le 18 May 2016
Au delà de la manifestation qui a eu lieu aujourd'hui place de la République et des gesticulations politiques qui l'ont accompagnée, des milliers de policiers ont exprimé aujourd'hui leur malaise dans l'exercice de leur mission. De nombreux motifs de leur action syndicale sont légitimes : respect des conventions collectives, respect des rémunérations, respect de leur métier, développement du service public national de Police.
Au moment où des questions se posent sur les conditions d'emploi des forces de police dans le cadre de l'Etat d'urgence ou pour assurer la sécurité des manifestations face aux agissements de quelques casseurs, des voix à droite et à l’extrême droite cherchent à attiser les tensions et, loin de défendre la police nationale et sa fonction républicaine, prônent la multiplication de polices privées et de polices municipales armées.
Pour le PCF, l’État doit réaffirmer son rôle régalien en la matière. La sûreté des citoyens passe par des moyens humains et financiers supplémentaires donnés à la Police, à la gendarmerie, ainsi qu'à la Justice. La baisse de 23 000 policiers, la suppression d'écoles de police sous la présidence Sarkozy a été une erreur gravissime, difficile à rattraper. Dans les quartiers, les villes et villages, nos co-citoyens attendent des policiers de proximité qu'ils soient à leur écoute, qu'ils puissent intervenir rapidement si besoin, et surtout mener leurs enquêtes à terme. Il est demandé beaucoup aux policiers et plus encore depuis que nous sommes sous le régime d'état d'urgence. Ils doivent être exemplaires en toute occasion et remplir leurs missions dans le respect des lois et principes de notre République. C'est pourquoi, nous sommes très vigilants à proposer des réformes permettant d'éviter des bavures comme l'arrêt d'utilisation de flashball en manifestation, l’arrêt du contrôle au faciès, l'amélioration des relations entre la police et les Françaises et Français de toute génération.
le 04 May 2016
Alors qu'une famille devait être expulsée pour une dette de 2 100 euros, les communistes d'Avion ont empêché une expulsion locative avec les habitants du quartier.
La famille est dans une grande difficulté, les revenus du ménage s'élèvent à 1200 euros nets par mois, alors que le loyer est de 500 euros. Les Aides au logement ont disparu, après le départ de leurs enfants devenus adultes. Une situation connue par de très nombreuses familles en France.
La solidarité s'est organisée immédiatement. Une chaine humaine de la solidarité prend corps, avec à sa tête le Maire communiste Jean Marc Tellier qui mobilisent de nombreux militants et voisins de la famille. Face à eux, les forces de l'ordre ont été implacables. Il y a eu plusieurs bousculades. Le maire et le premier adjoint ont été bléssés. Face à la violence de l'expulsion, les militants communistes, les élu-e-s et habitant-e-s d'Avion ont été dignes et n'ont rien lâché. Face à leur détermination, le bailleur et la préfecture sont partis.
Aujourd'hui 5 militant-e-s communistes dont Jean Marc Tellier, le maire d'Avion, Cathy Apouceau-Poly, Bruno Gosselin, Jean Letoquart, sont convoqués au commissariat pour être auditionnés avant de possibles plaintes devant les tribunaux.
La solidarité n'est ni un crime, ni un délit même pendant l'état d'urgence. Je demande solennellement aux pouvoirs publics d'arrêter leur acharnement judiciaire vis à vis des élu-e-s et la population d'Avion. Je demande qu'une solution humaine soit trouvée pour la famille qui peut rester dans son logement.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Paris, le 4 mai 2016.
le 13 April 2016
Avec la décision prise par une commission parlementaire dominée par la droite, la procédure en faveur d'une destitution de la présidente Dilma Rousseff est lancée. Il s'agit d'une nouvelle étape dans l'offensive lancée par la droite avec le soutien des grandes organisations patronales de l'agro-business et de l'industrie, dès les premières heures qui ont suivi la réélection de la présidente brésilienne.
Cette fois-ci, Dilma Rousseff est menacée de destitution sous prétexte d'avoir manipulé les comptes du budget. En réalité, elle n'a fait que s'assurer de la continuité des programmes sociaux qui bénéficient à des millions de personnes par des aides financières et l'accès à la santé et à l'éducation.
Dilma Rousseff est accusée, par ceux qui se sont toujours opposés à ces politiques de combat contre la pauvreté, de « mettre en danger l'équilibre des comptes publics et la santé financière du pays ».
Ceux qui agissent en faveur de la destitution de la présidente brésilienne sont les mêmes qui se sont opposés aux mesures proposées par la gauche pour réformer le système politique et pour mettre fin au financement des partis et des campagnes électorales par les entreprises privées.
