Collectif culture du PCF

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A PROPOS DES INTOLÉRABLES ACTES NÉGATIONNISTES À ORADOUR SUR GLANE

le 16 septembre 2020

A PROPOS DES INTOLÉRABLES ACTES NÉGATIONNISTES À ORADOUR SUR GLANE

Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu agir ainsi ?

Le Centre de la Mémoire d’Oradour vient d’être souillé de manière ignominieuse.
Une inscription négationniste a été écrite par des pro-nazis au fronton de ce bâtiment entièrement dédié au souvenir du massacre du village par la division Das Reich en 1944.
C’est insupportable.
Mais cela n’est pas surprenant :
 quand des fonctionnaires de police, des militaires peuvent impunément arborer des tatouages nazis et tenir des propos racistes et antisémites,
 quand, dans l’été 2020, des groupes fascistes pourtant interdits et dissouts peuvent, au nom du respect de la propriété privée, tenir des stages idéologiques et paramilitaires sans que le ministère de l’Intérieur et ses préfets n’interviennent pour faire appliquer la loi avec la même vigueur qu’ils déploient leurs forces contre les manifestations populaires,
 quand une organisation politique fondée par des anciens SS, des remugles de la milice, a pignon sur rue et se parfume d’honorabilité.

Les conditions sont réunies pour que des commandos nocturnes passent à l’acte.
Il y a certes la réaction de dénonciation de la ministre déléguée au Anciens Combattants et victimes de guerre.

Mais la gravité des faits exige que le locataire de l’Élysée prenne sur le temps qu’il consacre à soutenir les fascistes ukrainiens et d’ailleurs, de toutes les réactions à l’œuvre, de Minsk à Caracas, et use plutôt de son temps pour porter un message de solidarité avec la population et les familles d’Oradour, leurs associations de mémoire et intervienne comme il sait le faire pour d’autres causes, pour que les auteurs de ces actes soient trouvés, arrêtés et jugés.

Canaille le Rouge

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES CONJUGALES : Le rapport qui tacle le gouvernement

le 07 septembre 2020

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES CONJUGALES : Le rapport qui tacle le gouvernement

« Tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint. Et 219 000 ont déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles en 2019″.

A l’occasion du  premier anniversaire de lancement du Grenelle des violences conjugales, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Elizabeth Moreno a rappelé la tragique réalité par des chiffres glaçants ».

 

 « Un décalage constant entre les opérations de communication gouvernementale sur les moyens engagés et la réalité des crédits mis en œuvre ». Tel est le sévère constat dressé par le rapport des sénateurs Arnaud Bazin (LR) et Eric Bocquet (PCF), sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes. Une publication qui intervient alors que le gouvernement dresse le premier bilan du Grenelle des violences conjugales.

Bas du formulaire

Publié fin août, le rapport des sénateurs Arnaud Bazin (LR) et Eric Bocquet (PCF) sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes est très sévère envers les moyens censément alloués à cette «  grande cause du quinquennat »

 

Dans ce rapport de 140 pages, les sénateurs reviennent sur ce qu’ils appellent un « tour de passe-passe du milliard d’euros » : ils révèlent que « le  montant de 1,116 milliard évoqué par le ministère correspond non pas à des crédits de paiement, pouvant être consommés dans l’année, mais à des autorisations d’engagement qui constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées et pouvant être échelonnées sur plusieurs  exercices budgétaires. Le montant des crédits de paiement, pour 2020, s’élève à 557,8 millions d’euros ».

Ils constatent également que si le budget consacré à l’égalité entre 2019 et 2020 est bien en augmentation, cela « s’explique principalement par le triplement des fonds alloués aux programmes de diplomatie culturelle et d’influence, de solidarité à l’égard des pays en développement et d’aide économique et financière au développement. »

Quant aux actions menées sur le territoire, « la moitié de cette enveloppe correspond aux efforts d’éducation à l’égalité entre les sexes dans les écoles, collèges et lycée », ce qu’avait déjà dénoncé en octobre 2019, Caroline De Haas, du collectif Nous Toutes, qui y voyait une « escroquerie ».

Enfin, les sénateurs notent que sur les 360 millions d’euros annoncés par le gouvernement pour financer les mesures du Grenelle, « il semblerait que la majeure partie de ce montant constitue des crédits déjà existants en 2019 ».

