste et de Jean-Marc Coppola, Vice-Président du Conseil régional, délégué aux lycées. Pendant ces trois jours, le livre est bien entendu à l’honneur pour cette 7e édition. Plus de 400 volumes sont proposés à la vente, depuis le livre pour enfants, le polar, le roman ou le livre politique.

La librairie, une habitude permanente, puisque deux fois par semaine, les mardis et jeudis, un stand est ouvert au public, rue de Lyon. La libraire de Noël est certes plus étoffée, elle permet de rencontrer des auteurs, de découvrir les sorties des maisons d’édition comme Rue du monde, Jigal, la librairie Diderot.

Plus qu’un décor, quatre expositions agrémenteront votre parcours littéraire avec : « L’école de la République : le combat des dominants/dominés », « L’école en couleur : les enfants roms et exilés aiment l’école » et « Fabrication d’un livre par des primo entrants pour apprendre le Français ». Voilà de quoi occuper son premier week-end de décembre et faire le plein de livres et d’idées.

La Marseillaise, le 1er décembre 2014