Collectif culture du PCF

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Robert Mencherini. « Marseille, capitale de la Résistance »

le 21 mai 2015

Robert Mencherini. « Marseille, capitale de la Résistance »

Aujourd’hui de 18h30 à 21h, l’historien donnera une conférence sur la Libération de Marseille à la Maison de la Région.

La Marseillaise. Vous êtes l’auteur de la série de livres Midi rouge, ombres et lumières, en quoi consistera votre conférence ?

Robert Mencherini. Ce sera une sorte de compte-rendu du dernier des quatre tomes intitulé La Libération et les années tricolores (1944-1947). Dans ce volet j’aborde la lutte des résistants contre le régime de Vichy et l’occupant allemand, ainsi que la transition vers un régime républicain.

La Marseillaise. L’ensemble de votre série est focalisé sur les Bouches-du- Rhône, y a-t-il des spécificités propres à cette région sur cette période ?

Robert Mencherini. Je considère que Marseille a été une grande capitale de la Résistance. Notamment parce qu’elle avait le seul port de France en zone libre, qui a permis à de nombreuses personnes de rejoindre l’Afrique ou le continent américain. De plus, tous les courants anti-nazi et antifascistes étaient présents dans la région, ce qui a facilité le développement de la Résistance. Marseille et sa région ont mené une lutte particulièrement audacieuse compte tenu du fait qu’ils avaient peu d’armes et de combattants. Après le débarquement allié, en quatorze jours, la ville s’est défaite du joug de l’occupant.

La Marseillaise. Après cela, comment s’est déroulé la transition vers le pouvoir républicain ?

Robert Mencherini. Le mérite revient pour beaucoup à Raymond Aubrac, commissaire régional de la République. Il avait tous les pouvoirs. Sa tâche était de relancer l’économie, assurer la reconstruction, le relogement ainsi que le ravitaillement. Ensuite ce sont trois partis de gauche qui ont pris la relève : le Parti Communiste Français (PCF), le Mouvement Républicain Populaire (MRP) et la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). C’est ce qui explique les avancées sociales comme la sécurité sociale, le droit au travail etc. Ce travail a été mené conjointement avec les syndicats. J’ai vraiment essayé d’aborder toutes les facettes de cette période…

La Marseillaise. Justement, vous traitez également de la culture, la presse…

Robert Mencherini. Oui, le débarquement allié a été accompagné du retour de la culture américaine, notamment avec le cinéma, le jazz et la musique en général. Cela a permis à l’art de se remettre à fleurir à Marseille. D’ailleurs, artistes et journalistes se côtoyaient souvent sur le cours d’Estienne d’Orves. La place accueillait les trois journaux de l’époque dont La Marseillaise, qui a eu un rôle important dans l’information pendant la Résistance et après la Libération.

La Marseillaise. Pour rédiger quatre volumes aussi détaillés, quels types de sources avez-vous sollicité ?

Robert Mencherini. Cela fait plus de quarante ans que je travaille sur ce sujet donc j’ai beaucoup d’interviews. Ce sont essentiellement les archives de justice et de police que j’utilise. Étant donné qu’ils faisaient des saisies, nous avons beaucoup de matériel de la Résistance à disposition.

Propos recueillis par Thomas Carratu (La Marseillaise, le 21 mai 2015)

Martigues. Passeurs de mémoire

le 19 mai 2015

Martigues. Passeurs de mémoire

Histoire. Une série d’initiatives sur les 70 ans de la fin de la guerre de 1939-1945 présentées hier, avec la participation de Michel Caciotti.

En ces jours de 70ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, la ville de Martigues a programmé une série de manifestations sur le « devoir de mémoire » tout au long des mois de mai et juin. Présentées hier au service des Archives, ces initiatives ont débuté le matin avec l’intervention de l’ancien résistant Michel Caciotti dans des classes de CM2 des écoles Henri-Tranchier et Robert-Desnos. L’une porte le nom d’un résistant martégal fusillé à la clairière du Fenouillet en juin 1944, l’autre celui du célèbre poète surréaliste mort en déportation à Terezin (République tchèque actuelle) en 1945… Infatigable passeur de mémoire, Michel Caciotti a su capter l’attention d’élèves qui se sont montrés passionnés : « il faut rendre hommage aux enseignants comme M.Bourdy qui a fait un travail remarquable » souligne Alain Salducci, Adjoint délégué aux commémorations, « il sera présent avec ses élèves pour la cérémonie du Fenouillet ». Celle-ci a lieu chaque année, le 13 juin, près de La Roque d’Anthéron.