Parmi les recommandations formulées par les sénateurs afin de « sortir du conjoncturel pour du structurel », figure d’ailleurs la nécessité de renforcer le « suivi de cette politique et du Grenelle, en particulier ». Les auteurs plaident pour la mise en place d’un comité interministériel réunissant les ministres concernés, et d’un comité réunissant l’ensemble des parties prenantes. Y compris, donc, les associations et les élus locaux. « Le suivi de cette politique doit reposer sur des indicateurs de résultats et un tableau de bord régulièrement publié et communiqué, notamment au Parlement », concluent-ils.

 

Par Hervé Jouanneau Laura Fernandez Rodriguez

 

« NOUS ASSISTONS AU MEURTRE GRADUEL DE JULIAN ASSANGE PAR LA TORTURE PSYCHOLOGIQUE »

le 11 août 2020

« NOUS ASSISTONS AU MEURTRE GRADUEL DE JULIAN ASSANGE PAR LA TORTURE PSYCHOLOGIQUE »

 

Entretien avec John Shipton

 

Julian Assange est interné dans la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis son expulsion de l’ambassade équatorienne en avril 2019. Les États-Unis réclament son extradition, où il est justiciable de 18 chefs d’accusation, qui pourraient lui valoir une peine de 175 ans de prison. Ses partisans se mobilisent pour sa libération.

Nous avons rencontré John Shipton, le père de Julian Assange, qui compte parmi les personnalités les plus impliquées dans ce dossier. Entretien réalisé par Denis Rogatyuk, traduction de Florian Bru.

LVSL – Depuis le début des audiences consacrées à l’extradition de Julian Assange, le gouvernement des États-Unis, en particulier Donald Trump, Mike Pence et Mike Pompeo, redoublent d’attaques contre Wikileaks. Mike Pompeo l’a même qualifié de « service de renseignement non-étatique hostile, fréquemment manipulé par des acteurs étatiques comme la Russie ».

L’establishment étasunien semble déterminé à l’extradition de Julian Assange, et les deux principaux partis jouent le jeu. Quelles sont les marges de manœuvre dont disposent les militants et journalistes aux États-Unis face à eux ?

John Shipton – Mike Pompeo est un secrétaire d’État lamentable, qui a déclaré la guerre à Wikileaks pour obtenir le soutien de la CIA afin de servir ses ambitions présidentielles futures. Il va sans doute quitter son poste de secrétaire d’État pour tenter de se faire élire sénateur du Kansas. Ce n’est pas que le poste de secrétaire d’État soit réellement d’une grande importance. Mike Pence, quant à lui, ne me fait pas l’effet d’une personnalité d’importance historique, étant donné que l’establishment étasunien doit toujours, en fin de compte, s’aligner sur ce que veut et pense la CIA.

Pompeo, dans son discours du 23 avril 2017, déclarait vouloir intimider les journalistes, les éditeurs et les publications du monde entier qui voudraient rendre publiques des informations gouvernementales. C’est notre pouvoir, en tant que membres du public, de discuter entre nous, de décider, par la conversation mutuelle, ce que nous devrions faire et comment nous devrions mener nos vies. Ils veulent que tout aille dans le sens de leur agenda, ils souhaitent pouvoir déclarer la guerre à n’importe quel pays – le Yémen, la Libye, l’Afghanistan, la Syrie, etc. Des millions de personnes réfugiées inondent le monde et arrivent en Europe. Le Maghreb est dans le chaos, le Levant est dans le chaos, des Palestiniens sont assassinés…

Tels sont leurs objectifs. Quant à nous, nous dépendons de vous pour nous fournir des informations véridiques, afin que nous puissions avoir une juste compréhension de la marche du monde. Ce que veut Pompeo, c’est que sa vision du monde soit celle de tous.

Regardez l’Histoire : jusqu’à cinq millions de personnes depuis 1991 sont mortes des suites des guerres illégales des États-Unis et de leurs alliés au Moyen-Orient. Regardez Collateral Murder : vous voyez un bon samaritain traîner un homme blessé jusqu’à sa voiture, l’emmener à l’hôpital, prendre ses enfants sur le chemin de l’école… Il est tué sous vos yeux. Vous pouvez voir les pilotes de l’hélicoptère demander frénétiquement des instructions pour pouvoir tirer sur un homme blessé. Nous dépendons de vous, journalistes, éditeurs, publications, pour nous faire connaître les crimes que le gouvernement commet, de sorte que nous puissions nous soulever pour les empêcher.

