Collectif culture du PCF

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Grèce. Distomo rouvre ses plaies

le 10 avril 2015

Grèce. Distomo rouvre ses plaies

Le gouvernement Tsipras a rappelé au bon souvenir de l’Europe les atrocités que les nazis ont perpétrées sur son territoire comme ici, à 200km d’Athène.

« Un grand soldat allemand s’est jeté par la fenêtre dans la maison, il a tiré en l’air avant de vider le chargeur de son pistolet automatique : mon petit frère et deux femmes sont morts » : Loukas Sehremelis avait 12 ans le 10 juin 1944, jour du massacre dans le village grec de Distomo.

Cette bourgade est devenu le symbole des atrocités commises par les nazis qui quittaient alors la Grèce après quatre ans d’occupation, au lendemain du débarquement des alliés en Normandie. Cette semaine, Athènes a chiffré à 278,7 milliards d’euros l’ensemble de l’indemnisation réclamée à l’Allemagne pour les exactions nazies en Grèce pendant la guerre. Près de 71 ans après les faits, la voix de Loukas Sehremelis est calme mais amère, ses yeux brillent. « Ma mère a été blessée ; ses parents et son petit frère ont aussi été exécutés par un autre soldat », poursuit l’octogénaire, assis dans le minuscule salon de la maison où le crime a eu lieu. Un quart de la population de Distomo, 218 personnes dont une cinquantaine d’enfants de moins de 14 ans, « ont été éventrés, déchiquetés », raconte le Vice-Maire Loukas Zissis, 54 ans, dont le grand-père et l’oncle ont été tués.

Ces scènes continuent de hanter ce village

Des scènes qui continuent de hanter ce village niché entre les montagnes du centre de la Grèce, à 200 km d’Athènes, lieu stratégique alors de la résistance grecque contre les nazis. « Un crime contre l’Humanité », estime M. Zissis, perpétré par la division Edelweiss des Waffen SS sous les commandements de Fritz Lautenbach et de Hans Zampel. Le premier n’a jamais été arrêté et le second a été acquitté après avoir été extradé par la Grèce en Allemagne. Le même jour, dans le village d’Oradour-sur-Glane, dans le centre de la France, d’autres soldats nazis massacrait 642 personnes. Après la guerre, les deux villes ont été jumelées. « On a raconté ou écrit tout ça mille fois, on n’attend rien maintenant », se résigne Loukas Sehremelis, qui est parmi les 280 habitants de Distomo réclamant des indemnités en vertu d’une décision de la justice grecque en 1997 condamnant l’Allemagne à leur verser 28,6 millions d’euros. Mais ce jugement reste lettre morte car son application nécessite la signature du Ministre grec de la Justice et jusqu’ici aucun ne s’y est risqué. « Je suis désespéré et agacé, nous nous sentons déçus car les gouvernements grecs se sont servis de Distomo comme argument politique ; ils n’ont rien fait pour faire avancer le dossier », lance Yorgos Balagouras, 54 ans, dont les grands-parents et l’oncle ont péri dans le massacre. « Qu’est-ce qu’on peut nous donner après toutes ces années ? Ce qui est important c’est de ne plus jamais avoir de telles barbaries », estime Loukas Sehremelis.

Obligation morale

Mais pour Angelos Kastritis, 80 ans, dont les grands-parents et la mère font partie des victimes, il faut que « les Allemands paient, c’est une obligation morale (…) il faut que la génération actuelle en Allemagne apprenne ce que leurs grands-pères ont fait ». Et il a foi dans le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras, qui a remis la question des indemnisations sur la table, faisant « tout ce que les autres gouvernements grecs n’ont pas fait dans le passé ». La Grèce a été jusqu’à présent mal indemnisée par rapport « au Royaume-Uni, la France ou les États-Unis qui ont bénéficié de la plus grande partie des indemnités », relève l’économiste Giorgos Papalexiou. Pour Loukas Zissis, « celui qui a commis un crime doit payer ».

Le Premier Ministre Alexis Tsipras a évoqué le sujet lors de sa récente rencontre à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel mais pour l’Allemagne « l’affaire est close » d’après un jugement de la cour de justice internationale de la Haye de 2012, qui a fermé la porte à l’éventualité de versement des indemnités par l’Allemagne aux pays lésés.