Faire vivre l’héritage

Qu’adviendra-t-il de la mémoire de cette période quand les résistants auront disparu ? Difficile d’échapper à cette question, surtout en ces temps troubles où les amalgames et l’oubli sont les meilleures armes des falsificateurs. Pour Michel Caciotti, « l’Anacr et l’Arac, des organisations sœurs, sont les seules, malheureusement, à préparer l’avenir, nous préparons des transmetteurs de mémoire pour ne pas laisser les historiens seuls ». La force du témoignage auprès des jeunes générations qui « prend une autre proportion qu’un cours magistral » selon les mots de Dominique Bauza (Archives communales) nécessite aussi de poser le contexte avant. « C’est un travail de longue haleine, il faut que les élèves soient armés, avoir un témoin direct c’est une autre façon d’appréhender l’histoire » précise Maud Blasco, responsable des Archives communales. Surtout quand cette mémoire a aussi valeur pour le présent, un message que Florian Salazar-Martin, Adjoint à la culture, souhaite transmettre : « pour nous, c’est un socle important de ce qu’est la France d’aujourd’hui, cette victoire sur l’armée nazie et la barbarie a produit le programme du Conseil national de la Résistance, "Les jours heureux" ». Dont les traces sont encore visibles actuellement à travers la Sécurité sociale, même si, pour certains, il s’agit bien de mettre à bas cet héritage. Michel Caciotti, lui, s’efforce de le maintenir : « c’est une de mes raisons de vivre, ces rencontres me donnent le dynamisme ». Est-ce là qu’il puise son irrépressible espoir et la conviction qu’ « il en restera toujours quelque chose » ? A l’heure où le mot « confiance » ne sert le plus souvent qu’ à évoquer celle des « investisseurs », les propos de l’ancien résistant lui donnent une autre dimension : « la guerre était une période difficile, d’intoxication, de privations, petit à petit on a fait prendre conscience et surtout on a redonné confiance ».

Jean-François Arnichand (La Marseillaise, le 19 mai 2015)

Gardanne. Unis dans La Résistance, unis pour la France

le 19 mai 2015

Henri Malberg. « La lutte communiste, c’est avancer »

le 19 mai 2015

Henri Malberg. « La lutte communiste, c’est avancer »

Après 70 ans de militantisme, il sera à Marseille jeudi pour présenter son dernier ouvrage.

Dans un livre d’entretien intitulé Incorrigiblement communiste(*),  Henri Malberg, ancien dirigeant du PCF et toujours militant évoque l’avenir d’un engagement qu’il n’a pas renié après 70 ans de combats mais aussi de doutes et de débats. Il sera présent jeudi à Marseille.

La Marseillaise. Pourquoi ce titre ?

Henri Malberg. Après mon livre Incorrigiblement optimiste, mon éditeur m’a proposé ce clin d’œil. Je suis devenu communiste gamin, au lendemain de la seconde guerre mondiale. J’ai passé ma vie à militer et à réfléchir. Je ne suis pas aveugle mais incorrigible.

La Marseillaise. Pourquoi avoir choisi la forme d’un entretien ?

Henri Malberg. Tout à fait par hasard. À la suite d’une rencontre dans une école de journalisme, deux jeunes très curieux de la vie politique et pas du tout engagés dans un parti m’ont appelé pour faire un livre. Nous nous sommes vu dix fois trois heures. Ils ne m’ont rien passé et moi je crois que je n’ai rien  contourné. On ne s’est pas fait de cadeaux mais on s’est respecté.

La Marseillaise. En quoi le communisme est-il pour vous « plus que jamais une idée neuve » ?

Henri Malberg. Cette société ne peut pas continuer comme ça. Elle mène le monde vers un grand malheur. Les injustices et inégalités sont au point maximal : des dizaines de milliers de personnes gagnent entre 500 et 1.000 fois le Smic dans ce pays. C’est un écart jamais atteint depuis que le capitalisme existe. Ce système est infiniment puissant et en même temps à bout de souffle, peut-être comme l’était il y a 30 ans le socialisme auquel j’ai cru. Il y a peu, j’ai été malade et soigné comme un milliardaire aux États-Unis mais gratuitement par l’hôpital public. La sécurité sociale, inventée par le CNR est formidablement actuelle. Elle repose sur une idée communiste : chacun donne selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Il faut des forces pour lutter pour plus de justice et d’égalité, le Parti communiste n’est pas la seule –heureusement– mais c’est une force vitale. Il est animé par des dizaines de milliers de personnes qui dans la vie et les entreprises sont debout. Les rêveurs d’avenir doivent savoir répondre aux questions immédiates et tendre la main à tous ceux qui veulent faire un pas en avant.

