le 20 juillet 2015
Une cérémonie d’hommage a eu lieu hier au camp des Milles à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français.
En préambule à la lecture des quatre-vingt-dix-sept noms retrouvés d’enfants déportés du camp des Milles, la voix de Jean Ferrat dans le silence du recueillement : « Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers , nus et maigres, tremblants dans ces wagons plombés… »
Ce nouvel hommage, hier au wagon du souvenir du camp des Milles, en présence des autorités civiles et militaires, prend cette année un tournure tout à fait exceptionnelle, après les terribles attentats qui ont endeuillé la France. Comme un écho, pour dire la fragilité de ce monde, les noms et les âges lus un à un des enfants injustement disparus. « Moïse Altmann, 13 ans… Werner Goldschmidt, 17 ans, Helga Hirsch, 4 ans… Jan Kraus, 1 an. »
Des noms rappelés par la voix émue d’une jeune fille du même âge que certaines des victimes de la barbarie nazie. C’est ainsi que débute la cérémonie organisée au camp des Milles dans le cadre de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et en hommage aux Justes de France.
La date de cette Journée annuelle a été fixée en commémoration de la rafle dite du « Vel d’Hiv » le 16 juillet 1942 qui a vu l’arrestation de 13.152 juifs parisiens, y compris 4.115 enfants, dont la plupart seront assassinés au camp d’extermination d’Auschwitz qui fut aussi la destination finale des hommes, femmes et enfants juifs déportés quelques semaines plus tard par le régime de Vichy à partir du camp des Milles, véritable « Vel d’Hiv » du Sud.
Pour témoigner de l’indicible, Denise Toros-Marter, Présidente de l’amicale des déportés d’Auschwitz Marseille-Provence, raconte avec une émotion toujours vive, les souvenirs de ses 16 ans. Les rafles, les camps, la mort. « Plus jamais ça », lance t-elle comme un ultime appel. Des décennies plus tard, cette terrible expérience n’aura même pas servi à faire taire les guerres de par le monde.
Les Justes ont su dire « non »
Cette guerre idéologique contre les juifs trouverait-elle encore son prolongement de nos jours ? Le contexte n’est certes plus le même. Alain Chouraqui, Président de la fondation du camp des Milles, a longtemps expliqué que le processus criminel a besoin d’hommes ordinaires qui laissent faire ou deviennent complices, se laissant aller à des mécanismes humains récurrents comme la soumission aveugle à l’autorité, le conformisme de groupe, la passivité, la recherche de boucs-émissaires…
Mais on montre aussi que tous les génocides font émerger des hommes et des femmes qui résistent, qui sauvent, ou qui, comme aux Milles, restent debout face à la volonté de les déshumaniser.
« Chaque peuple s’il ne prend pas garde peut devenir des salauds. Ceux qui ont commis des actes justes, sont ceux qui ont su dire "non" », martèle Alain Chouraqui. Une fois encore le combat pour la dignité n’est jamais gagné d’avance.
Catherine Walgenwitz (La Marseillaise, le 20 juillet 2015)
le 15 juillet 2015
Anne David fera une lecture de ses "Chroniques d'une branleuse". Editions Vanloo.
le 11 juillet 2015
le 10 juillet 2015
Livre. La Marseillaise et les éditions de l’Atelier lancent un grand projet commun de publication.
Les Éditions de l’Atelier et La Marseillaise préparent la publication d’un beau-livre illustré revenant sur la mémoire et l’histoire populaire de la ville de Marseille, à travers des documents photographiques et des témoignages personnels.
L’ambition de l’ouvrage est, par le biais de ces témoignages et documents, de mettre en valeur cette histoire populaire, non pas en portant sur elle un regard nostalgique ni un souci commémoratif mais au contraire en montrant combien cette mémoire peut rendre présent un passé individuel et collectif.
Nous espérons ainsi fournir à un large public un moyen de s’emparer de cette histoire et de voir combien elle peut encore résonner. Le livre s’adresse donc aux habitants de Marseille, à ceux qui en sont originaires, mais aussi à un public plus large. Par ailleurs, les historiens pourront y trouver un outil car cet ouvrage leur fournira un vivier de sources orales et photographiques nécessaires à toute recherche en histoire sociale.
Des historiens spécialistes de l’histoire sociale marseillaise (Colette Drogoz, Gérard Leidet, Robert Mencherini) superviseront la collecte des documents et le choix de ceux qui seront publiés, en lien avec l’éditeur.
Appel à prêt de documents
Nous ambitionnons de couvrir dans ce livre tout le XXe siècle, sans restriction de dates. Le texte ne sera pas celui d’un ouvrage universitaire revenant sur une histoire, mais un alliage entre les témoignages recueillis, les commentaires des photographies, et le regard que les auteurs pourront porter sur ce passé toujours actuel et la manière dont il résonne aujourd’hui.
Pour mener à bien ce projet, les Éditions de l’Atelier et La Marseillaise lancent, en lien avec les auteurs, un appel au prêt de documents photographiques issus d’archives principalement familiales. L’élaboration de permanences et de rencontres, dont l’objectif sera de recueillir ces photographies mais aussi de s’entretenir avec leurs détenteurs et susciter leur témoignage, est en cours. Un calendrier sera diffusé aux réseaux pouvant soutenir l’initiative et aux particuliers qui se seront manifestés.