La Marseillaise, le 10 avril 2015

Centenaire du génocide arménien. « Dénouer les nœuds de mémoire »

le 09 avril 2015

Centenaire du génocide arménien. « Dénouer les nœuds de mémoire »

Thierry Fabre. Le responsable du département du développement culturel et des relations internationales du Mucem présente le temps fort « Arménie, connaissance et reconnaissance ».

Fondateur des Rencontres d’Averroès, Thierry Fabre a dirigé pendant dix ans la revue littéraire et de débats d’idées "La pensée de midi". Aujourd’hui responsable du développement culturel du Mucem, il présente la programmation du temps fort « Arménie, connaissance et reconnaissance », évoque la dimension Méditerranéenne de la question arménienne et l’impératif universel de connaître et reconnaître le génocide commis il y a cent ans.

La Marseillaise. Quelle est la genèse d’« Arménie, connaissance et reconnaissance » ?

Thierry Fabre. La programmation du Mucem est rythmée par des temps forts. « Arménie, connaissance et reconnaissance », s’inscrit dans le prolongement d’activités autour de la question arménienne qui sont reliés par une ligne de sens comme les points d’un graphe le sont par une même trajectoire. Il y a eu la rencontre avec Michel Marian et Cengiz Aktar dans le cadre des « mardis du Mucem », mais aussi l’exposition Memory of trees de la photographe Kathryn Cook qui était en résidence à la Jeunesse arménienne de France. Cette exposition, présentée à l’occasion de MP 2013 au fort Saint-Jean, dessine un itinéraire en Anatolie sur les traces d’une absence qui n’est pas une absence de traces. Nous étions également partie prenante d’Amnésie internationale et notamment de la rencontre qui a eu un grand retentissement avec Taner Akçam, historien turc auteur d’un Acte honteux, un ouvrage sur le génocide arménien.

La Marseillaise. La rencontre entre Vahram Martirosyan et Pinar Selek organisée ce soir s’inscrit-elle dans cette même volonté de déjouer l’impossibilité de dialogue, cent ans après le génocide, entre Arméniens et Turcs ?

Thierry Fabre. Oui, Taner Akçam a appelé à l’ouverture d’un dialogue entre la diaspora arménienne et la société civile turque, considérant que la Turquie n’est pas un bloc et que c’est ainsi que les choses pourront changer de l’intérieur. C’est dans cet esprit qu’a lieu la rencontre entre Vahram Martirosyan, écrivain arménien qui vit en Arménie et Pinar Selek, intellectuelle turque exilée en France. Elle a défié le pouvoir turc, ce qui lui a valu d’être torturée, emprisonnée, accusée à tort d’être l’auteur d’un attentat avant d’être blanchie. Elle signe Parce qu’ils sont Arméniens, un ouvrage dans lequel elle remonte dans ses souvenirs d’enfance et évoque l’arrogance nationaliste dont elle était elle-même imprégnée.

La Marseillaise. L’Arménie se situe dans le Caucase, elle a fait partie de l’URSS. Est-ce à travers la diaspora arménienne que l’histoire du génocide arménien s’inscrit dans la dimension méditerranéenne ?

Thierry Fabre. J’ai toujours considéré que la Méditerranée n’était pas une entité, une identité que l’on peut circonscrire à une aire géographique. On peut retrouver de la Méditerranée à Berlin ou à New-York. Les diasporas de population pollinisent, essaiment à travers la Méditerranée qui est un espace de mobilité. La question arménienne traverse et travaille l’espace méditerranéen, mais au-delà, c’est un phénomène-monde. Pour le Mucem, il est intéressant de connecter Marseille avec ses réseaux humains, ses histoires humaines. Le Mucem n’est pas un lieu de mémoire, il doit se faire l’écho du centenaire du génocide arménien, sans être dans la célébration mémorielle, sans être dans une vision parcellaire ou communautaire.

La Marseillaise. Précisément, en quoi connaître et reconnaître le génocide arménien est-il pour vous un impératif universel ?