La Marseillaise. Que vous inspire la chasse aux communistes en Ukraine ?

Henri Malberg. Une énorme tristesse. L’histoire donne parfois le sentiment qu’elle retourne en arrière mais elle n’y parviendra pas. Chez nous, les millions de gens qui se reconnaissent dans le FN ou ce qui remonte en Ukraine de l’armée qui a combattu l’Union soviétique aux côtés des nazis, témoignent de la situation. La crise est si profonde que les monstres sont partout. Mais j’ai confiance dans les peuples qui tôt ou tard pointent le bout de leur nez.

La Marseillaise. Quels seraient pour vous les contours d’un communisme de notre temps ? Les technologies modernes ouvrent-elles de nouveaux horizons de partage ?

Henri Malberg. Le communisme n’est pas un but à atteindre comme je l’ai pensé. La lutte communiste c’est avancer. Le communisme de notre temps c’est bien sûr défendre la mise en œuvre des grandes idées de la Révolution française en avance de plusieurs siècles : liberté, égalité, fraternité. Dans la société comme au travail, les espaces de démocratie se réduisent. Il faut rendre le pouvoir au peuple. La Révolution numérique ouvre un espace inédit pour croiser initiative individuelle, co-élaboration et partage. Le communisme frappe à la porte sans que l’on s’en rende toujours compte. Tout cela tire vers une société où le collectif, la mise en commun, marchent. Être militant c’est mettre cela en évidence, ne pas renoncer, ne pas baisser le nez. Le pessimisme historique est l’arme la plus forte du système.

Propos recueillis par (La Marseillaise, le 19 mai 2015)

(*) Éditions de l’atelier, 203 p.

UPR. La Libération de Marseille

le 13 mai 2015

A la Maison de la Région
63, La Canebière
Marseille 

Jeudi 21 mai à 18h30

L’Université Populaire et Républicaine de Marseille reçoit Robert Mencherini.

Robert Mencherini, enseignant-chercheur, travaille depuis plus de quarante ans à explorer de manière particulièrement innovante les domaines  de l’histoire du monde et du mouvement ouvriers ; celle des années 1940 : la France sous le régime de Vichy, la Résistance, la Libération et la Reconstruction, les débuts de la Guerre Froide ; celle de Marseille, des Bouches-du-Rhône et de la Provence contemporaine.

Mémoire. Oubliés de la barbarie

le 09 mai 2015

Mémoire. Oubliés de la barbarie

L’autre 8 mai, celui des massacres de Sétif par les forces coloniales françaises, a été commémoré hier à Marseille par des membres de la communauté algérienne et des élus communistes.

« Soixante-dix ans de déni. » C’est autour de cet amer constat que se sont rassemblés membres et représentants de la communauté algérienne pour commémorer les massacres de Sétif, perpétrés ce 8 mai 1945, à l’heure où la France célébrait la capitulation nazie, à Sétif, dans l’est du pays. Une plaie encore ouverte qui ne fait ni la une des magazines ni l’objet de « regrets » ou « remords » exprimés par les autorités françaises.

« Et pourtant, nous en avons des choses à dire sur ces événements sanglants », témoigne Fadel Zoubir, représentant de l’association algérienne du 8 mai 1945, dont les deux grands-parents ont été victimes de la barbarie coloniale. « L’un a été brûlé vif et l’autre exécuté par l’administration française. Pourtant, tous deux avaient combattu aux côtés des soldats français lors de la Première Guerre mondiale. » Deux des 45.000 morts passés en pertes et profits, d’une occupation de 132 ans.

La destruction de villages entiers

La date symbole de la victoire sur le fascisme, prend, sur l’autre rive de la Méditerranée, une toute autre signification. Et c’est d’ailleurs au cours d’un défilé célébrant la chute de l’Allemagne nazie, à l’appel de nationalistes algériens, que les premiers coups de feu précédant les massacres à venir ont retenti. « C’est, dit une représentante de l’Espace franco-algérien Paca-Méditerranée, qu’au milieu des pancartes annonçant la victoire des Alliés, on pouvait aussi lire d’autres slogans, comme "A bas le fascisme et le colonialisme". Ou encore "Vive l’Algérie indépendante". » Il n’en fallait pas plus pour que ce qui était ressenti comme une libération sur la rive Nord de la Méditerranée, soit vécu au sud comme une atteinte criminelle à la puissance coloniale. « Trois grandes villes furent particulièrement marquées par la sauvage répression, Sétif, Guelma et Kherrata et des villages entiers furent détruits », poursuit Fadel Zoubir.