Permanence le 16 juillet au journal
La Marseillaise, le 10 juillet 2015
le 10 juillet 2015
Les Éditions de l’Atelier et La Marseillaise lancent, en lien avec les auteurs, un appel au prêt de documents photographiques issus d’archives principalement familiales. L’élaboration de permanences et de rencontres, dont l’objectif sera de recueillir ces photographies mais aussi de s’entretenir avec leurs détenteurs et susciter leur témoignage, est en cours. Un calendrier sera diffusé aux réseaux pouvant soutenir l’initiative et aux particuliers qui se seront manifestés.
Le livre sera notamment basé sur des archives militantes, familiales et personnelles. Cette première permanance se fera en présence des historiens Colette Drogoz, Gérard Leidet et Bernard Régaudiat.
Pour plus d’information, et si vous souhaitez soutenir cette initiative, contacter les Éditions de l’Atelier au 01 45 15 20 20 ou à l’adresse suivante : julien.lucchini@editionsatelier.com.
le 09 juillet 2015
La commémoration du massacre de maquisards par les nazis a eu lieu à Lambruisse (04), pour acte de mémoire.
Une cérémonie s’est déroulée à Lambruisse (04) pour rendre hommage aux résistants ciotadens et italiens tombés face aux nazis à la ferme Laval, le 6 avril 1944. Les résistants ciotadens ont payé un lourd tribut pour défendre les valeurs de la République face à l’occupant nazi et ses complices. « 31 patriotes sont tombés du plateau des Glières au maquis de Normandie et d’Ardèche ou à La Ciotat même ! pour sa libération, mais c’est dans les Alpes-de-Haute-Provence que nous retrouvons le plus de nos concitoyens morts pour la France », stipule Daniel Debrois, Président du comité de l’Anacr de La Ciotat. « Les stèles, les monuments, les plaques nous rappelant leur sacrifice se retrouvent le long des routes du département ; toutefois Lambruisse revêt un caractère particulier, c’est le seul lieu de la région ou subsiste, en l’état, le témoignage matériel d’un "crime de guerre" commis lors de l’attaque du 6 avril 1944 par la Wehrmacht et ses sbires : miliciens, brandbourgeois, collaborateurs… dirigés par le sinistre Staudaker. Les ruines de cette ferme incendiée sont les témoins de cette tragédie. »
« Nul ne sait très exactement combien furent exécutés sommairement des blessés italiens et français tous membres des FTPF-FTPMOI avant d’être brûlés pour effacer toutes traces de crime », poursuit-il. Il y a 71 ans, à l’aube, des centaines de soldats nazis et de miliciens donnent l’assaut de la ferme Laval contre une poignée de maquisards qui leur opposèrent une résistance héroïque pendant plusieurs heures. « Ces résistants français et italiens préfiguraient dans leur martyr l’Europe des peuples dont ils rêvaient : une Europe de paix, de justice sociale, de solidarité et de liberté. » Et de conclure : « Témoins dans notre pays et dans le monde, des massacres, de tueries, d’atteinte a la liberté et a la dignité humaine nous ne pouvons que constater que la "bête immonde" n’est pas terrassée et que ses attaques et ses approches sont très insidieuses, nous ne devons pas baisser la garde. » Cette cérémonie s’est tenue en présence d’élus ciotadens et de Lambruisse et de la chorale Chœur à cœur, qui participait pour la deuxième année.
La Marseillaise, le 9 juillet 2015
le 06 juillet 2015
Géré par l’ Association culturelle de la réparation navale marseillaise, ce musée, depuis trente ans, s’efforce de sauvegarder la mémoire et le patrimoine historique de cette industrie.
Il est menacé de fermeture suite à une réduction de 30% de sa subvention et risque de voir ses collections dispersées, endommagées ou perdues.
Hébergé dans un hangar du Grand port maritime de Marseille, boulevard des Bassins de radoub, forme 7 (2°) il manque de visibilité et d’une signalétique adaptée.
Ne pouvant plus faire face à ses factures (électricité et assurance essentiellement), Michel Hirt et son équipe de L’Association culturelle de la réparation navale lancent un appel aux collectivités territoriales et aux entreprises du secteur (CNM et Sud-Moteurs SMS) pour sauver cette œuvre utile à la restitution de l’histoire marseillaise.
Promemo, dont l’une des raisons d’être est de « favoriser la conservation des documents et archives concernant le monde ouvrier en Provence », ne peut pas rester insensible à cet appel et vous demande de vous y associer en signant cette pétition pour obtenir :
- le rétablissement de la subvention
- une meilleure signalétique pour améliorer la visibilité de ce musée;
--> Pour défendre Le Musée de la réparation navale de Marseille menacé envoyez votre soutiens avec nom-prénom et adresse à Colette Drogoz colettedrogoz@gmail.com.
le 02 juillet 2015
Débat à l'initiative des animateurs du front de gauche pour l'art et la culture.
De nombreux artistes et opérateurs culturels, des responsables politiques et représentants syndicaux seront présentes et présents
le 02 juillet 2015
Difffusion du film « C'est quoi ce travail » de Luc Joulet et Sébastien Jousse suivi d'un débat avec les réalisateurs.
le 02 juillet 2015
En avant première diffusion d'« Une Histoire de fou » de Robert Guédiguian.
Le film sera suivi d'un débat « Mémoire et politique » avec Serge Wolikow, historien en partenariat avec "Les amis de l'Humanité".