Thierry Fabre. Le génocide arménien concerne l’humanité tout entière, comme le génocide juif ou tutsi. On voit que cent ans après, des tensions extrêmement vives existent toujours, intensifiées par le déni officiel turc. Dans ce cadre, il est très important de connaître, c’est-à-dire d’apprendre l’histoire. La mise à disposition des archives de l’INA qui seront présentées lundi et consultables gratuitement dans la médiathèque du Mucem pendant deux semaines, puisque c’est un lieu de service public, va dans ce sens. La reconnaissance, au sens du philosophe Paul Ricœur passe par la reconnaissance mutuelle, la reconnaissance de l’autre en tant qu’humain. Le court-métrage d’animation Chienne d'histoire de Serge Avédikian qui sera proposé samedi se situe en 1910. Les rues de Constantinople sont envahies par les chiens errants et le gouvernement décide de les regrouper pour les déporter sur une île déserte au large de la ville. Ils finissent par s'y entre-dévorer. C’est bien sûr une métaphore de la déshumanisation qui est toujours le point de départ d’une violence, d’une brutalité extrême. Les juifs étaient qualifiés de parasites, les Tutsis de cafards par ceux qui allaient ensuite en user contre eux. L’enjeu pour le Mucem, c’est d’appuyer là où cela fait mal, de porter la plume dans la plaie comme le disait Albert Londres, pour contribuer à dénouer les nœuds de mémoire.

Propos recueillis par Léo Purguette (La Marseillaise, le 9 avril 2015)

Des temps forts qui débutent ce soir

Ce soir 19h, auditorium Germaine Tillion du Mucem, soirée littéraire avec Vahram Martirosyan et Pinar Selek. Rencontre animée par Thierry Fabre. Entrée libre. Une soirée placée sous le signe de la littérature, d’une mise en récits du monde, à la recherche de signes pour contribuer à dénouer les nœuds de mémoire…

Demain 20h30, auditorium Germaine Tillion du Mucem, Goradz Karoun (Le Printemps perdu), un spectacle d’Anaïs Alexandra Tekerian et Kevork Mourad. Cent ans après le génocide arménien, une mère se voit obligée d’expliquer le passé troublé d’un peuple à sa fille. 15 euros, tarif réduit 11 euros.

Samedi 11 avril 17h30, auditorium Germaine Tillion du Mucem, hommage au réalisateur Serge Avédikian, projection de court-métrages. 5 euros, tarif réduit 3 euros.

Dimanche 12 avril 15h, auditorium Germaine Tillion du Mucem Hommage à Robert Sahakyants, le « Grimault » arménien. Programme de 7 court-métrages (durée totale : 56 minutes), réalisés en cellulo classique, ils sont ici présentés de manière chronologique. 5 euros, tarif réduit 3 euros.

Lundi 13 avril 19h, auditorium Germaine Tillion du Mucem Rencontre-débat Avec Gaïdz Minassian (journaliste au Monde) et Vincent Duclert (historien). Documentaires, reportages, JT… Au fil des commémorations du génocide et des événements d’actualité, la question arménienne fut largement évoquée à la télévision française durant les dernières décennies. Ce Temps des Archives sera l’occasion de replonger dans l’histoire des relations entre la France et l’Arménie, ainsi que dans celle de la communauté arménienne de France. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

La Marseillaise, le 9 avril 2015

Hommage à Robert Sahakyants, le « Grimault » arménien

le 09 avril 2015

Au Mucem
auditorium Germaine Tillion
13002 - Marseille

Dimanche 12 avril à 15h

Hommage à Robert Sahakyants, le « Grimault » arménien. Programme de 7 court-métrages (durée totale : 56 minutes), réalisés en cellulo classique, ils sont ici présentés de manière chronologique.

5 euros, tarif réduit 3 euros.

Hommage au réalisateur Serge Avédikian

le 09 avril 2015

Au Mucem
Auditorium Germaine Tillion du Mucem
13002 - Marseille

Samedi 11 avril 17h30

Hommage au réalisateur Serge Avédikian, projection de court-métrages.

5 euros, tarif réduit 3 euros.

Goradz Karoun présente "Le Printemps perdu"

le 09 avril 2015

Au Mucem
auditorium Germaine Tillion
13002 - Marseille

Vendredi 10 avril à 20h30

Goradz Karoun présente "Le Printemps perdu", un spectacle d’Anaïs Alexandra Tekerian et Kevork Mourad. Cent ans après le génocide arménien, une mère se voit obligée d’expliquer le passé troublé d’un peuple à sa fille.

15 euros, tarif réduit 11 euros.