Soixante-dix ans plus tard, l’émoi est intact dans la région et dans l’Algérie toute entière. « Mais il ne faut pas laisser pour autant s’estomper la mémoire de cette tragédie. Mes parents ont vécu ces événements », dit Ghali, père de famille de 53 ans, venu avec des amis plus jeunes, témoigner de leur respect à tous ceux qui ont vécu cette tragédie.

A leurs côtés, des élus communistes français, comme Valérie Diamanti, Christian Pellicani et Jean-Marc Coppola. Ce dernier affirmant qu’il ne s’était pas « battu pour la reconnaissance du génocide arménien et de la Shoah pour ne pas exiger que le devoir de mémoire s’exerce aussi à l’égard des massacres de Sétif. Je pense que le Président de la République s’honorerait à rouvrir le débat autour des atrocités commises par la France coloniale ».

Pour clore ce rassemblement, la plaque commémorative des événements de Sétif, « disparue » depuis plus d’un an, a enfin retrouvé sa place initiale.

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 9 mai 2015)

Projection de « Opération Correa »

le 08 mai 2015

Au Gyptis
136, rue Loubon
13003 - Marseille

Dimanche 17 mai à 18h

Suivi d'une rencontre avec le réalisateur Pierre Carles.

Le 6 novembre 2013, le Président équatorien était à la Sorbonne pour décrire le modèle économique en train de s'inventer dans son pays, en insolente rupture avec le dogme de l'austérité et de l'inféodation à la finance habituel.

Le film est né de l'envie de Pierre Carles de comprendre les raisons qui poussent les médias français à ignorer Rafael Correa. La première partie de ce film interroge ainsi de nombreux journalistes français sur ce problème. 
Suivi d’une rencontre avec le réalisateur Pierre Carles.

Cette projection sera précédé du court-métrage « On a mal à la dette » (30 min).

Pour contester le paiement de la dette de son pays, le Président Rafael Correa s'est appuyé sur les travaux d'économistes du CATDM (Comité d'Annulation de la Dette du Tiers Monde) comme Éric Toussaint. Depuis quelques années, Toussaint et des "économistes atterrés" (ou non-orthodoxes) tentent d'expliquer pourquoi il est parfaitement légitime de ne pas payer tout ou partie de la dette. Ce court-métrage essaie de donner la parole à des spécialistes de la dette "illégitime".

8 mai 1945. Et La Marseillaise cria « Victoire ! »

le 08 mai 2015

8 mai 1945. Et La Marseillaise cria « Victoire ! »

Enfant de la libération, notre journal ne manqua pas de saluer la capitulation allemande dans ses éditions à partir du 7 mai 1945 et des jours suivants.

« L’Allemagne a capitulé sans conditions ». C’est par ce titre que La Marseillaise ouvre son « édition spéciale » du lundi 7 mai 1945. Comme dans son premier numéro officiel du 24 août 1944, Staline, De Gaulle, Roosevelt et Churchill sont mis à l’honneur.

On y livre une message brut: « Londres - 7 mai. la radio allemande de Flensburg a diffusé l’appel suivant du comte Schwerin von Krossigk au peuple allemand : Allemands et Allemandes. Le haut commandement des forces armées a proclamé aujourd’hui sur l’ordre du grand amiral Doenitz la reddition sans conditions de toutes les forces combattantes allemandes ».

Notre journal confirme ainsi son ancrage dans l’Histoire. Et pour cause. Né dans la Résistance, sorti au grand jour à la Libération, La Marseillaise, « grand quotidien d’information du Front national » (de lutte pour la Libération de la France, ndlr) n’a cessé d’informer ses lecteurs de l’avancée des troupes alliées en Italie, de la constitution de l’armée vers le Rhin, de l’offensive de l’Armée rouge vers l’Allemagne. On y suivait également la vie de l’ancien bataillon FFI La Marseillaise composé de résistants provençaux ayant intégré après la Libération de la France l’armée régulière.

La joie était au rendez-vous après les journées de l’été 44 puis celle de mai 1945, mais la réserve était aussi de mise. En effet, la Libération du pays s’était faite dans le sang et la population pleurait encore ses morts. Idem pour la capitulation allemande alors que l’on connaissait déjà les horreurs des camps de la mort. L’heure était à la reconstruction matérielle et morale.

On invite à participer au grand défilé du 8 mai à Marseille sur les quais avec écoliers, mutilés, prisonniers, déportés, résistants… direction la Préfecture. Toutefois, on appelle à « la vigilance » : « dans l’ombre la cinquième colonne travaille. Le fascisme, soyons en sûr n’a pas désarmé. Il attend sa revanche et il la prépare ».