La droite qui a été battue aux présidentielles de 2014 a pu se renforcer aux législatives. Ellea pu faire voter des mesures qui renforcent le recours à la sous-traitance et à la précarisation. Elle a imposé des limites à la politique de lutte contre le travail forcé menée par la gauche. Elle s'est attaquée aux droits des femmes et a pris des initiatives homophobes. C'est elle, cette même droite qui tente tout pour faire tomber Dilma Rousseff qui représente un obstacle majeur à ses projets de restauration conservatrice.
Le PCF dénonce le caractère politique du procès entamé contre la présidente Dilma Rousseff par une opposition illégitime pour l'accuser de corruption. Le président de la Chambre Eduardo Cunha, qui a demandé la destitution de la présidente, est lui même accusé d'avoir fait des placements dans cinq comptes en Suisse et son nom est évoqué dans l'affaire des « Panama papers ». Plus de la moitié des membres de la commission spéciale qui vient de voter en faveur de la procédure de destitution est aussi soupçonnée ou poursuivie pour des cas de corruption ainsi que des dizaines des députés qui prétendent juger la présidente brésilienne.
L'attitude des médias qui font de ces affaires un spectacle déplorable est aussi condamnable comme l'est le comportement d'une bonne partie de l'appareil judiciaire qui cible de manière sélective les militants de la gauche.
Le PCF, solidaire des militants du Parti des travailleurs et de l'ensemble de la gauche brésilienne condamne la tentative en cours de mise en place d'un véritable coup d’État qui ne dit pas son nom.
La droite utilise aujourd'hui au Brésil les mêmes procédés qui ont conduit aux coups d’État institutionnels contre le président Fernando Lugo au Paraguay en 2012, et contre José Manuel Celaya en Honduras en 2009.
le 08 April 2016
le 06 April 2016
Ce mercredi 6 avril, l'Assemblée Nationale a adopté définitivement le projet de loi de lutte contre le système prostitutionnel. On sait, et l'affaire DSK l'avait révélé au grand jour, que la prostitution est une arme pour asservir, majoritairement, les femmes : on y achète et on y vend le droit d'exercer des violences contre les femmes, de les déposséder de leurs corps. Les témoignages des survivantes de la prostitution ne manquent pas pour le rappeler.
Jusqu'à présent, la loi pénalisait les personnes prostituées, en refusant de les considérer comme des victimes. Quant aux clients, ils ne faisaient pas partie du système prostitueur, leurs responsabilités étant totalement occultées. Désormais, la loi entre en conformité avec la position abolitionniste de la France : les personnes prostituées ne pourront plus être verbalisées pour racolage et disposeront d'un accompagnement financier et social lorsqu'elles souhaitent sortir de la prostitution. Leurs clients, quant à eux, risqueront une amende avec inscription au casier judiciaire en cas de récidive.
C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le combat contre la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes. Nos parlementaires à l’Assemblée Nationale comme au Sénat y ont largement participé.
Mais rien n’aurait été possible sans l’engagement des associations féministes dont il faut saluer la constance et l’opiniâtreté.
le 29 March 2016
le 26 March 2016
le 07 March 2016
Les forces de la droite brésilienne, celles qui n’ont jamais accepté leur déroute face à la candidate de la gauche lors de la dernière élection présidentielle, viennent de franchir un pas de plus dans l’offensive qui vise à faire tomber la présidente Dilma Roussef et à discréditer une possible candidature de Luis Inacio Lula da Silva.
Avec la complicité d’une partie de l’appareil judiciaire, de la police fédérale et avec le soutien actif des médias liés aux milieux financiers, les forces de l’ordre ont investi le domicile de l’ex-président Lula da Silva. Il a été amené manu-militari dans un commissariat de Sao Paulo.
Il s’agit d’un acte d’intimidation indigne et illégal que le PCF condamne fermement. Cette arrestation brutale frôle l'illégalité ; l'ex-président Lula attendait la décision d’un recours qui devait décider de l’instance compétente pour délibérer des accusations faites à son encontre.
La manœuvre médiatique qui vient d'avoir lieu fait partie des efforts de la droite pour détruire la gauche brésilienne.
Rappelons que les forces qui mènent campagne contre le Parti des travailleurs et ses élus sont les mêmes qui ont toujours rejeté les réformes du système politique brésilien proposées par la gauche. Elles comprennent notamment la fin du financement privé des campagnes et des partis politiques car cela ouvre les portes à toutes formes de corruption, soumet la vie politique à la pression d’intérêts du capital et fait des campagnes électorales une course aux moyens.
Le PCF affirme sa solidarité avec l'ex-président Lula da Silva et avec l’ensemble de la gauche politique et sociale du Brésil qui se mobilise pour faire face à ce qu’elle qualifie de tentative de « coup d’Etat mou ».
le 12 February 2016
le 05 February 2016
Patrick Weil était invité aux lundis de gauche au siège du PCF le 1er février 2016.