Howard Zinn. Une histoire populaire américaine

le 06 avril 2015

Histoire. La relève est assurée

le 05 avril 2015

Histoire. La relève est assurée

Des élèves ont restitué un travail sur les 70 ans de la Libération de Marseille. En présence de Juliette Giraudi, résistante, et de Robert Mencherini, historien.

« La Marseillaise va pouvoir sonner le glas de la liberté. Nos armes c'était de résister. Aux armes, aux armes, de la liberté… », c'est par la poésie du Slam que les collégiens de Jacques-Prévert ont rendu hommage aux résistant(e)s qui ont libéré Marseille, c'était le 28 août 1944.

Et hier sur la scène de l'auditorium du musée d'histoire de Marseille, ils ont l'âge de ceux et celles qui au péril de leur vie, se dressèrent contre la barbarie nazie. Ont pris place aussi, les lycéens de Mistral, Périer et Lacordaire, tous et toutes ont travaillé, avec leurs professeurs d'Histoire, sur le 70e anniversaire de la Libération de Marseille. Au milieu, la pimpante, Juliette Giraudi qui, du haut de ses 82 ans, n'a rien perdu de sa jeunesse. Aux côtés de l'historien, Robert Mencherini, qui est « un résistant dans l'âme », elle témoigne à partir des questions de la relève qui se tient devant elle. « Quels étaient vos sentiments pendant la bataille, après ? Arrivez-vous à en parler à vos enfants ? », « Pouvez-vous nous raconter votre parcours de résistante ? », « Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ? » « Pensez-vous avoir eu une reconnaissance de votre pays ? ».

« J'ai fait tout ce que j'ai pu »

Très émue, Juliette les remercie mille fois d'être présents « pour continuer le travail et raconter ce que nous avons fait à votre âge. Moi, je n'avais pas 20 ans. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour chasser les Allemands qui occupaient notre pays. C'était horrible sous l'occupation, on avait faim. » Et pourtant, malgré les privations, chaque jeune voulait prendre part à la Libération, selon la belle octogénaire, visiblement émue, les mots se bousculent sans trébucher. « On a fait des choses qu'on n'aurait pas dû faire mais il fallait défendre notre pays jusqu'au bout. » Dans une époque aux enjeux vitaux et les nazis aux trousses, « on n'avait peur de rien. J'allais partout avec mon vélo pour inciter les jeunes à nous rejoindre. » Sur la plage, les armes déposées par les soldats allemands à la baignade servaient utilement à la Résistance. « On pensait pas au danger, on voulait vivre libres. On a donné les armes aux responsables pour qu'ils nous apprennent à manier les revolvers. »

Elle pique le vélo d'un soldat

La jeune Juliette vivait dans la cité ouvrière Ambrosini du Canet (14e) où ils étaient nombreux à participer à la Libération de Marseille avec les « engins » récupérés. « On se révoltait à chaque fois que les Allemands tuaient un jeune. » L'événement le plus marquant pour la jeune fille de l'époque : « J'ai pris le vélo des Allemands qui se baignaient et je suis partie avec » ou encore « on a fait ouvrir une boulangerie pour partager ce qu'il y avait à l'intérieur ».

De temps en temps, Robert Mencherini intervient pour éclairer certaines choses comme la grève du pain sur La Canebière par les femmes (mai 1944) parce que la ration de pain, l'alimentation principale, avait baissé, les fascistes français du Parti populaire français (PPF) ont tué des manifestantes. Elle raconte les pages arrachées des livres pour en faire des tracts rédigés à la main. A force de se « cacher » dans sa chambre pendant des heures, son père la découvre et finit par pratiquer la même activité. « C'est la première forme de résistance », explique Robert Mencherini. « Chacun recopiait dans son coin les écrits contre l'occupation et les faisait circuler, il n'y avait pas d'imprimerie. Ils risquaient la prison. » Quant à la reconnaissance, « à la Libération, les combattants volontaires de la Résistance ont été reconnus, mais beaucoup de résistants n'ont pas réclamé leurs droits estimant qu'ils avaient fait leur devoir », informe l'historien qui a beaucoup écrit sur cette période.