Avec assez de détermination et d’énergie, nous pouvons réussir à empêcher la destruction d’un pays tout entier. À Melbourne, un million de personnes ont marché contre la guerre en Irak. Dans le monde, il y en a sans doute eu dix millions au total. Nous ne voulons pas de nouvelles guerres de cette nature, et il nous faut des informations pour pouvoir dire « non ».

LVSL – Comment agir face à la nouvelle « guerre froide » en cours entre les États-Unis et l’Union européenne d’un côté, la Chine et la Russie de l’autre ?

JS – Je pense que le meilleur moyen est de parler et d’agir en dehors des moyens de communication de masse – par des conversations en face à face. L’agitation qui a cours sur les réseaux sociaux est suffisante pour que Facebook, Youtube ou Twitter suppriment certaines publications, certains groupes ou certaines chaînes – comme on l’a vu ces dernières semaines. C’est de cela que nous avons besoin : que les gens ordinaires apprennent à se connaître les uns les autres et à discuter de questions politiques, sans dépendre de CNN ou d’une tête pensante pour savoir ce qu’ils devraient penser de tel ou tel sujet. Il faut juste parler à des amis, parler avec des groupes de gens, parler ensemble, échanger des idées, échanger des moyens d’obtenir de bonnes informations – et les choses changeront.

LVSL – Le combat pour la libération de Julian Assange constituait déjà un immense défi, mais il a été rendu plus difficile encore par son expulsion de l’ambassade équatorienne de Londres en mars 2019. Quelles sont les modalités qu’ont pu prendre votre combat depuis cet événement ?

JS – Julian Assange constitue une singularité historique. Aucun journaliste, aucun éditeur, aucune publication n’a jamais subi d’assauts de cette intensité. Nous assistons sous nos yeux au meurtre graduel de Julian Assange par la torture psychologique et la violation incessante des procédures qui lui étaient dues.

Julian Assange n’a pas pu assister à la dernière audition du fait de son état de santé dégradé ; la juge Baraitser a inversé la charge de la preuve, accusé Julian Assange de fuir le procès et exigé que l’on prouve cette dégradation. Encore une fois, on observe un processus récurrent en Australie : blâmer la victime. Les Australiens disent qu’ils ont offert une assistance consulaire ; cette assistance consulaire consiste à vous offrir les journaux de la semaine passée et à vérifier que vous êtes toujours vivant. C’est à peu près tout. Le DFAT [Ministère australien des Affaires Étrangères et du Commerce, ndlr] maintient pourtant qu’ils ont fait une centaine d’offres d’assistance consulaire. Si c’est le cas, c’est un profond témoignage d’échec : cela fait maintenant onze ans que Julian Assange est détenu arbitrairement.

Le groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a déclaré que Julian Assange était détenu arbitrairement, et qu’il devrait être libéré et dédommagé sur-le-champ. Le dernier rapport date de février 2018. Nous sommes en 2020, et Julian Assange est toujours dans le quartier de haute sécurité de la prison de Belmarsh, à l’isolement, 23 heures par jour.

LVSL – Comment décririez-vous les liens entre la campagne actuelle pour sa libération et Wikileaks en tant qu’organisation ?

JS – WikiLeaks poursuit son travail et continue à gérer la plus extraordinaire des bibliothèques de la diplomatie étasunienne depuis 1970. C’est un outil formidable, dans lequel tout journaliste ou historien, ou tout un chacun, peut chercher les noms de ceux qui ont été impliqués dans la diplomatie avec les États-Unis, que ce soit dans leur propre pays ou aux États-Unis. C’est une superbe ressource, qui continue à être entretenue.

Pas plus tard qu’il y a un mois, WikiLeaks a publié un nouvel ensemble de fichiers. Parmi les gens qui défendent Julian Assange et WikiLeaks, une centaine de milliers de personnes partout dans le monde travaillent sans relâche pour faire advenir sa libération. Il y a environ quatre-vingts sites internet dans le monde qui publient et militent pour la liberté de Julian Assange, ainsi que quatre-vingt six pages Facebook qui lui sont dédiées ; nous sommes donc nombreux, et la hausse du soutien que l’on reçoit continue. Ce sera le cas jusqu’à ce que le gouvernement australien et le Royaume-Uni reconnaissent que la persécution de Julian Assange est le grand crime du XXIème siècle.

LVSL – Le dernier acte d’accusation de Julian Assange concerne sa supposée conspiration avec des hackers encore « anonymes » et semble être une tentative supplémentaire d’accélérer son extradition. Croyez-vous que c’est un signe que le Département de la Justice américain désespère ?