Les cloches ont sonné plus tard qu’ailleurs à Marseille

L’édition du 8 mai revient sur la capitulation et l’annonce de la nouvelle, officieuse et officielle. Dans un article à l’esprit vif intitulé « Mais les cloches n’ont pas sonné à Marseille » on juge « inadmissible qu’on transmette une des nouvelles les plus sensationnelles de l’Histoire et qu’on ferme aussitôt la porte à l’enthousiasme en faisant savoir qu’elle ne sera officielle que beaucoup plus tard ».

Les jours suivants des communiqués officiels d’État-major, des appels à défiler, des comptes-rendus en images seront publiés. Une des plumes de La Marseillaise de l’époque, Jean Tourette assure que « cette journée historique doit nous faire méditer à la fois sur les origines de l’effroyable guerre qui vient de s’achever en Europe et sur les efforts entrepris pour assurer la sécurité du monde. La route qui conduit à un tel idéal est semée d’embûches faciles à démasquer et à balayer par l’union loyale des vrais démocrates ».

Sébastien Madau (La Marseillaise, le 8 mai 2015)

L'édito du 8 mai 1945 dans La Marseillaise

La guerre est terminée.

Il est hélas, trop de deuil pour que notre joie soit complète.

Nous pensons, en ce jour faste, à ceux qui ne sont plus. Nous songions à ceux qui sont tombés sous les coups nazis, à ceux qui dans les géôles allemandes ont connu la cruauté des tortionnaires fascistes, aux vaillants défenseurs de Stalingrad, aux villes détruites d'Angleterre, de France et de Russie.

Il est trop de tristesse pour que nous soyons pleinement heureux.

Mais tous ceux qui ont donné leur existence pour la défense de la liberté et de l'humanisme ne seront pas morts en vain.

L'hitlérisme a été terrassé en son repaire et il ne revivra plus.

Il ne revivra plus, à la condition que tous ceux qui portent en eux la passion de la justice et de la fraternité humaine demeurent vigilants. L'hitlérisme en sa forme spéciale et cynique a disparu ; mais il reste ceux qui s'en sont fait les complices qui cherchent à le faire renaître pour sauver les trusts animateurs de la 5e colonne.

Il faut que ceux-ci soient poursuivis, traqués, mis dans l'impossibilité de nuire.

Il faut que les traitres soient jugés et condamnés et en premier lieu, celui qui a été le drapeau derrière lequel ils ont pu s'abriter : Philippe Pétain.

Le jour de la victoire ne doit pas nous faire oublier ceux qui se sont fait les auxiliaires serviles des régimes de proie qui ont ensanglanté le monde.

La Marseillaise, le 8 mai 2015

A lire « Les Fusillés 1940-1944 »

Les éditions de l'Atelier viennent de publier un livre qui fera date : « Les Fusillés (1940-1944) ». L'ouvrage met à la disposition du grand public l’ensemble des biographies des personnes fusillées par condamnation par les autorités allemandes en France pendant l’Occupation (1940-1944). Avec près de 4500 biographies, 1952 pages, 200 photos ce livre répond à une double ambition : "mieux comprendre l’Occupation et de rendre toute leur place à celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se sont opposés aux forces nazies, à la Milice, au régime de Vichy ou aux chemises noires musoliniennes, et en ont été victimes".

La Marseillaise, le 8 mai 2015

8e arr. de Marseille. Commémoration de la journée nationale de La Résitance

le 07 mai 2015

8e arr. de Marseille. Commémoration de la journée nationale de La Résitance
Au monument aux morts de l’église de la Madrague de Montredon
13008 - Marseille

Mercredi 27 mai à 10h

Plaque
129, rue du Rouet
13008 - Marseille

Mercredi 27 mai à 11h

Les communistes de votre quartier vous invitent à commémorer ces 70 ans avec votre famille, vos enfants, vos amis afin que rien ne puisse faire oublier ces femmes, ces hommes, ces jeunes, ces résistants de la première heure, ces soldats étrangers venus de nombreux pays amis, et qui sont Morts pour la France, morts pour la Liberté. Grâce à eux et à leur courage notre drapeau flotte sur la République française au son de « la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité ».
 

Responsables mais non coupables…

le 07 mai 2015

Théâtre Mazenod
88, rue Aubagne
13001 - Marseille

Samedi 23 mai à 20h30

Le FMI, Forum Marseillais de l'Iimmigartion, La Fondation Abbé-Pierre, Les Filles et Fils de la République présentent « Responsables mais non coupables… » par la Troupe Kahina et Cie.

Réservation : Librairie IQRAA 1, rue du Mont de Piété 13001 - Marseille. Tél : 09 52 31 25 12