Michel résiste à 16 ans

Au tour de cette jeunesse d'être actrice en montant sur scène afin de présenter ses travaux. Honneur, d'abord, aux élèves de Seconde du lycée Périer qui ont tenu un journal commémoratif La Navette depuis le début de l'année. À la une, en photo, Notre-Dame-de-la Garde, occupée par les soldats du IIIe Reich. Elle a joué, un rôle fondamental dans la Libération de la ville, lieu de refuge et de transit pour les antinazis fuyant l'Europe fasciste. Le journaliste états-unien, Varian Fry, sauva jusqu'à 4.000 juifs et militants antifascistes, dont des artistes et intellectuels, qu'il cachait à la Villa Air-Bel. Le monument emblématique libéré, le 25 août 1944 par des tirailleurs algériens, le 9e régiment d'Afrique et les FFI. Romain a rencontré l'un des protagonistes de cette liberté recouvrée. Michel Caciotti a résisté dès l'âge de 16 ans. « Il résistait par tous les moyens possibles : tracts, sabotages, renseignements. Il a été blessé de trois balles dans le ventre, il s'est quand même relevé. Il s'est battu pour notre liberté, pour qu'on soit là aujourd'hui pour en parler. » Ensuite, les lycéens du Mistral présentent leur travail à partir d'archives sonores « Mémoires vives », concoctées à Radio Grenouille, d'après le témoignage écrit de Sœur Gabrielle Vaillant, fille de la Charité. On entend sur fond de récit oral, porté par plusieurs voix, des sons : bombes, obus, bruits de bottes, détonations, coups de mitraillettes, sirènes… La bataille fait rage et bientôt la volée de cloches annonce la Libération. « Si l'écho de leurs voix faiblit, nous périrons », le poète Paul Eluard invite au travail de mémoire, à la connaissance de l'Histoire, des combats menés et à mener pour la justice et la liberté. La jeunesse est prête.

Piedad Belmonte (La Marseillaise, le 5 avril 2015)

Travaux à voir sur Internet en tapant musée en ligne de la Résistance.

Soirée littéraire avec Vahram Martirosyan et Pinar Selek

le 03 avril 2015

MuCEM
Auditorium Germaine Tillion
13002 - Marseille

Jeudi 9 avril à 19h

Entrée libre dans la limite des places disponibles

 

Comment parler de l’indicible à travers deux pays, l’Arménie et la Turquie, qui officiellement ne se parlent pas, ou peu, alors que les sociétés sont beaucoup plus ouvertes et lancent des initiatives nouvelles qui font bouger les lignes ?

Sociologue, écrivaine, mais aussi grande figure de la contestation turque aujourd'hui réfugiée politique en France, Pinar Selek, publie un nouvel essai, Parce qu’ils sont Arméniens (Liana Levi, 2015), récit personnel et engagé sur le génocide arménien et la façon dont cette question est abordée en Turquie. 

« Témoigner, dire ‘‘J’ai vu, j’ai entendu, j’ai vécu’’, est une responsabilité. C’est avec cette responsabilité que j’écris aujourd’hui. Pour dire que j’ai touché du doigt les maléfiques séquelles présentes sur une terre mutilée par le génocide. »

Pinar SelekParce qu’ils sont Arméniens (Liana Levi, 2015)

A l’invitation du MuCEM, elle nouera un dialogue intime avec l’écrivain arménien Vahram Martirosyan, écrivain volontiers indépendant, à la recherche d’un espace critique. 

Une soirée placée sous le signe de la littérature, d’une mise en récits du monde, à la recherche de signes pour contribuer à dénouer les nœuds de mémoire…

Une rencontre animée par Thierry Fabre, essayiste, responsable de la programmation culturelle et artistique au MuCEM.

Mineur à Auschwitz

le 02 avril 2015

A la Maison des communistes
280, rue de Lyon
13015 - Marseille

Vendredi 17 avril 18h

Soirée avec Christian Langeois autour de son livre "Mineur à Auschwitz".

Dans le cadre du 70 eme anniversaire de la libération des camps , rencontre-débat autour du livre de Christian Langeois(*) Mineurs de charbon à Auschwitz (Ed. Cherche-Midi).

Animée par Gérard Leidet, coprésident de l'association Promémo Provence mémoire et monde ouvrier.

(*) Christian Langeois est également l'auteur d'une biographie d'Henri Krasucki parue en 2012 aux editions du Cherche-Midi.

Les Amis de l’Humanité d'Aubagne. La victoire de Jaurès... et les Fralib

le 30 mars 2015

Les Amis de l’Humanité d'Aubagne. La victoire de Jaurès... et les Fralib