JS – Non, je ne le crois pas. Les gens qui travaillent au Département de la Justice sont payés, que cela réussisse ou non. Si Julian Assange est extradé ils toucheront leur salaire, s’il ne l’est pas ils le toucheront quand même.

Le Département de la Justice aimerait que le procès soit différé après les élections américaines [la justice américaine n’a cessé de délayer le procès de Julian Assange ; ses défenseurs y voient un moyen de l’affaiblir psychologiquement en prolongeant son internement dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, ndlr]. Les avocats feront donc appel au tribunal en arguant qu’ils n’ont pas eu le temps de s’adapter, et demanderont que le juge reporte la date de l’audition.

Mais je pense que c’est tout sauf un acte de désespoir.

Sur le site Le Vent se Lève

Perpignan. Mobilisation contre les violences policières

le 09 juin 2020

Perpignan. Mobilisation contre les violences policières

L’Indépendant, le 9 juin 2020

Hommages mondiaux à George Floyd

le 07 juin 2020

Hommages mondiaux à George Floyd

L’Indépendant, le 7 juin 2020

Manifestations. Mobilisation anti-violences

le 07 juin 2020

Manifestations. Mobilisation anti-violences

Des rassemblements partout en France contre les violences policières.

L’Indépendant, le 7 juin 2020

Non au confinement de nos libertés. Il y a urgence démocratique !

le 03 juin 2020

Non au confinement de nos libertés. Il y a urgence démocratique !

LA FRAUDE PATRONALE AU CHÔMAGE PARTIEL pendant la crise sanitaire s’élève au moins à 6 milliards d’euros

le 03 juin 2020

LA FRAUDE PATRONALE AU CHÔMAGE PARTIEL pendant la crise sanitaire s’élève au moins à 6 milliards d’euros

 

Fin avril, Myriam* apprend qu’elle est en fait en chômage partiel depuis la mi-mars. Son employeur, le dirigeant d’un cabinet de conseil installé dans un bel immeuble parisien, les avait déclarés, elle et ses collègues, dans ce dispositif exceptionnel (dont l’appellation légale est “activité partielle”) qui permet aux entreprises de faire prendre en charge les salaires par les contribuables lorsque les circonstances provoquent la fermeture de l’établissement ou la diminution de l’activité. Ce n’est pourtant pas le cas pour Myriam et ses collègues, qui ont tous continué à télétravailler, sans même savoir qu’ils étaient en chômage partiel. 

 

31% des salariés en chômage partiel ont dû continuer de travailler

Son cas est loin d’être isolé. Selon l’enquête en ligne Lutte Virale, 31 % des personnes en chômage partiel ou en arrêt maladie pour garde d’enfant ont dû continuer à travailler dont 10 % déclarent l’avoir fait souvent ou tout le temps. Une autre enquête, menée par le cabinet d’expertise Technologia, a plus récemment aboutit à des résultats encore plus alarmants : plus de la moitié des élus du personnel interrogés lors de cette étude estime qu’il y a eu des abus. Le chômage partiel a donc été utilisé par nombre d’employeurs comme une façon de faire des économies sur le dos de la crise sanitaire.

[…]

6 milliards d’euros d’argent public jetés par la fenêtre

L’Etat est bien une providence, comme le dit Sylvain Tesson (à qui on recommande de retourner photographier des panthères des neiges et de la fermer) mais qui n’illumine que les grandes entreprises privées. C’est d’ailleurs déjà ce que reprochaient les gilets jaunes en dénonçant le CICE, ce crédit d’impôts de dizaines de milliards d’euros sans aucune contrepartie exigées derrières. Et depuis plusieurs semaines, l’argent magique coule à flot pour les entreprises privées, sans exigence ni contrôle. Nos pudiques journaux, toujours prompts à dégainer les chiffres de la fraude aux allocations sociales (300 millions d’euros par an aux dernières estimations), et qui ne parlaient déjà pas de la fraude patronale aux cotisations sociales, estimée entre 6,8 et 8,4 milliards d’euros par an, ne se sont pas amusés à chiffrer le montant potentiel de cette fraude au chômage partiel. Nous nous y sommes essayés :

Budgété à 24 milliards d’euros dans la dernière loi de finance rectificative votée en mars, le chômage partiel dédié à la crise sanitaire, s’il est abusif dans au moins un quart des cas comme les différentes enquêtes tendent à le montrer, serait donc fraudé à hauteur de 6 milliards d’euros. Et encore, il s’agit d’une fourchette basse, puisque les salaires concernés sont sans doute les plus élevés car à niveau cadre  – la majorité des cadres pouvant télétravailler, il est plus facile de frauder avec cette main d’oeuvre là.

