Collectif culture du PCF

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Cigale n°8 / été 2011

Chaque été, le parti communiste ouvre un espace d’expression à des artistes et des intellectuels avec lesquels il peut « changer en échangeant sans se perdre ni se dénaturer. » comme le disait si bien Édouard Glissant.

La mise en forme de cette publication est ensuite confiée à un artiste plasticien. Nous avons cette fois-ci associé en amont Gérard Paris-Clavel, qui a choisi avec l’association Ne pas plier de « ne pas ajouter la misère des signes aux signes de la misère » et que l’on connaît notamment pour ses images à partager lors des manifestations : Utopiste debout, Rêve générale, Je lutte des classes, Égalitée. Sous sa patte, Cigale interroge la forme des luttes, prolongeant par le geste la joyeuse proposition qu’il avait formulée en compagnie de Nicolas Frize lors de notre premier Forum du Front de gauche pour la culture, bien en phase avec un Franck Lepage espérant que l’on passe enfin du sabotage à la résistance… D’emblée au coeur du sujet, nous avons tiré ce fil rouge, en mettant en correspondance la parole de complices qui – à la manière de Monique Pinçon-Charlot – entendent identifier et construire de nouvelles solidarités. Et tandis qu’Euryale Collet Barquero évoque le souvenir du Frente popular, que Laurence Vielle se projette dans un futur apaisé par l’égalité enfin réalisée entre les femmes et les hommes, l’actualité brulante se rappelle à nous par la voix d’Ezzeddine Ganoun. Indispensables voyages dans le temps et l’espace pour penser et transformer ce monde que l’on dit réduit à l’échelle du village mais de plus en plus vaste en nous, comme notre ami André Benedetto l’avait si élégamment exprimé. Marie-José Mondzain nous avait secoué les puces l’an passé en nous rappelant que la culture est « la condition même du politique ». Ayant fait nôtre sa formule, comme en témoigne Alain Hayot, nous nous devions de relayer plus avant son propos, qui responsabilise également les artistes. Gérard Astor, en remettant en selle les questions d’esthétique et de politique, ou Mirabelle Rousseau, qui demande d’un même élan partageur qu’on ouvre en grand les théâtres, ne la démentiront pas. Car il faudra bien dénouer ici-même une situation politique que déplore Catherine Marnas, alors que la parole est confisquée, rappelle Rocé, dont on ne fait qu’effleurer ici la riche pensée, et dont la poésie gagne à être écoutée, comme il faudra prendre le temps d’ouvrir des livres, voir les pièces de tous les contributeurs qui se sont livrés à l’exercice de la concision. Le lecteur, nous l’espérons, en sera frustré et pourra se reporter au site de notre Collectif culture pour en savoir plus et contribuer à son tour au partage de la pensée.

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Cigale n°8 / été 2011

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