Des milliards d’euros de fraude patronale et ce serait à nous de travailler plus ?!

Nous avons donc potentiellement 6 milliards d’euros d’argent public balancés dans la nature, à payer à la place du patronat des salariés qui continuent de bosser en télétravail pour leur employeur et sans que celui-ci ne soit contraint d’aucune manière de faire des efforts par ailleurs. Ce chiffre est certainement sous-estimé, puisque la dépense publique en termes de chômage partiel excédera les 24 milliards, à en croire le président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale. Mais toujours est-il que ces 6 milliards voire plus pourront donc se retrouver en grande partie dans la poche des actionnaires.

Pour donner un ordre de grandeur, à l’automne 2019 était votée la loi de financement de la sécurité sociale qui donnait à l’assurance-maladie un objectif de 4,2 milliards d’économies supplémentaires en 2020.

 

Que faire pour dénoncer la fraude ?

Que peut-on faire contre ça ? On veut dire : à part faire confiance à Muriel Pénicaud, dont le directeur de cabinet est un ex-membre de la direction du MEDEF, pour qu’elle tape du poing sur la table et mettent en place des contrôles drastiques dans les entreprises françaises ?

Lors d’une visio-conférence en présence de son employeur, Myriam a protesté. Il lui a répondu oh, ça va, je paie suffisamment d’impôts comme ça”. Nouvellement embauchée, elle n’a pas osé aller plus loin.

Si vous êtes salarié.e témoins et victimes d’abus de chômage partiel, prenez des captures d’écran des mails qui vous demandent du travail, des messageries instantanées, des courriers… Gardez ça sous le coude. Allez voir vos représentants du personnel, qui sont théoriquement en contact avec l’inspection du travail. Sachez, si l’on fait pression sur vous, que la loi vous considère comme lanceur d’alerte. Et vos représentants du personnel, membre du Comité Économique et Social (CSE), sont protégés du licenciement. Ils peuvent donc plus facilement vous représenter et prendre le relais de votre démarche. Si la fraude est démontrée, l’entreprise devra reverser l’intégralité de l’argent public volé, payer une amende tandis que votre employeur risque de la prison. 

La crise sanitaire aura décidément permis aux grandes entreprises de se sucrer sur le dos des citoyens, en profitant de la générosité d’un État effectivement providence… dédié aux riches.

* le prénom a été modifié

[Chambéry] Lettre ouverte aux responsables politiques locaux

le 26 mars 2020

[Chambéry] Lettre ouverte aux responsables politiques locaux

à Louis LAUGIER préfet de la Savoie
Michel DANTIN maire de Chambéry
Patrick MIGNOLA député
Martine BERTHET sénatrice
Jean-Pierre VIAL sénateur

Par cette présente lettre ouverte, et devant la situation gravissime subie par la population chambérienne et son agglomération, notre section du parti communiste français vous interpelle en tant que représentants de l’Etat et de la République.
Tout d’abord nous tenons à dire que la pandémie COVID-19 qui frappe l’ensemble des populations de la planète dont la France, n’est pas une fatalité.
De nombreux scientifiques, comme de nombreux sociologues et économistes non contestés par les plus hauts gouvernants financiers et politiques du monde entier, attestent que cette situation qui s’aggrave est liée aux politiques menées qui fragilisent de plus en plus la planète. Ils attestent aussi que si des mesures radicales au-delà des mesures de confinement que tout à chacun vit actuellement et qui ne sont pas contestables, ne sont pas prises nous irons droit dans le mur.
En ce qui concerne la France, ces gouvernants financiers et politiques sont responsables et coupables de cette situation sanitaire, sociale économique et écologique dans laquelle nous nous trouvons.
Au regard du comportement de ces gouvernants, ils et elles sont de plus en plus contestés, à juste titre, par l’opinion publique.
Ce sont aussi leurs politiques libérales agressives qui remettent chaque jour en cause les valeurs de La République Française.
Sachez qu’il y a un avant et qu’il y aura un après COVID 19, dans le monde, notre pays, notre ville et nos villages.
Comme ont su le faire les militants du PCF après la deuxième guerre mondiale nous saurons prendre nos responsabilités pour construire un monde meilleur pour la population.
Nous ne laisserons pas mettre en place une politique d’austérité pour rembourser de nouveau une crise boursière qui est crapuleusement orchestrée pour l’après virus par la haute finance mondiale et les hommes politiques actuels.

Par ailleurs nous souhaiterions avoir des réponses précises à ces questions :
Quelles sont les entreprises qui sur Chambéry et son agglomération continuent leurs activités qui ne sont pas essentiellement vitales, ainsi que le nombre de salariés (ées) concernés ? Que comptez vous faire pour arrêter cela ?
Comment les salariés (ées) qui sont aujourd’hui chômage partiel vont être rémunérés ?
Concernant les aides aux entreprises, alors qu’il n’y avait soit disant pas d’argent pour payer les retraites, quelques petits milliards d’euros, ce sont des centaines de milliards trouvés seulement en quelques jours pour venir en aide aux entreprises. Quelles aides sur notre périmètre ont été versées et pourquoi faire ?
Pour ce qui nous concerne, nous nous opposons fermement à l’exonération des cotisations sociales des entreprises qui financent la Sécurité Sociale.
Sur les services publics ont été la cible des gouvernants financiers et politiques. Il faut malheureusement des catastrophes pour se rendre compte qu’il y a besoin non seulement de les maintenir, mais aussi de les développer. Face aux annonces faites qu’est-il prévu sur Chambéry pour les services publics en général et pour l’hôpital public de Chambéry en particulier ? quels moyens humains et matériel supplémentaires, combien de lits en plus et à quelle échéance ?
Toujours sur la santé, qu’est-il prévu pour désengorger l’hôpital public de Chambéry en cas de pointe d’accueil selon le niveau de la pandémie ? quelle contribution des établissements privés à l’action commune contre le COVID 19 ?
Sur les moyens de protection (Masques, gels …), nous sommes là aussi victimes de la délocalisation de nos savoirs faire. Qu’est-il prévu pour remédier rapidement à cet état de fait pour protéger l’ensemble de la population de Chambéry et son agglomération ?
Une fois de plus les promesses du Président de la République lors de la première allocution n’ont pas été respectées.
Nous ne passerons pas sous silence sur Chambéry et l’agglomération la situation des personnes les plus précaires pour se loger, se nourrir et se protéger. Quels sont les moyens supplémentaires que vous allez mettre en oeuvre rapidement pour remédier à cet état de fait ?
Comme vous pouvez le voir, nous rendons public ce courrier comme nous rendrons public les réponses qui nous serons faites.
Vous en souhaitant bonne réception et dans l’attente d’une réponse de vos parts recevez nos sincères salutations.

pour la section
Florian Penaroyas
secrétaire de la section PCF Chambéry

UBER : Le PCF salue une décision historique

le 09 mars 2020

UBER : Le PCF salue une décision historique

La Cour de Cassation a rendu une décision historique en France.

Elle condamne pour la première fois une plateforme encore en activité, Uber, spécialiste du transport de personnes, à la requalification en contrat de travail de la relation contractuelle entre elle et un chauffeur.

Non, les chauffeuses et les chauffeurs de la plateforme ne sont pas des indépendants. Être indépendants, c’est être en mesure de se constituer sa propre clientèle, de fixer ses tarifs et de définir les conditions d’exécution de sa prestation de service. Rien de tel chez Uber et ses comparses ! Contrôles, sanctions, directives plus ou moins déguisées... Uber joue sur les rêves de liberté uniquement pour mieux exploiter.

Pourtant, la majorité gouvernementale cajole les plateformes de travail, impose des amendements pour légitimer leurs pratiques illégales, pour les protéger des juges et de leur pouvoir de requalification : amendement Taché (loi avenir professionnel), puis Couillard (loi d’orientation des mobilités), chaque fois censurés par le Conseil constitutionnel. La mission est désormais confiée par Matignon à J.-Y. Frouin pour « construire un cadre permettant la représentation des travailleurs des plateformes numériques ».

Mais la lutte continue, et nous continuerons à la soutenir ! Face à ces puissants, les petits ont jusqu’ici gagné toutes les batailles. C’est cela, la chance d’être encore dans un Etat de droit.

Il faut donc saluer cette décision, saluer les juges impartiaux qui ont appliqué le droit, aveugles aux positions économiques et sourd-e-s aux pressions politiques